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Libération de présumés délinquants : le procureur réfute les allégations de la gendarmerie
Publié le samedi 25 avril 2015  |  FasoZine
Désiré
© aOuaga.com par A.O
Désiré Sawadogo, procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou




Le 14 avril dernier lors d’une conférence de presse, le Capitaine Issa Paré, commandant la Brigade ville de Gendarmerie du Kadiogo s’est dit choqué que des prévenus déposés au Parquet pour jugement aient été libérés sans avoir été entendus. C’était dans l’affaire dite de piraterie des réseaux téléphoniques. Il n’a alors pas manqué de fustiger ce qui s’apparente à une complaisance du Parquet, une pratique qui réduirait à néant les efforts faits en amont par les forces de sécurité. Le procureur du Faso, Désiré Sawadogo, a convoqué la presse ce vendredi 24 avril 2015 pour s’en expliquer.

Dans son entretien avec la presse, le Procureur du Faso a rappelé que c’est le 8 avril que les hommes du capitaine Paré ont transis au parquet le procès- verbal d’arrestation des prévenus. Cinq personnes ont alors été présentées au parquet dont un mineur. Foi du procureur, c’est après examen du procès- verbal et la saisine du tribunal correctionnel en procédure de flagrant délit pour des faits d’exploitation frauduleuse des réseaux de communication électronique et de complicité de cette infraction que la décision a été prise par le juge de libérer le mineur de 16 ans.

Entre autres raisons de cette décision, les conditions de garde à vue et d’interrogatoire des mineurs qui sont encadrées par des textes dont le non respect pourrait entrainer la nullité de la procédure, les faits de complicité non constitués, selon le code de procédure pénale actuel et le fait que le mineur a nié catégoriquement les faits de complicité qui lui sont reprochés, contrairement à ce qui avait été retenu pour son compte.

Le mineur libéré conformément à la loi, quatre personnes seraient donc détenues depuis le 9 avril dernier à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. En attendant leur jugement le 29 avril prochain.

Le Capitaine Paré s’était aussi demandé si la communauté à laquelle appartiennent les prévenus n’avait pas obtenu ces libérations moyennant argent comme ils l’ont essayé à son niveau à la gendarmerie. A ce sujet le Procureur est catégorique, il n’a reçu aucune personne dans ce sens. Ajoutant toutefois, « Une telle insinuation est suffisamment grave et nous espérons que ceux qui l’ont faite disposent d’éléments constants pour la soutenir ».

Zorzon Montin
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