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Situation socio-politique au Burkina Faso : « C’est assez prématuré de dire que nous faisons une chasse aux sorcières », Auguste Denise Barry
Publié le vendredi 17 avril 2015  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par A.O
Nouveau code électoral, interpellations d`anciens dignitaires : le ministre en charge de la sécurité face à la presse
Jeudi 16 avril 2015. Ouagadougou. Le ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATSD), Denise Auguste Barry, a animé une conférence de presse sur le nouveau code électoral, les interpellation de proches du régime déchu et l`insécurité




Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry a animé une conférence de presse le jeudi 16 avril 2015 dans ses locaux à Ouagadougou.

Il s’est agi pour lui, d’aborder les modifications opérées dans le nouveau Code électoral, de renseigner les hommes des médias sur les différentes arrestations entreprises par le gouvernement de la transition et sur bien d’autres sujets d’actualité.

Tout en s’efforçant de répondre aux aspirations du peuple burkinabè après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le gouvernement de la transition a entrepris de modifier le Code électoral qui s’est vu adopté par le Conseil national de la Transition (CNT) le 7 avril 2015. A la suite de celle-ci s’est ensuivie une série d’arrestations d’anciens dignitaires du régime déchu. Selon le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS),

Auguste Denise Barry, les modifications opérées dans le Code électoral sont d’ordre technique et politique. A ce sujet, sur le plan technique, le ministre a évoqué la prise en compte des démembrements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à l’extérieur du pays dans sa nomenclature juridique, le report de la mise en œuvre des dispositions relatives au vote des Burkinabè de l’étranger. Aussi, il a souligné la confirmation du mandat des membres de la CENI et ceux de ses démembrements, l’introduction d’un lien de subordination hiérarchique. En plus, le ministre Barry, révèle la codification des centres déconcentrés de compilation des résultats, de la prise en charge des délégués des partis politiques et des listes d’indépendants dans les bureaux de vote.

Outre ces explications avancées par le ministre Auguste Denise Barry, il enchaine en ajoutant la suspension du système de parrainage des candidats pour les élections de 2015 et 2016. En ce qui concerne l’aspect politique, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité a noté, entre autres, le relèvement du montant de la caution à déposer pour l’élection présidentielle et les élections municipales et du taux de remboursement de ladite caution. « L’article 127 nouveau du code électoral augmente le montant de la caution à verser par les candidats à l’élection présidentielle à 25 millions au lieu de 10 millions. Pour les élections municipales, la caution est passée de 1000 F CFA à 5000 F CFA.

Pour l’élection présidentielle, la condition de remboursement qui était de recueillir 5% des suffrages exprimés est maintenant revue à la hausse. Désormais, tout candidat à l’élection présidentielle doit, pour prétendre au remboursement de la caution, avoir recueilli 10% des suffrages exprimés (Alinéa 2 de l’article 127 », a-t-il déclaré. En revanche, il explique ces hausses par le fait que c’est en vue de réduire au maximum les candidatures « fantaisistes » afin de contribuer à donner à la démocratie burkinabè, un sens et un fondement rationnel. Dans le même optique, Auguste Denise Barry a parlé de l’admission des candidatures indépendant pour les élections législatives et municipales en faisant allusion à l’article 12 de la Constitution qui dit que « Tous les Burkinabè sans distinction aucune ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la société. A ce titre, ils sont électeurs et éligibles dans les conditions prévues par la loi ».

Ce qui sous-entend également que si toute fois celles-ci sont admises pour la présidentielle, il en est de même pour les législatives et municipales. De même, il a touché du doigt, l’introduction d’une nouvelle cause d’inéligibilité qui renvoie à l’article 135, 166 et 242 nouveau du Code électoral excluant les personnes qui ont soutenu un changement anticonstitutionnel qui a porté atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de limitation de mandat présidentiel. Du reste, par rapport aux arrestations, le ministre a indiqué que les personnes concernées sont au nombre de 15 dont 9 ont été déférées.

Ce sont Lamoussa Salif, Adama Zongo, Johanny Ouédraogo, Salia Sanou, Seydou Sanou, Karim Barro, Zakaria Sawadogo, Tiga Pascal Ouédraogo, Assita Ouattara, Ibrahim Rabo écroués à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB). Adama Tiendrebéogo toujours détenu à la gendarmerie à Ouagadougou. Quant aux autres, Arthur Kafando, Jérôme Bougouma, Rasmané Ouédraogo, Jean Bertin Ouédraogo ont été relaxées.

Les motifs de l’arrestation de certains dignitaires du régime déchu de Blaise Compaoré

Relativement aux faits qui leur sont reprochés, le ministre Auguste Denise Barry a pointé du doigt l’atteinte à la sûreté de l’Etat, les malversations dans les lotissements, les surfacturations et malversations dans l’exécution des marchés publics, faux et usage de faux, les activités politiques illégales et les troubles et incitations à l’ ordre public. Par conséquent, il a rassuré les hommes des médias que les investigations se poursuivent dans le but d’interpeller d’autres personnes ayant commis des actes similaires.

Pour ce qui est de la liste, il a prétendu qu’elle est tenue sécrète. A l’issue des échanges avec les hommes des médias, plusieurs préoccupations ont été soulevées en témoigne la question de l’enlèvement qui a été opéré sur le site de Tambao. « Les enquêtes nous ont permis de savoir la destination des ravisseurs et nous pensons qu’avec le concours des forces françaises et de nos partenaires, nous espérons avoir gain de cause.

Pour le gendarme et le chauffeur du véhicule, je puisse vous assurer que leur vie est hors de danger », a laissé entendre le ministre Barry. Au sujet de la modification du nom de l’Hôpital Blaise Compaoré en centre hospitalier de Tegandogo, il dit n’avoir pas connaissance d’un texte officiel qui autorise le port du nom de Blaise Compaoré à cette structure sanitaire.

Pour ce qui concerne la question de la disparition du véhicule plein d’explosif, Auguste Denise Barry, lève le doute en informant les hommes de médias que le véhicule a été repéré au Ghana et appartiendrait à un Burkinabè. De ce fait, il mentionne que des investigations sont en cours et que les explosifs ne sont pas tombés entre les mains de personnes à moralité douteuse.

En somme, sur le plan sécuritaire, le ministre laisse entendre, qu’avec la synergie d’actions qui existe entre les différents corps, des opérations de lutte contre le grand banditisme dans les treize régions sont en train de se mener. « Du 7 au 15 avril, nous avons pu interpeller 598 personnes dans la Boucle du Mouhoun, 138 au Centre, 40 au Centre-sud, 30 au Centre-Ouest, 779 à l’Est, 1374 au Nord, 262 au Centre-Est, 72 au Centre-Nord, 114 dans les Hauts-Bassins, 149 dans les Cascades, 52 au Plateau Central, 176 au Sud-Ouest, 69 au Sahel soit un total de 3853 avec 31 personnes qui étaient recherchées activement par les forces de l’ordre », a divulgué le ministre, entre autres, sur les résultats enregistrés au cours de ces opérations 1

Par Lawakila Rodrigue KABARI


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