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Irrigation de complément pour accroitre la productivité agricole
Publié le mardi 21 avril 2015  |  Sidwaya




L’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) tient un atelier de restitution des résultats d’un projet portant sur l’irrigation de complément et l’information climatique les 20 et 21 avril 2015 à Ouagadougou. Le coordonnateur dudit projet, Hamma Yacouba, a déclaré que les objectifs du programme ont été atteints.

Initié en avril 2011 par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), le projet «Irrigation de complément et information climatique : de la recherche au renforcement des capacités d’adaptation institutionnelles au Sahel» est à son terme. Et les résultats atteints sont jugés satisfaisants par les responsables et les partenaires techniques du programme car disent-ils, l’irrigation de complément expérimentée dans la mise en œuvre du projet a permis d’augmenter la production céréalière dans les zones-pilotes. Ils ont exprimé leur satisfecit au cours de l’atelier de restitution des résultats du programme qui se tient les 20 et 21 avril 2015 à Ouagadougou. En effet, le projet a été financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), une agence canadienne à hauteur de 613 529 172 F CFA et mis en œuvre dans neuf villages de deux provinces qui enregistrent fréquemment des poches de sécheresses. Il s’agit des villages de Koumbri, Boulzoma, Tougou et Sologan dans le Yatenga et des villages de Mogodin, Yennenga, Sandouré, Zoug-yiri et Sorgho Yarcé dans le Bam. Le projet qui se veut être une réponse aux impacts négatifs des changements climatiques sur l’agriculture avait pour but de réduire la vulnérabilité des paysans et d’améliorer la sécurité alimentaire. Ceci à travers l’irrigation de complément, la mise à la disposition des producteurs de l’information climatique et le renforcement des capacités des acteurs du secteur agricole. Selon le coordonnateur du projet, Hamma Yacouba, l’irrigation de complément consiste à recueillir l’eau de ruissellement des pluies dans des bassins construits à cet effet à proximité des champs et à arroser les cultures avec cette eau durant les poches de sécheresse enregistrée au cours de la saison pluvieuse.

L’engagement du Burkina à pérenniser les acquis

Il a relevé que la technique a été testée dans les champs de 15 agriculteurs. «Dans chaque exploitation, deux parcelles de 0,20 hectare chacune sont délimitées. L’une bénéficiant de l’irrigation de complément et l’autre d’aucun apport en eau», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que : «Dans les champs bénéficiant de l’irrigation de complément, le rendement de maïs est passé de 2 à 3 tonnes par hectare dans la province du Bam et de 1 à 2,2 tonnes par hectare dans celle du Yatenga». Il a affirmé également que la mise à la disposition des paysans des informations climatiques au début des campagnes agricoles a permis d’éviter les re-semis et une meilleure organisation des travaux champêtres «Des activités génératrices de revenus pour les femmes comme le maraîchage se sont développées autour des bassins. Ce qui a augmenté leurs revenus et diversifier le régime alimentaire des ménages», a-t-il soutenu. Comme d’autres acquis du projet, il a cité l’initiation d’une cinquantaine d’agriculteurs à la pratique de l’irrigation de complément, la formation d’une centaine de producteurs sur les enjeux environnementaux des changements climatiques et les stratégies d’adaptation, la mise à la disposition des enseignants, des chercheurs et des étudiants d’une plateforme d’irrigation de complément sur le campus de 2iE de Kamboinsé pour des travaux pratiques et des activités de recherche. Bénéficiaire du projet dans la province du Bam, Douda Kane a soutenu que grâce à l’irrigation complémentaire et aux informations climatiques, il a doublé sa production et augmenté ses bénéfices après vente. «Le projet nous a permis de découvrir de nouvelles pratiques culturales», a-t-il garanti. Au vu des résultats probants de l’irrigation de complément dans les deux provinces expérimentales, les responsables du projet ont recommandé à l’Etat burkinabé de vulgariser la technique sur tout le territoire national pour l’atteinte de la sécurité alimentaire. Un appel qui a été entendu, aux dires de la directrice régionale du Centre du ministère en charge de l’agriculture, Julienne Tiendrébéogo, par ailleurs représentante de son ministre.
Elle a attesté que son ministère veillera à sauvegarder tous les acquis du projet. «Nous construirons 15 000 bassins d’irrigation complémentaire dans les régions du Burkina Faso», a-t-elle soutenu. L’ambassadeur du Canada au Burkina Faso, Ivan Roberts a, quant à lui, indiqué que le CRDI s’attellera à trouver des financements pour étendre les résultats du projet dans toutes les régions du Burkina Faso et dans le Sahel.


Eliane SOME
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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