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Commission de réconciliation nationale et des réformes : oui mais… pour l’ex-opposition, non jusqu’à ce que... pour l’ex-majorité
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  L`Observateur Paalga
Juliette
© Autre presse par DR
Juliette Bonkoungou, porte-parole de l’ancienne majorité.




Marathon d’entretiens hier au CES. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a reçu l’ex-Opposition et l’ex-Majorité dans la matinée. Puis les forces armées nationales (FAN) dans l’après-midi (voir encadré). Auparavant dès 15h, elle s’est entretenue avec les médiateurs de l’UEMOA en séjour dans notre capitale. Occasion pour les différentes parties de développer leurs points de vue et de se familiariser avec l’organisation, les attributions et le fonctionnement de la Commission.

C’est à 8h 30 que l’ex-Opposition, conduite par François Ouindelassida Ouédraogo, président du mois du Cadre de concertation des partis politiques (CCPP), a débuté son entretien avec la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) au CES hier mercredi.

Que le droit soit dit en toute circonstance et que nous aboutissions à des élections justes, transparentes et apaisées ont été les maître-mots du message de l’ex-Opposition.

Elle a insisté « sur les questions de cohésion nationale, les questions de justice sociale, les questions éthiques, sur le rapport, attendu le plus tôt possible », a déclaré à leur sortie Saran Sérémé pour qui ces propositions sont attendues en vue de venir renforcer toutes les réformes : «Des fiches nous ont été distribuées, et tous les partis politiques devront les remplir et renvoyer leurs propositions à la Commission. Nous attendons également que la Commission fasse des rapports intérimaires pour permettre que ses propositions puissent être prises en compte pendant la Transition et que le prochain gouvernement élu puisse les mettre en application. C’est ce qui nous manque en réalité. Si tous les rapports qui dorment dans les tiroirs, notamment ceux du Collège de sages, avaient été appliqués, peut-être que nous n’aurions même pas eu besoin de cette Commission de réconciliation », a dit Saran Sérémé.

Si la rencontre avec l’ancienne Opposition a duré près de deux heures, celle avec l’ex-Majorité, débutée aux environs de 11h, a duré à peine une demi-heure. Et pas de photos de famille à la fin.

« On nous a condamné avant même de nous avoir entendu »

C’est la porte-parole de « l’ancienne majorité du Front républicain et des partis alliés qui sont l’ADF-RDA, la NAFA, l’UBN (sic), Juliette Bonkoungou, qui explique : « Nous avons répondu à l’invitation du président de la Commission mais nous avons tenu à faire ce déplacement par respect pour Son Eminence et les illustres membres de la Commission. Toutefois nous tenons à leur dire de vive voix que compte tenu du développement de la situation, notamment le vote de la loi portant révision du code électoral et les arrestations de nos membres qui n’ont pas toujours suivi les règles, nous ne pouvons pas prendre part aux travaux de la Commission puisqu’on nous a condamné avant même de nous avoir entendu . S’il y a un de nos membres qui est coupable ou à qui il est reproché des fautes de gestion, notre but n’est pas de le protéger parce que nous pensons que nous sommes des citoyens comme les autres et que nous ne sommes pas au-dessus des lois. Mais justement parce que nous pensons que nous ne sommes pas au-dessus des lois, nous demandons le respect des lois. Nous avons l’impression que la volonté expresse c’est de nous considérer comme des parias, et on nous a même comparé aux nazis de la dernière guerre parce que quand on parle de négationisme, c’est ceux qui ont refusé l’existence de la Shoah. Nous pensons que le discours ambiant, les actes et un certain nombre de choses tendent à nous exclure, et vous comprenez que dans ces conditions, nous ne puissions prendre part aux travaux».


« Nous en prenons note »


Que pense le président de la Commission, Mgr Paul Ouédraogo, de cette position? « Elle vient seulement de nous le signifier en disant qu’ils se sentent exclus avec le vote du nouveau code électoral et qu’ils ne pourraient pas prendre part à cette consultation que la Commission souhaite. Nous en prenons note et nous allons y réfléchir. Une Commission de réconciliation part du principe qu’il y aura toujours des difficultés de ce genre, et qu’il faut trouver les moyens pour les aplanir ».

Quant aux médiateurs de l’UEMOA, qui ont rencontré auparavant bien d’autres structures dont les patrons de presse (Cf.page 2), ils ont apprécié positivement le travail amorcé par la Commission et, entre autres, prodigué des conseils pour l’application du nouveau code électoral.



Hyacinthe Sanou


Général Pingrénooma Zagré, chef d’état-major général des Armées

« C’est une opportunité pour l’armée de réaffirmer ses engagements »



Nous avons répondu à une invitation de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR), et ç’a été une occasion pour les forces armées nationales de se faire mieux connaître ; car nous sommes conscients que dans ce processus de réconciliation nationale, il est important de connaître les acteurs en présence. Nous sommes aussi conscients que les forces armées nationales, pour certaines raisons, ont été parfois en marge de la vie nationale. C’est donc une opportunité pour nous de présenter nos missions et de réaffirmer notre engagement à jouer notre rôle qui est de garantir la sécurité de la Nation, surtout en cette phase cruciale de la Transition pour la mise en place des prochaines institutions de la République.

Nous formulons le vœu que la mission confiée à la Commission contribue à réconcilier les Burkinabè dans toutes leurs composantes.

Sans réconciliation, il est difficile pour les acteurs de se mettre ensemble pour travailler. Nous attendons donc de cette Commission des résultats qui vont permettre de se projeter sérieusement dans l’avenir.



Propos recueillis par M.A.O.
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