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Bras de fer à SAP/OLYMPIC: l’unité d’action syndicale solidaire des grévistes
Publié le vendredi 24 avril 2015  |  Le Quotidien




La grève des travailleurs de la SAP/OLYMPLIC n’est plus la leur uniquement. Ils ont bénéficié du soutien de l’Unité d’action syndicale le jeudi 23 avril 2015 qui du reste, a conduit une marche jusqu’à la société où des déclarations ont été faites. Outre le soutien moral, les grévistes ont été financièrement soutenus.
La grogne à la Société Africaine de Pneumatique (SAP/olympic) ne faiblit pas. Déclenchée depuis le 13 janvier 2015, la grève qui, depuis lors, est l’affaire des travailleurs de la société, vient de bénéficier d’un soutien de poids : celui de l’unité d’action syndicale composée de plusieurs structures syndicales. En effet, depuis trois mois, les ouvriers de la SAP exigent, selon eux, l’application d’une sentence judiciaire qui serait prise en leur faveur et que « la direction refuse de mettre en application » et qui porte essentiellement sur l’octroi de l’indemnité de logement à tous les travailleurs et l’élévation du taux d’échelon qui, pour l’heure serait de 3 FCFA. La lutte pour l’élargissement de l’indemnité de logement à tous les travailleurs remonte à 2004, selon Souleymane Drabo, délégué du personnel. « A l’époque, les travailleurs demandaient une indemnité de logement de 3000 FCFA alors qu’au même moment, celle des chefs de service et des chefs de section qui en bénéficiaient déjà à augmenter » a-t-il expliqué.
Aussi, s’est-il indigné, « il est aberrant que les cadres qui sont mieux payés, reçoivent une telle indemnité pendant que les autres catégories de personnel, moins bien payées, quoique indispensables dans la chaîne se production de l’entreprise en soient exclues dans ces temps de vie chère ». D’où selon lui, leur engagement à lutter pour « mettre fin à cette injustice ». Après plusieurs tractations, le dossier aurait été transmis au conseil d’arbitrage de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso qui aurait tranché en leur faveur à la date, du 5 novembre 2013.
Tranché, le jugement aurait octroyé l’indemnité de logement à tous les travailleurs. « De la 1re à la 3e catégorie, 6000 F CFA comme indemnité de logement et 10% sur l’échelon. De la 4e à la 6e catégorie, 8000 FCFA comme indemnité de logement et 7% sur l’échelon. De la 7e à la 8e catégorie, 10 000 FCFA comme indemnité de logement et 5% sur l’échelon » a-t-il détaillé comme étant les recommandations de la sentence. Mais, ont-ils déploré, depuis lors, la direction générale de la SAP refuse de mettre en application cette décision judiciaire « en prétextant avoir saisi la Cour de cassation ». Pourtant, ont-ils renchéri, « cette sentence est exécutoire d’autant plus qu’elle est du 2e degré ». Et c’est pour contraindre la direction de l’entreprise à exécuter la sentence que depuis le 13 janvier 2015, les travailleurs, en l’occurrence les ouvriers ont déserté la société.
Après trois mois de lutte, l’engagement ne faiblit pas. Au contraire, la lutte connaîtra certainement une autre envergure du fait du soutien apporté aux grévistes par d’autres structures syndicales regroupées au sein de l’unité d’action syndicale (UAS) coordonnée par Bakary Millogo dans la région des Hauts-Bassins. C’est ainsi que ce jeudi 23 avril 2015, les grévistes de la SAP appuyés par leurs épouses et collègues de la zone industrielle de Bobo-Dioulasso, notamment de la FILSAH, de la SOFITEX et d’autres et guidés par Bakary Millogo et ses camarades, ont marché pour aller livrer un message devant la SAP dont les portes sont d’ailleurs closes.
Présents à la marche, Bakary Millogo et ses camarades sont selon, eux, venus exprimer le soutien de tous les travailleurs « opprimés » à ceux de la SAP. Indigné par « l’inertie » de la direction de la SAP, Bakary Millogo est tout de même fier. Fier, parce que les travailleurs ont pu selon lui, supporter pendant plus de 90 jours la faim et la soif. Il les a, par ailleurs, invités à garder le cap de la mobilisation car, a-t-il dit, « la société a voulu vous affamer pour que vous cédiez. Mais, elle a tiré à terre. Désormais, vous êtes dans l’histoire. L’histoire retiendra qu’au Burkina Faso, des travailleurs d’une société ont mené une grève de plus de trois mois pour exiger de meilleures conditions de vie et e travail ». Des larmes aux yeux, les épouses des ouvriers de la SAP disent ne plus être à mesure de supporter la situation qui, selon elles, aurait des conséquences incommensurables sur leurs familles respectives. « Nous sommes menacés d’expulsions dans nos maisons pour cause de non paiement de loyer. Certaines de nous ont leurs enfants qui ne vont plus à l’école. Nous ne pouvons plus nous soigner. C’est dur. Nous n’en pouvait plus. Que la directrice générale fasse pardon » ont-elles déploré. Venus pour soutenir les grévistes, Bakary Millogo et ses camarades n’y sont pas allés les bras ballants. Ainsi, en plus des « 75 000 FCFA que bénéficient ces derniers chaque huit jours, de la part de la CGT-B », ils leur ont apporté deux enveloppes. L’une de 100 000 FCFA de la part de l’unité d’action syndicale de Ouagadougou et l’autre de 150 000 FCFA de celle de la région des Hauts-Bassins. Avec ces soutiens, les grévistes disent avoir à nouveau de l’énergie pour continuer la lutte jusqu’à satisfaction de leurs doléances 1

Par Mady BAZIE
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