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Sylvain Zingué, président de Moving basket-ball centre
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  Sidwaya




Une équipe de 12 joueurs de Moving basket-ball centre a pris part à la 10e édition du Tournoi international Alain massif à Chécy en France. Un séjour qui a permis aux jeunes basketteurs burkinabè de se frotter à 12 autres formations d’Europe. Dans ce bilan que dresse le président Zingué, il revient sur les résultats sportifs acquis au cours du tournoi. Il évoque également les péripéties du voyage de Ouagadougou à Bruxelles en passant par la France.

Sidwaya (S.) : Pouvez-vous nous faire le bilan de votre participation au Tournoi international Alain massif (TIAM) ?

Sylvain Zingué (S.Z.) : Le bilan est assez satisfaisant dans l’ensemble. Cette sortie, il faut l’apprécier à plusieurs niveaux. Il y avait d’abord le défi de la participation, c’est-à-dire, pouvoir déplacer une équipe complète et la faire participer à ce tournoi qui est quand même une compétition assez relevée dont les équipes ont des niveaux différents. D’autre part, il fallait pouvoir gérer tout ce groupe durant les 8 jours que devait durer le séjour puis qu’il fallait non seulement prendre part au TIAM, visiter Paris puis enchaîner avec quelques matchs amicaux en Belgique. Le challenge était donc à tous ces niveaux.
Au plan sportif, on n’a pas pu mieux faire que l’année dernière, c’est-à-dire le rang de 11e sur 12. Néanmoins, nous avons apporté quelque chose à notre basket. Aussi, les perspectives sont prometteuses, notamment la possibilité qu’un de nos éléments soit recruté dans un centre de formation à Orléans. Au-delà de cela, ce que les enfants ont vécu en France et en Belgique est satisfaisant. Pour moi, les défaites chez les enfants ne sont pas graves étant donné que nous préparons pour l’avenir. C’est même quelque part bon de connaître ces défaites, quitte à se remettre en cause. A beaucoup gagner à cet âge, on croirait qu’on est suffisamment fort alors que ce n’est pas le cas. On est tombé sur des équipes plus fortes que nous. Mais l’essentiel pour nous est que les jeunes sentent qu’il y a des perspectives dans ce sport.

S. : Selon vous, qu’est-ce que les enfants ont appris concrètement sur le plan sportif ?

S.Z. : Les enfants ont d’abord appris à savoir ce que c’est que le voyage sportif. Ils ont appris ce que c’est que le basket-ball à des niveaux différents. Ils ont compris que le bagage d’à peine un an et demi qu’ils ont, face à des joueurs qui ont six à sept ans d’expérience n'est pas le même. Pour combler ce fossé, il va falloir qu’ils se mettent beaucoup plus au sérieux dans le travail. Au niveau de notre organisation du basket-ball national, il va falloir que l’on commence à mettre plus l’accent sur la formation des enfants de bas âge, à partir de 8, 9, 10 ans. Nos joueurs ont eu en face d’eux, des adversaires qui avaient près de 8 ans d’expérience. Certes, il y a d’autres paramètres qui entrent en jeu : les avantages liés aux moyens, la qualité du matériel, l’accompagnement des parents, etc. Mais par-dessus tout, si nous commençons assez tôt la formation, nous pouvons faire beaucoup de choses. En dehors du sport, ils ont enduré les péripéties du voyage à savoir, l’avion, le métro, le train.

S. : C’est quoi exactement le Tournoi international Alain massif ?

S.Z. : Le Tournoi international Alain massif est une compétition destinée aux moins de 15 ans, c’est-à dire aux minimes. L’idée au départ était de réunir des clubs de la France et d’associer d’autres équipes étrangères. C’est ainsi que le tournoi a vu passer des équipes espagnoles, italiennes, bosniaques, croates, etc. Le tournoi était à l’échelle européenne mais depuis l’année dernière avec Moving basket-ball centre (MBC), il a pris une autre envergure.
12 formations ont pris part au tournoi cette année. Nous étions dans la poule ‘’A’’ en compagnie de deux équipes françaises à savoir, Paris basket avenir qui a d’ailleurs remporté le tournoi et CTC Orléanais.

S. : Vous avez aussi séjourné en Belgique après le TIAM. Comment vous avez vécu cette autre expérience ?

S.Z. : Déplacer des jeunes du Burkina Faso en France n’est pas une mince affaire, mais à partir du moment où on est en France, la Belgique n’est plus loin et en plus, c’est un pays francophone. Nous nous sommes alors dit qu’on pouvait faire d’une pierre deux coups. L’expédition en territoire belge s’est bien passée. Nous avons eu le soutien du capitaine des Etalons basketteurs, Moussa Ouattara, qui est celui-là même qui a rendu possible ce séjour. Il était prévu deux matchs amicaux dans ce pays, mais c’est finalement un match que nous avons pu disputer. Il faut dire que les enfants sentaient le poids de la fatigue. Ils n’étaient pas du tout habitué au rythme qu’ils ont connu là-bas. Disputer quatre matchs en deux jours, ce n’est pas évident surtout avec les voyages. C’est contre la formation minime de Basic Feat que nous avons jouée. Nous avons gagné par 60 à 49. L’expérience de Checy nous a permis de faire une bonne prestation lors de cette rencontre. On a donc terminé en beauté.

S. : Votre séjour européen vous a-t-il permis de nouer des contacts avec des clubs ?

S.Z. : Quand vous arrivez à ces genres de rencontres, vous êtes en contact avec toutes les équipes présentes. C’est la deuxième fois que nous rencontrons les équipes de la Bosnie, de la Croatie, de la Hollande. Les coachs de ces équipes ont envie de venir un jour ici au Burkina partager notre expérience. Ils nous invitent aussi à venir chez eux. Il y a donc des perspectives qui s’ouvrent. En Belgique également, nous avons des contacts. Aujourd’hui, ce sont les moyens financiers qui nous manquent, sinon nous avons beaucoup d’invitations à travers l’Europe.

S. : Parlant de manque de moyens, selon des informations que nous avons reçues, vous rentrez avec une ardoise assez salée. Qu’en-est-il exactement ?

S.Z. : C’est vrai, nous sommes redevables à des personnes. Par rapport à notre budget pour ce voyage, il y a à peu-près 1 300 000 francs qui nous manquait. Nous avons pu combler ce gap avec des emprunts auprès de certains responsables de l’association. Mais nous avons des promesses que nous attendons encore. Si elles se concrétisent, cela va nous permettre de désintéresser ces personnes à qui nous devons.
Nous comptons vraiment sur ces bonnes volontés pour finaliser notre budget.
Je profite de l’occasion pour dire merci à nos partenaires qui ont permis à ces jeunes de découvrir davantage leur sport. Je vais citer la direction nationale du fonds à travers le ministère des Sports et des Loisirs, la LONAB, ARCOA, le ministère de l’Education nationale qui a parrainé Yann Paré, le ministère de la Jeunesse, le ministère du Commerce, la SOFITEX. A côté de ceux-là, nous disons aussi merci à la population de Checy, l’ambassade du Burkina Faso à Paris à travers son premier responsable Eric Tiaré, l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles en Belgique. Nous n’avons pas du tout été seuls. Nos différentes représentations ont été à nos côtés. Les enfants ont été très réconfortés à travers leur présence à nos côtés.

Entretien réalisée par :
B. Léopold YE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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