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Commission de la réconciliation nationale : les partis de l’ex- majorité se retirent des travaux
Publié le mercredi 22 avril 2015  |  FasoZine
Réconciliation
© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : la commission expose ses missions
Samedi 21 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. La Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a animé sa toute première conférence de presse pour présenter ses missions




La commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) dont la mission première est « d’établir les fondements d’une société véritablement démocratique, juste, libre et inclusive au Burkina », a entamé une série de rencontres ce mercredi 22 avril 2015 à Ouagadougou. Reçu après le cadre de concertation des partis politiques (ex opposition), l’ex majorité, conduite par Juliette Bonkoungou a déclaré « ne pas prendre part aux travaux de la CRNR », après quelques minutes de concertation avec la commission.

La rencontre entre la CRNR et l’ex majorité n’a durée que qu’une quinzaine de minutes (contrairement à celle avec l’ex opposition qui a fait un peu plus d’une demi-heure). A sa sortie, Juliette Bonkoungou, représentante de l’ex majorité et ses alliés, notamment le Front républicain, l’ADF/RDA, la NAFA et le Burkina Nouveau, déclare que, « compte-tenue du climat où nous avons l’impression que la volonté expresse est de nous considérer comme des parias, nous ne pourrions pas prendre part aux travaux de la commission de réconciliation parce qu’on nous a condamné avant même de nous avoir entendu ».

L’ex majorité regrette le développement de la situation nationale, marquée notamment par le vote de la loi portant code électoral et les arrestations de ses membres qui n’ont pas toujours obéi aux procédures appropriées. « Nous n’avons pas l’objectif de protéger nos membres, s’il s’avérait qu’ils étaient impliqués dans des malversations quelconques, parce que nous ne sommes pas au-dessus des lois. Mais c’est justement parce que nous ne sommes pas au-dessus des lois, que nous demandons le respect de la loi », explique Mme Bonkoungou. Et de renchérir que ce déplacement a été fait par respect pour son éminence et les membres de la commission.


« Nous prenons acte de la décision de l’ex majorité et nous allons y réfléchir puisqu’une commission de réconciliation part du principe qu’il existe des difficultés et qu’il faut trouver les moyens pour les aplanir », répond Monseigneur Paul Philippe Ouédraogo, président de la CRNR. Pour lui, ces différentes rencontres ont pour but « d’expliquer les attributions qui sont faites à la CRNR, présenter la méthode de travail mise en place ». Une méthode qui consiste selon son éminence, à « faire l’état des lieux afin de prendre en compte les préoccupations des uns et des autres ».

Ces préoccupations, Saran Séré Sérémé, porte-parole de l’ex opposition, les résume en quatre points. Il s’agit de la justice, la réconciliation, la cohésion nationale et de la paix. « Nous leur avons exprimé que le peuple attend que des propositions lui soit faite sur ces différents points, base du développement, afin que nous puissions aller vers une transition démocratique apaisée », indique Mme Sérémé.

Mais évidemment, « que le droit soit dit en toute circonstance », renchérit-elle. Cette commission selon la présidente du PDC, doit travailler plus que le collège des sages tout en tenant compte de l’avis de tous. Elle suggère également que des rapports intérimaires soient faits, pour permettre que les propositions soient prises en compte pendant la transition en attendant le rapport global, et surtout que le prochain gouvernement démocratiquement élu puisse tenir compte des propositions et de les mettre en application. « Nous attendons donc des propositions dans les plus brefs délais », conclut-elle.

Abel Azonhandé
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