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Vague d’arrestations : les femmes de NAFA exigent la libération de Assita Ouattara
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  Partis Politiques
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© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Des militantes de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) lors de l`assemblée générale de leur parti le 22 avril 2015 à Ouagadougou




Les femmes du parti Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont animé une conférence de presse dans l’après-midi du 23 avril 2015 à Ouagadougou. Nous vous proposons la déclaration liminaire de cette conférence de presse qui a porté sur le nouveau code électoral et l’arrestation de Assita Ouattara, militante de ce parti.

Mesdames et messieurs les journalistes
Chers militantes et militants de la NAFA
Chers invités
Avant tout propos, les femmes de la NAFA vous disent merci pour votre présence à ce point de presse.
En effet, la conférence se tient dans un contexte politique marqué par le vote et la promulgation de la loi modificative du code électoral que nous jugeons dangereuse pour la cohésion et l’unité nationale.
En rappel, avant la modification de cette loi, des militantes et militants de la NAFA ont fait l’objet de pressions diverses marquées par des interpellations et des arrestations au motif que certains de nos camarades dont notre président, Rasmané OUEDRAOGO, Adama KIEMA, président des jeunes, Sita OUATTARA, secrétaire nationale adjointe chargée à l’organisation, prépareraient des actions portant atteinte à la sureté de l’Etat.
Mesdames et messieurs les journalistes
En décidant d’organiser le présent point de presse, nous, femmes de la NAFA, souhaitons prendre le peuple burkinabè et l’opinion internationale à témoin sur le fait que notre pays est en train de rentrer dans une ère de confiscation des libertés politiques, notamment la liberté d’expression et de manifester.
Il s’agit là de dérives très graves qui pourraient dangereusement affecter durablement la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso et nous, femmes, en tant que mères, nous tenons à dénoncer cette situation qui risque de conduire notre pays à une crise sociopolitique encore plus grave que celle que nous avons connue.
Pour ce qui concerne le cas particulier de notre camarade Sita OUATTARA, ce qui lui arrive aujourd’hui est très préoccupant et mérite que la communauté nationale et internationale soit alertée. Car, accuser une pauvre femme, sans arme, ni moyens financiers, de comploter contre la sûreté de l’Etat, dans une ville située à près de 400 km de la capitale politique, est un alibi intenable et inacceptable.
Nous aimerions que les autorités nous apportent de façon publique la preuve que notre camarade Sita OUATTARA constituait réellement et activement une menace pour la république.
Mesdames et messieurs,
Nous, femmes de la NAFA, restons convaincues que Sita OUATTARA a été arrêtée pour son activisme politique au sein de la NAFA ; elle a été arrêtée pour ses opinions ; elle a été arrêtée pour avoir tenu ou participé à des réunions politiques ; elle a été arrêtée purement et simplement pour des raisons politiques. Et nous estimons que cela ne saurait constituer un délit ou un acte qui pourrait justifier son arrestation et son incarcération dans des conditions dignes d’un régime d’exception généralement caractérisé par le terrorisme politique et les pressions morales et la liquidation physique.
Pour nous, Sita OUATTARA est la première prisonnière politique des autorités de la transition. Sita OUATTARA est la victime d’un deal politique.
Mesdames et messieurs,
Face à la gravité de la situation, nous tenons à interpeller personnellement le Président de la Transition, Son Excellence Michel KAFANDO, et le Premier ministre, Yacouba Isaac ZIDA, au nom du principe de non-ingérence de l’administration publique dans les affaires politiques partisanes et au nom du nouveau pacte de la justice afin qu’ils interviennent pour que notre camarade Sita OUATTARA soit relaxée.
- Appelons les autorités judiciaires, principalement madame la ministre de la justice, à prendre leur responsabilité afin que l’administration judiciaire reste neutre et ne se laisse pas utiliser comme une passerelle par des leaders politiques en perte de vitesse à la recherche de raccourcis pour réaliser leurs ambitions personnelles.
- Interpellons également les autorités coutumières et religieuses à jouer leur rôle de veille et d’interpellation pour que les acquis démocratiques consacrant la liberté d’association, de manifester et d’expression ne soient pas bafouer ou sacrifier sur l’autel d’intérêts politiques partisans et personnels.
Nous exhortons nos sœurs à rester mobilisées et vigilantes face aux tentatives de déstabilisation de notre parti, la NAFA, et les invitons à redoubler d’efforts pour préparer la victoire de notre parti aux élections à venir.
Mesdames et messieurs les journalistes, chers militantes et militants de la NAFA.
Les femmes de la NAFA restent attachées aux idéaux de solidarité, de tolérance, de pardon et de paix, facteurs déterminant pour l’organisation d’élections libres et transparentes dont les résultats seront acceptés de tous.

Les femmes de la NAFA appellent à un processus électoral inclusif qui permet au peuple de s’exprimer librement pour choisir ses dirigeants.

Nous appelons de tous nos veux des élections qui proscrivent les divisions et l’exclusion qui sont généralement le terreau favorable aux crises sociopolitiques.

Justice et liberté pour Sita OUATTARA
Vive la démocratie !
Que Dieu sauve et bénisse le Burkina Faso !

N.B : la titraille est du site
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