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Militaires radiés en 2011 : « Nous demandons à nos autorités militaires de nous rappeler à nos postes respectifs »
Publié le samedi 25 avril 2015  |  Le Quotidien




Les militaires radiés, suite à la mutinerie militaire de 2011, sont sortis de leur mutisme au cours de la journée du 23 avril 2015, pour demander aux autorités militaires de les réintégrer dans leurs postes respectifs. Mais avant, par la voix de leur porte-parole, ils ont demandé au peuple de les pardonner pour les dérives constatées contre des citoyens, lors de la mutinerie militaire. Ils disent être solidaires des policiers qui ont été également radiés.

Ils étaient 566 militaires à être radiés en premier lieu et 60 en second lieu soit un total estimé à 626 hormis les radiations individuelles et isolées, a-t-on appris. Ce sont les représentants de ces militaires « mis hors de leurs services » qui ont animé une conférence de presse, le 23 avril 2015, pour implorer le pardon du peuple et également pour demander aux autorités militaires de les réinsérer dans leurs corps respectifs. Il faut dire que cette rencontre avec les hommes de médias, est la première du genre suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Pour l’un des porte-paroles, Hervé Tapsoba, ex-1ère classe, la chute de « Blaise Compaoré a été une aubaine » puisque c’est ce qui leur a permis de pouvoir s’exprimer sur leur situation. « Nous avons trop souffert depuis la radiation de nos contrats avec l’armée ». Pour les militaires, la radiation n’a pas respecté les procédures en la matière. « Aucun militaire radié n’a été auditionné par une commission mise en place à cet effet. Il faut dire également que ces radiations ont été sélectives, en ce sens, qu’elles n’ont concerné aucun officier. Nous estimons que la résiliation de contrat de militaires, en 2011, est une violation sérieuse par l’autorité militaire d’antan, des décrets et arrêtés portant organisation et fonctionnement des conseils d’enquête et de discipline », a-t-il fait savoir. Selon les militaires radiés, les actes posés ont été présentés à l’opinion nationale et internationale comme des actes criminels. Ce qui n’est vraiment pas exact parce qu’il s’agissait de l’expression d’un mécontentement pour exiger l’amélioration des conditions de vie et de travail.

« Nous demandons pardon au peuple »

« La mutinerie a été le résultat d’un mécontentement de militaires qui a grossi dans les casernes et qui a éclaté à la faveur des manifestations qui avaient enveloppé tout le pays. Quoiqu’on dise nos frères d’armes ont bénéficié de hausse de salaire et de l’allocation de certaines indemnités qui constituent indéniablement le fruit de la mutinerie. Nous n’avons eu que des pots cassés », a renchéri Hervé Tapsoba. C’est pourquoi poursuit-il en ces termes : « Quatre ans après et au regard de la possibilité de s’exprimer, nous demandons pardon au peuple. Nous pensons que c’étaient des erreurs qui se sont accumulées mais cela ne se reproduira plus jamais », a-t-il dit. Quant à l’ex-sergent-chef Iba Adama les militaires radiés, ont subi plusieurs conséquences de leurs actes. « Au moins une centaine de familles de militaires radiés ont été disloquées parce que le chef de famille n’arrivait plus à honorer les dépenses. Certains ont été emprisonnés et d’autres ont même perdu la vie », a-t-il commenté. Il a indiqué que le groupe des militaires radiés a entrepris des démarches auprès des autorités de la Transition, notamment la commission nationale de la réconciliation afin de demander leur intégration dans l’armée.



Par SRK
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