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Grève à l’inspection du travail : les agents exigent l’adoption d’un texte d’application du Code de travail
Publié le samedi 18 avril 2015  |  Le Pays
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© aOuaga.com par G.S
Ministère de la Fonction publique : Augustin Loada installé dans ses fonctions
Mercredi 26 novembre 2014. Ouagadougou. Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, a installé le ministre la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada




Les contrôleurs et inspecteurs du travail ont décrété une grève de cinq jours, du lundi 13 au vendredi 17 avril 2015, sur toute l’étendue du territoire national. Ils exigent l’adoption du texte d’application de l’article 392 du Code du travail dans les plus brefs délais, l’adoption d’un statut pour leur corps, la justice pour leurs collègues qui ont été victimes d’agressions verbales et physiques dans l’exercice de leur fonction.

Du lundi 13 au vendredi 17 avril 2015, il n’y aura pas de service minimum dans toutes les inspections du travail sur l’ensemble du territoire national. En effet, après une grève de 72 heures sans satisfaction, les contrôleurs et inspecteurs du travail, sous l’égide du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), ont déserté leurs bureaux pour donner encore de la voix en observant une grève à compter du lundi 13 avril 2015. Ils exigent l’adoption du texte d’application de l’article 392 du Code de travail dans les plus brefs délais, l’adoption d’un statut pour leur corps, leur garantissant l’indépendance et la stabilité comme le recommandent les instruments de l’Organisation internationale du travail (OIT), notamment les conventions no81 et no129, et la justice pour leurs collègues qui ont été victimes d’agressions verbales et physiques dans l’exercice de leur fonction. Ils l’ont exprimé au Centre d’éducation ouvrière à Ouagadougou où nous les avons rencontrés dans la matinée du 13 avril dernier. Selon le Secrétaire général (SG) du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), Hamidou Belem, cette grève de 120 heures fait suite à une grève de 72 heures tenue du 30 mars au 1er avril dernier car depuis lors, rien n’a été engagé dans le sens de satisfaire leur plateforme revendicative. Cela, malgré les différentes actions antérieures que lui et les siens ont eu à mener dont des sit-in. Selon M. Belem, l’article 392 dont il est question stipule à son alinéa 2 que « les prestations en nature des Inspecteurs du travail sont fixées par voie règlementaire » sans définir ce qu’est la prestation en nature.
« Il faut juste une volonté manifeste des autorités »
Le SYNACIT entend, par ces formes d’expression, faire adopter le texte par l’Etat. « Toutes nos revendications ne demandent ni de moyens exceptionnels ni de situation particulière pour leur satisfaction, surtout que le Conseil national de la transition (CNT) a déjà voté le budget devant prendre en compte nos préoccupations », a souligné M. Belem. Pour le statut, il a estimé que les autorités doivent s’inscrire dans le sens des Conventions internationales que le Burkina Faso a ratifiées. « Quant aux dossiers pendants, nous n’avons pas besoin de moyens. Il faut juste une volonté manifeste des autorités », a-t-il laissé entendre. Selon ses explications, lui et les siens ont été reçus deux fois par le ministre en charge de la Fonction publique, Pr Augustin Loada, pour discuter de leurs préoccupations. « La première rencontre était le 8 janvier dernier. A cette rencontre, le ministre Loada a reconnu que nos revendications étaient pertinentes. En tant que juriste, il a dit qu’il ne trouve aucun inconvénient pour l’application du Code de travail et qu’il allait engager la procédure de la signature du texte d’application de l’article 392 du code. Un mois plus tard, nous l’avons rencontré et il nous a dit qu’après sa concertation avec le ministère en charge des finances, un problème s’impose car, selon ledit ministère, la satisfaction de nos revendications légitimes pourrait ouvrir la boîte de pandore pour d’autres agents de la Fonction publique », a-t-il fait savoir. Une réponse qui n’est pas justifiable car, pour lui, on ne peut pas refuser de satisfaire un agent dans son droit parce qu’on n’aimerait pas tout simplement que d’autres en revendiquent. Le SG du SYNACIT et ses collègues semblent déterminés à aller jusqu’au bout de leur objectif car ils comptent envisager d’autres formes de lutte pour se faire entendre si toutefois une réponse favorable ne génère pas de ces 120 heures de grève.

Mamouda TANKOANO
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