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Crash du vol Air Algérie : la stèle en attendant le rapport définitif
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  L`Observateur Paalga
Crash
© Autre presse par DR
Crash du vol air Algérie : la stèle en attendant le rapport définitif




Il faudra patienter encore avant de connaître les causes exactes du crash du vol AH 5017 de la compagnie Air Algérie le 24 juillet 2014. En attendant, les familles de l’ensemble des victimes se sont retrouvées le mercredi 22 avril 2015 à Ouagadougou pour la pose de la première pierre de la stèle qui devra être érigée à leur mémoire et une cérémonie d’hommage.


« Qu’ont-ils, bonnes gens, à faire pleurer continuellement les parents des victimes du crash ? Il ne se passe pas un mois sans qu’ils viennent remuer le couteau dans la plaie ». En voyant l’attroupement à un jet de pierre de son domicile, cet habitant de la cité An II de Ouagadougou n’a pu cacher son amertume. Son voisin a beau s’évertuer à lui en expliquer les raisons, il n’en avait cure. Et pourtant !

Cette nième rencontre sur le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie du 24 juillet 2014 est la seule qui a réuni au même endroit les familles de l’ensemble des victimes du drame. Elle a débuté le 20 avril 2015 avec l’arrivée à Ouagadougou des associations des parents des victimes, toutes nationalités confondues. Le mardi 21, elles se sont rendues par rotation sur les lieux du crash, à Gossi, dans le nord du Mali. Là, il y a eu pleurs, recueillement, dépôt de gerbes de fleurs sur la stèle dressée sur le lieu où l’oiseau de fer a fini sa course avec les 116 passagers à son bord. La journée du mercredi 22 avril 2015 a été consacrée à la pose de la première pierre d’une stèle et à un dernier hommage à toutes les victimes du crash à la Maison de la culture Jean-Pierre Guingané.

C’est au milieu de la Cité An II, à proximité de l’aéroport international Ouagadougou Taamsé, que sera érigée la stèle à la mémoire des disparus. Cet endroit a été octroyé par la mairie de Ouagadougou à la demande de la cellule de crise. De l’avis de son président, Gilbert Diendéré, l’érection de la stèle en ces lieux favorisera un aménagement urbain et offrira un cadre de vie plus agréable aux habitants. Pour la forme, il faudra attendre encore, car les architectes sont là-dessus, et leurs propositions devraient être validées par les familles avant l’érection proprement dite. Pour la pose de la première pierre, cinq personnes se sont succédé pour adresser leurs messages aux parents des victimes et aux autorités françaises et burkinabè. C’est le président de l’association des victimes burkinabè, Halidou Ouédraogo, qui a ouvert le bal des allocutions. Celui-ci a traduit sa reconnaissance pour la mobilisation spontanée. « Merci à tous ceux qui nous ont soutenus depuis ce jour fatidique où nous avons versé des larmes jusqu’à ce jour où nous sommes réunis pour ériger une stèle en leur mémoire», a-t-il indiqué. Son homologue française, Sandrine Tricot de «AH 5017 ensemble» lui a emboîté le pas avant de réclamer la vérité sur les circonstances du drame. «La route est sinueuse et hasardeuse mais nous la prendrons ensemble, car comprendre ce qui s’est passé est un signe d’apaisement », a-t-elle souligné. Son avis est partagé par Joseph Hage de la communauté libanaise. Pour le secrétaire d’Etat chargé des Transports de la république française, Alain Vidalies, «après le temps si douloureux du deuil viendra le temps de mémoire» et c’est en ce sens que la stèle trouve toute son importance. Selon le secrétaire général du ministère en charge des Transports du Burkina, le monument va interpeller chaque jour l’aviation civile et la communauté internationale sur les mesures de sécurité aéronautique afin d’éviter un tel drame. Passé les allocutions, les différents intervenants ont procédé à la pose de la première pierre.

Puis, cap sur la Maison de la culture Jean-Pierre Guingané à l’ouest de la ville de Ouagadougou pour le dernier hommage. Il débute par la présentation des drapeaux des différentes nationalités touchées par le drame au son de la musique de la fanfare de la Gendarmerie nationale : Algérie, Allemagne, Belgique, Cameroun, Canada, Egypte, Espagne, Burkina Faso, France, Grande-Bretagne, Liban, Luxembourg, Mali, Nigeria, Suisse. La douleur au cœur et des interrogations à l’esprit, Halidou Ouédraogo a repris alors la parole, pour cette fois-ci un plaidoyer pour la sécurité des hommes et des biens dans l’espace aérien mais également demander toute la lumière sur la mort des 116 passagers. « Après le crash dans les Alpes françaises, trois semaines ont suffi pour situer les responsabilités. Nous en sommes à neuf mois ici et toujours rien », a-t-il lâché, meurtri par le flou qui entoure toujours le crash. Les représentants des familles française, libanaise, syrienne sont allés dans le même sens que lui. « A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournerons », a rappelé le P-DG de la compagnie Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, pour apaiser les cœurs. De l’avis d’Alain Vidalies, il faut partir de ce drame pour « transformer l’expérience en conscience ». L’enquête suit toujours son cours, et les résultats serviront aux équipages à faire dorénavant face aux conditions qui ont conduit l’avion à s’écraser. «Nous aurons le rapport définitif avant la fin de l’année », a-t-il assuré.

Après les allocutions des représentants des passagers du vol qui s’est crashé, on a ont procédé à l’appel des noms des 116 victimes. Le temps qui s’est écoulé n’a pas dissipé la douleur des proches. Chaque nom appelé traîne encore son lot de pleurs, de cris et de sanglots. Les différentes confessions sont passées par la suite chacune assurer un office. La sonnerie aux morts est venue mettre fin à la cérémonie, et les familles des victimes ont reçu les condoléances des autorités présentes.



Moumouni Simporé


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