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Code électoral: le CDP se tourne vers le Conseil Constitutionnel et la Cour de justice de la Cedeao
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  FasoZine
CDP
© Autre presse par Roger Nana
CDP : des jeunes exigent la démission du secrétariat exécutif national
Vendredi 23 janvier 2015. Ouagadougou. RAN Hôtel Somkèta. Des jeunes regroupés dans un Comité de réflexion et d’actions pour le renouveau du Congrès pour la démocratie et le progrès (CRAC) ont animé une conférence de presse pour exiger la démission du secrétariat exécutif national (SEN) de l`ex-parti au pouvoir dirigé par Assimi Kouanda




La loi portant modification du code électoral du Burkina votée le 7 avril 2015 par les députés du Conseil national de transition (CNT) constitue « une violation flagrante et outrancière de la Constitution burkinabè », estime un groupe de partis politiques appartenant à l’ancienne majorité, parmi lesquelles le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 15 avril 2015 à Ouagadougou, Léonce Koné, président du directoire du CDP et certains représentants dudit collectif lancent un « appel à la mobilisation patriotique pour une transition inclusive et démocratique ».

La protestation qu’élèvent les signataires de cette déclaration « est fondée, non seulement sur la Constitution du Burkina mais aussi, sur les traités internationaux que le Burkina a ratifiés », fait remarquer Léonce Koné. Il ajoute d’ailleurs que « les dispositions qui élargissent abusivement le champ de l’éligibilité sont contraires aux valeurs de référence qui sont énoncées par le préambule de la Charte de la transition et contredisent le principe d’inclusion qui est supposé présider à l’ensemble du processus de transition».

Léonce Koné et les siens s’appuient donc sur cette base pour décider, d’ « entrer en résistance », en refusant de demeurer « silencieux et inactifs » devant ce qu’ils qualifient de « dérive totalitaire et populiste », qu’annoncent les dernières initiatives du régime de la transition.

Outre l’appel à la mobilisation et à la résistance, le collectif dit avoir déposé un recours contre la révision du code électoral devant le Conseil Constitutionnel et compte en faire également devant la Cour de justice de la Cedeao. Par ailleurs, les partis signataires de l’appel du 9 avril 2015 qui sont représentés dans le groupe Alliance républicaine et démocratique (ARD) du CNT, ont demandé à leurs députés de suspendre leur participation aux activités de celui-ci jusqu’à ce qu’une politique véritablement inclusive soit mise en œuvre par les autorités de la transition.

Pressions de Chérif Sy…
A la question de savoir pourquoi les députés de l’ancienne majorité refusent que quitter le CNT malgré l’appel de leur parti, Léonce Koné répond qu’ « ils ont fait l’objet de pressions insistantes de la part du président du CNT, Chérif Sy, pour les amener à renoncer à toute démarche de protestation, au risque d’être relevés de certaines des missions qui leur sont assignées dans l’organisation parlementaire, ou carrément d’être démis de leurs fonctions ».

Toutefois, les conférenciers disent avoir choisi de laisser auxdits députés, la latitude de « manifester cette protestation par les initiatives concertées qu’ils jugeront appropriées, en fonction des pratiques parlementaires en cours au CNT ».

A propos de récentes arrestations de caciques de l’ex régime, M. Koné ne cache pas son indignation. « Il s’agit bien d’arrestations politiques, malgré les procédures hâtives, bâclées et illégales ». Sur la demande d’extradition de Blaise Compaoré formulée par le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Léonce Koné estime que « cette demande n’aura pas de suite » pour le simple fait que l’ancien chef de l’Etat « bénéficie d’une amnistie ».

Et d’ajouter d’ailleurs que « les cadres du CDP sont assez grands pour poursuivre la vie du parti », même si le M. Compaoré n’est plus présent au Faso.

Rappelons que les partis signataires de cet appel sont : l’ADF/RDA, l’Autre Burkina/PSR, le CDP, le RDEBF, le RDF, le RSR, l’ODT, l’UBN et l’UNDD.

Abel Azonhandé
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