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Sidwaya N° 7371 du 7/3/2013

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156e Journée internationale de la femme : des actions concrètes pour une autonomisation de la femme burkinabè
Publié le lundi 11 mars 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
Mme Chantal Compaoré première Dame du Faso


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Manga, chef lieu de la région du Centre-Sud, a abrité le vendredi 8 mars 2013, les festivités marquant la célébration officielle de la 156e journée internationale de la femme au Burkina Faso. Présidée par la première Dame du Faso, Mme Chantal Compaoré cette célébration était placée sous le haut patronage du premier ministre, Luc Adolphe Tiao et le parrainage du ministre de l’Economie et des Finances, Marie Lucien Bembamba. Décoration, remise de dons et parade ont été les faits marquants de cette commémoration.

« Entreprenariat féminin et autonomisation économique des femmes ». C’est sous ce thème, que le Burkina Faso a commémoré la Journée internationale de la femme. Pour la première Dame du Faso, Mme Chantal Compaoré, présidant la cérémonie, les réflexions portées sur ce thème sont une occasion d’évoquer un sujet majeur de la lutte contre la pauvreté : les femmes qui sont plus de la moitié de la population burkinabè. La plupart d’entre elles exercent dans le secteur informel avec un faible accès aux crédits. Pour changer la donne, Mme Chantal Compaoré a fait des propositions, allant dans le sens du « financement des petites et moyennes entreprises ou industries à leur profit qui favorisera la croissance, la création d’emplois durables ainsi que l’amélioration des conditions de vie de ménage ». Elle a également annoncé que « La formation des femmes en entreprenariat, l’appui à l’élaboration de projets d’entreprises viables, la mise en place d’un fond de garantie.. », sont autant d’éléments indispensables qu’il faut prendre en compte pour relever les défis du développement de l’entreprenariat. A cela, il faut ajouter, le développement de services financiers adaptés aux activités des femmes, le transfert de technologie de qualité, a-t-elle poursuivi. L’épouse du chef de l’Etat a reconnu et salué les efforts que le gouvernement ne cesse de faire en faveur des femmes. La mise en place un Fonds d’appui à l’entreprenariat féminin, l’accueil favorable du président du Faso aux requêtes du forum national des femmes tenu en septembre 2012, sont des initiatives encourageantes qui, si elles venaient à être concrétisées, apporteront un changement aux conditions de la femme burkinabè. Aux partenaires techniques et financiers (PTF), Mme Chantal Compaoré a réitéré ses remerciements pour leur engagement pour la promotion économique des femmes burkinabè. Ceux-ci par la voix de leur représentant, Mamadou Kanté ont réaffirmé leur « disponibilité à poursuivre leur accompagnement pour le renforcement de l’émergence entrepreneuriale des femmes au Burkina Faso ». Pour le représentant du Fonds des Nations Unies pour la population, M. Kanté, l’autonomisation de la femme ne peut être une réalité que si un certain nombre de condition sont réunies. Il s’agit de la facilitation de l’accès des femmes à l’information, à des crédits substantiels, aux moyens de production et de transformation et enfin au marché. Les PTF reconnaissent les efforts actuels du Burkina Faso en matière d’initiatives visant à promouvoir des activités génératrices de revenus aux femmes. Selon M. Kanté, Il faut maintenir cette dynamique en encourageant la mutation de ces activités en véritables entreprises créatrices d’emplois, gage de la participation effective de la femme à la création de richesses. Il a également fait un plaidoyer pour la mise en place « d’un cadre normatif, institutionnel, politique et socioculturel favorable au développement de l’entrepreneuriat féminin ».

Des obstacles à lever

La ministre de la Promotion de la femme et du genre (MPFG), Nestorine Sangaré a souligné l’existence de facteurs sociaux, culturels, économiques défavorables à la promotion de l’entrepreneuriat féminin. « Le Burkina Faso ne pourra pas atteindre un taux de 10% par an d’ici 2015 sans lever les obstacles évidents à la productivité économique des femmes » a-t-elle déclaré. Afin de surmonter ces difficultés, certaines actions ont été prises. C’est dans ce sens qu’elle a cité « La création d’une direction de l’entrepreneuriat féminin, l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’appui à l’autonomisation économique des femmes, la mise en place d’un Fonds d’appui à l’entrepreneuriat féminin… ».
La représentante des femmes entrepreneures, Oumou Diallo s’est réjouie du choix du thème de ce 8 mars. Elle a saisi cette opportunité pour plaider la cause des femmes en général et des entrepreneures en particulier. Leur contribution à l’économie nationale est indéniable car elles « occupent plus de 60% des activités de production et jouent un rôle majeur dans le secteur informel », a-t-elle indiqué. Pourtant 26% seulement d’entreprises formelles leur appartiennent, selon une étude de la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso (MEBF). Une situation déplorable qu’il faut travailler à corriger en envisageant des « stratégies novatrices qui prennent en compte les besoins et préoccupations spécifiques des femmes entrepreneures », a suggéré Mme Diallo. Parmi lesquels les formations des femmes et l’accès aux financements. Quant au Maire de la commune de Manga, Jean Claude Bouda, il a remercié les autorités pour avoir choisi de célébrer le 8 mars dans la ville de Manga. Profitant de l’opportunité de la tribune qui lui est offerte, il a demandé que le choix de la célébration de la fête de l’indépendance de 2015 soit porté sur Manga, la « Cité de l’épervier ».
C’est connu, la commémoration de la journée internationale de la femme ne s’arrête pas seulement aux discours. Il y a également les décorations, des remises de dons et surtout la parade féminine tant attendue par les populations. Pour cette fois, les mangalais ont pu voir et admirer le défilé des civils composés pour la plupart d’associations féminines de la région du Centre-Sud, de paramilitaires et de militaires.

Habibata WARA

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