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Problème de parcelles à Kosyam: une liste qui divise les ressortissants
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  Sidwaya
Le
© Autre presse par DR
Le maire de la commune de Ramongo, Néhémie Rasmané Kaboré, a rencontré les ressortissants de sa commune résidant à Bobo le 22 avril 2014 dans la ville de Sya




En 1999, les habitants du village Kosyam, site actuel du palais présidentiel, avaient été déguerpis à cause du projet de construction de Ouaga 2000 et relogés dans les quartiers Nangrin, Karpala et Balkuy de Ouagadougou. Cependant, des jeunes, qui n’avaient pas l’âge requis pour disposer d’une parcelle en son temps, revendiquent de nos jours, des lopins de terre. Qu’en n’est-il exactement ? Reportage !

Tout a commencé en 1998, avec le projet de construction de Ouaga 2000. En son temps, le village de Kosyam, dans l’actuel arrondissement n°12 de Ouagadougou, avait été identifié comme site d’accueil. Très vite, le problème de déguerpissement des populations s’est naturellement posé, et les autorités ont dû dégager 2 256 parcelles dans les quartiers Nangrin, Karpala et Balkuy de la capitale pour reloger les habitants concernés. Ainsi, le problème trouve solution. Mais en 2004, alors qu’on croyait cette histoire finie, un groupe de jeunes de Nangrin en âge d’obtenir des parcelles, notamment les enfants des précédents attributaires, sont montés au créneau pour exiger des lopins de terre. Les plaignants décident de porter loin leur préoccupation en s’adressant directement à l’ancien président Blaise Compaoré, qui leur a prêté une oreille attentive, selon les témoignages. Des instructions ont été données par la suite par le chef de l’Etat et les protestataires ont eu gain de cause. En 2009, le même problème ressurgi, un deuxième groupe de jeunes pose le même problème à l’ex-président. Des instructions ont encore été données par le président Compaoré, et les lignes étaient en train de bouger, quand il a quitté le pouvoir, fin octobre 2014. La deuxième vague de jeunes conduite par Georges Convolbo n’avait pas encore eu satisfaction, qu’un autre groupuscule non pris en compte sur la liste d’attribution et dirigé par Mahamoudou Ouédraogo, exige aussi des parcelles. Ce dernier et ses camarades allaient même observer, le 23 mars dernier, un sit-in à la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR), n’eut été l’appel au calme de leurs aînés. « C’était une manière pour nous d’amener les autorités à prendre notre exigence au sérieux », affirme Mahamoudou Ouédraogo. Pour lui, les sieurs Alassane Sini et Salam Nabyouré, nommés représentants des jeunes de Nangrin à la commission de négociation, au lieu de recenser tous les jeunes de l’époque, se sont contentés des membres de leurs familles et de leurs amis. Pis, l’information sur le recensement n’avait pas été donnée à tous, à le suivre. «On l’a eue que très tardivement. Alors nous sommes allés voir le chef de terre pour lui expliquer le problème. Celui-ci nous a conseillés de faire un autre recensement et transmettre le dossier à ladite commission, afin que les deux dossiers soit traités au même moment. Et nous avons remis une liste de 234 noms», explique-t-il.

110 parcelles pour plus
de 400 personnes

Georges Convolbo, lui aussi, va avec sa version des faits. «Suite à la rencontre avec l’ancien président, une commission de négociation a été mise en place en vue de procéder au recensement des jeunes, et deux agents recenseurs, Alassane Sini et de Salam Nabyouré ont été désignés. Nous avons pu recenser 483 personnes et c’est cette liste qui est à la SONATUR. Les jeunes, qui revendiquent des parcelles aujourd’hui, ne s’étaient pas intéressés au processus de recensement, car pour eux, c’était une action sans lendemain». Selon lui, la liste de recensement les concernant avait été transmise à la présidence du Faso, qui avait demandé de réduire le nombre de personnes, au regard de l’insuffisance des terrains dont dispose la SONATUR. « Alors, notre liste de 483 personnes a été ramenée à 210 personnes », indique Georges Convolbo. Il mentionne que les revendications du groupe de Mahamoudou Ouédraogo ont commencé, il y a à peine six à sept mois, alors que le processus était en marche depuis des années. Comment peut-on remettre en cause un travail qui a été entamé, il y a de cela des années pour intégrer des nouveaux noms ? C’est le dilemme qui se pose actuellement. Quant à la SONATUR, elle refuse de prendre parti. « Nous avons reçu une liste de plus 400 personnes venue de la présidence. Notre travail a consisté à faire des recoupements, afin de voir s’il n'y a pas des gens qui sont déjà attributaires de parcelles et qui se retrouvent sur la présente liste. Après le travail, on n'a retenu que 210 personnes, alors que l’on ne dispose que de 110 parcelles », confirme le directeur technique de la SONATUR, Didier Camille Sorgho. Et la conseillère juridique de la société, Assita Kontogomdé d’insister qu’un travail de base a été fait sur la liste reçue de la commission de négociation. Ce qui a permis de barrer des noms de personnes déjà dédommagées. « Alors nominer les bénéficiaires ne relèvent pas de la structure, c’est à eux de s’accorder, de faire un Procès verbal (PV) et de nous envoyer 110 noms, pour dire, voilà les personnes qui doivent avoir des parcelles. Donc donner une liste à quelqu’un aujourd’hui serait présomptueux de notre part et commettrait beaucoup de dégâts», martèle-t-elle. « Si on avait juste relocalisé le village, ce qui était notre requête, on n'en serait pas à des revendications à n’en pas finir », soutient un ancien de Kosyam, Boutou Alexandre Convolbo. Aujourd’hui, certains estiment qu’ils n’ont pas été pris en compte et réclament une fois de plus leur part de parcelle. C’est à croire que le problème ne résoudra pas de sitôt.

Fleur BIRBA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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