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Burkina : trois ex-ministres de Compaoré remis en liberté, un quatrième placé en détention
Publié le mardi 14 avril 2015  |  Agence de Presse Africaine




Ouagadougou, 14 avr 2015 (AFP) - Trois anciens ministres de Blaise
Compaoré, interpellés pour des malversations présumées, ont été remis en
liberté, tandis qu’un quatrième a été placé en détention à la prison de
Ouagadougou, a-t-on appris mardi de sources judiciaire et sécuritaire.
L’ex-Premier ministre Paramanga Ernest Yonli (2000-2007), l’ancien ministre
de la Sécurité (Intérieur) Jérôme Bougouma et Jean-Bertin Ouédraogo
(Transports) ont été remis en liberté par le parquet de Ouagadougou, qui s’est
dit "incompétent", a indiqué une source sécuritaire.
Leur cas "n’est pas de notre ressort. Nous sommes incompétents parce que
les affaires concernant les anciens ministres doivent être traitées par la
Haute cour de justice", a confirmé à l’AFP un magistrat du Tribunal de grande
instance (TGI) de Ouagadougou.
La Haute cour de justice n’a pas repris son activité depuis la chute de
l’ancien président Blaise Compaoré, chassé fin octobre après 27 ans de règne
par une insurrection populaire, qui critiquait notamment son népotisme et
l’accaparement des richesses nationales par son clan.
Seul l’ancien ministre des Mines Salif Kaboré a été déféré vendredi à la
prison de Ouagadougou pour des "malversations" et des "irrégularités" commises
en tant que directeur général de la Société burkinabè l’électricité (Sonabel),
a indiqué ce magistrat, qui a requis l’anonymat.
M. Kaboré, un proche de François Compaoré, le frère cadet du président
déchu, avait été nommé ministre en avril 2011 après avoir occupé pendant une
dizaine d’années le poste de directeur général de la Sonabel, une entreprise
publique.
Un cinquième ancien ministre, chargé de l’Industrie et du Commerce,
Patiendé Arthur Kafando, interpellé vendredi par la gendarmerie, devrait être
présenté mardi ou mercredi au parquet, a-t-on appris de source sécuritaire.
Une quinzaine de cadres du régime déchu de Blaise Compaoré, ont été
interpellés depuis dix jours au Burkina Faso pour des actes présumés de
"malversations".
Les autorités dites de transition, qui ont succédé à Blaise Compaoré, ont
fait de la lutte contre l’impunité leur principal mot d’ordre. Elles
remettront le pouvoir à un gouvernement démocratiquement élu après les
élections d’octobre.
De nombreux magistrats et avocats ont toutefois dénoncé le non-respect des
procédures concernant l’interpellation des anciens ministres.
"Tout laisse croire que les arrestations ont été ordonnées par la
transition et le procureur n’a fait que recevoir les détenus", s’est ému mardi
Moussa Stéphane Sorry, un ancien procureur maintenant à la Cour d’appel, dans
le quotidien d’Etat Sidwaya.
La "volonté d’en finir avec l’impunité" est "plus populiste" que "réelle",
a asséné ce magistrat.
Ces interpellations "participent de l’assainissement de la vie publique",
même si elles auraient dû intervenir "dès le début de la transition", ont
réagi une trentaine de partis de l’ex-opposition à Blaise Compaoré, mardi dans
un communiqué commun.
Plusieurs rapports publics, "qui identifient clairement de nombreux auteurs
de crimes économiques et le montant de leurs forfaits", étaient à la
disposition des autorités, ont-ils souligné.
Les pro-Compaoré ont annoncé entrer en "résistance" contre la "politique
aux relents oppressifs et répressifs" menée, selon eux, par l’exécutif.
roh/jf/sba
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