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Village de Pousgziga: le départ sans condition des Peulh exigé
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  Sidwaya
Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse de l’association des peulhs du Burkina sur les conflits entre agriculteurs et éleveurs
Conférence de presse de l’association des peulhs du Burkina sur les conflits entre agriculteurs et éleveurs




La commune de Ziniaré était en ébullition le mercredi 22 avril 2015. Et pour cause, la population autochtone de Pousgziga, village situé à 5 km de Ziniaré exigent le départ sans condition des Peulh accusés de vols de bétail, de dégâts de champs et de viols. Une situation qui a suscité l'intervention des forces de sécurité avec l'utilisation de gaz lacrymogène et le blocage de la route nationale Ouagadougou-Kaya.


Toute la ville de Ziniaré était en ébullition la journée du mercredi 22 avril 2015. La population de Pousgziga, village situé à 5 km de Ziniaré, souhaite que les Peulh de la localité quitte le village. Bilan : 3 greniers incendiés, 2 bœufs et un porc tués, 2 motos et un hangar détruits.
D’où est partie la pomme de discorde ? Selon les villageois, les Peulh seraient à l’origine des cas de vols de bétail, de viols de leurs femmes et de dégâts de leur champ. Selon le gouverneur de la région du Plateau Central M. Abdoulaye Ouédraogo, qui a tenu une conférence de presse le même jour, dans la soirée au gouvernorat, une plainte a été déposé le 14 avril dernier sur un cas un cas de vol de bétail à la gendarmerie de Ziniaré. Le vol étant commis par trois Peulh mineurs, a permis à la gendarmerie d’interpeller les présumés coupables puis de les relâchés. A la suite de cette arrestation, le gouverneur avec une délégation, s’est rendue dans ledit village le dimanche 19 avril. Mais dans la concertation, le gouverneur a laissé entendre un proverbe moaga qui dit que « ce qui se trouve chez les mossi se retrouve chez les Peulh ». Les mossé, selon l’avis du gouverneur ont mal interprété ce proverbe. Et, le lendemain la population a chassé les Peulh du village, saccagé leurs greniers et autres biens. Mais à l’issue de ce saccage, une équipe de la gendarmerie (une unité de 4 cargos) s’est rendue dans le village le mercredi 22 avril. Selon le 1er fils du chef de village, quand les gendarmes sont arrivés, ils ont demandé à rencontrer le responsable des villageois. Selon toujours ce dernier, les vieux lui ont dit de ne pas se lever, que c’est aux gendarmes de venir expliquer pourquoi, ils sont dans le village. N’ayant pas obtenu gain de cause, les gendarmes sont repartis dans leurs véhicules et ont commencé à jeter des grenades lacrymogènes. Et c’est dans le jet des gaz lacrymogène que l’incendie est survenu. Suite à cela plusieurs manifestations ont eut lieu dans la ville, notamment la barricade de la route nationale n° 3, à l’intersection allant au gouvernorat. Pendant que le gouverneur était face à la presse, d’autres manifestants ont brûlé des pneus juste après la résidence de l'ancien, président Blaise Compaoré en allant vers Nakamtenga, une sortie vers la ville de Kaya. Au moment ou nous bouclons ces lignes (22 heures), d’autres manifestants sont en train de se diriger vers la gendarmerie de Ziniaré pour exiger la libération de trois des leurs. Suite aux interpellations, la gendarmerie a gardé à vue trois individus. Le gouverneur du Plateau Central entend se rendre sur les lieux aujourd’hui, jeudi 23 avril pour tenter de calmer la situation. Nous vous tiendrons informer de la suite des évènements.


Abdias Cyprien SAWADOGO
Hamza Severin Kaboré (Collaborateur).
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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