Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Grippe aviaire: le Burkina fait appel à l’aide internationale
Publié le mercredi 22 avril 2015  |  FasoZine
Un
© RFI par DR
Un élevage de poulets.




Le traditionnel face-à-face entre la presse et le gouvernement du Burkina Faso a eu lieu ce mardi 21 avril 2015 et a été consacré essentiellement au monde rural et à quelques questions d’actualités, notamment l’épidémie de la grippe aviaire, l’accompagnement de la communauté internationale dans la mise en œuvre de la transition.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, François Lompo, son collège des Ressources animales, Jean Paul Rouamba, et Saidou Maïga, ministre de l’Environnement, sont revenu sur la tenue de la 18è Journée nationale du paysan. La JNP 2015 se déroulera du 23 au 25 avril à Dédougou et connaitra la participation de 1 500 paysans venus des 45 provinces du Burkina Faso.

Cette édition, placée sous le thème: « amélioration de la productivité des exploitations familiales dans l’optique de la souveraineté et de la sécurité alimentaire», connaitra un certain nombre d’innovations. Il s’agit notamment de la responsabilisation accrue des paysans dans l’organisation de la JNP, du nombre de participants qui est passé de 1 200 en 2014, à 1 500 cette année, de la hiérarchisation des contraintes par région, limitées à deux pour cette édition.

Se tiendront également des ateliers sectoriels sur les contraintes qui limitent l’exploitation des sites familiales, une foire agro-silvo-pastorale, et un échange direct entre le président de la transition, Michel Kafando, et les 1500 producteurs et la prise d’engagement par les différentes parties prenantes, autour de recommandations. Sur l’organisation pratique, le ministre François Lompo affirme que « tout est fin prêt ».

Craindre le pire

Le ministre des Ressources animales, Jean-Paul Rouamba est revenu quant à lui, sur les moyens déployés par le gouvernement pour faire face à l’épidémie de la grippe aviaire. Ce sont donc 390,5 millions de FCFA qui ont été mis à la disposition du ministère des Ressources animales, en vue de permettre une intervention d’urgence pour circonscrire l’épizootie.

Le gouvernement s’engage également à dédommager les producteurs dont la volaille aurait fait l’objet d’abatage sanitaire, conformément aux textes en vigueur. Parallèlement, l’Etat burkinabè fait appel à la communauté internationale et à l’ensemble de ses partenaires pour combler un gap de financement d’environ 2,8 milliards de FCFA. Cet appel se justifie, selon le ministre, par le fait que la situation géographique des foyers expose environ 11,5 millions (soit ¼ de l’effectif national) sur la moitié du territoire. « Cette situation fait craindre le pire », estime M. Rouamba.

Code électoral

Il s’est agi pour Frédéric Nikièma, ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la transition et porte-parole du gouvernement, de justifier les rencontres du gouvernement avec les différents partenaires techniques et financiers.

Cette démarche pour le porte-parole du gouvernement est d’autant plus essentielle que l’accompagnement des partenaires et de la communauté internationale est « indispensable » si le gouvernement veut relever avec succès l’ensemble des défis qui se présentent tout au long de cette transition.

Sur la question spécifique du nouveau Code électoral qui suscite tant de débats, le ministre Nikièma estime que « la prudence observée par les ambassadeurs de l’Union européenne et des Etats-Unis est tout à fait légitime » et que la position du gouvernement sur cette question n’a pas variée. « Ils ont été rassuré que la nouvelle mouture de la loi électorale est générale et impersonnelle et n’exclut aucun parti des futures élections ».

Sur le sujet, le gouvernement se réjouit déjà des mesures prises par l’UE pour appuyer la transition. A cet effet, il faut noter l’appui financier supplémentaire à hauteur de 3,7 milliards de FCFA environ, pour la préparation des élections, portant le financement de l’UE à près de 7 milliards de FCFA. Par ailleurs, l’UE s’est également engagée à prendre en charge le déploiement d’une mission d’observation électorale.

Abel Azonhandé
Commentaires