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La Banque Mondiale projette un ralentissement de la croissance en Afrique en 2015
Publié le mardi 14 avril 2015  |  Agence de Presse Africaine
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© Autre presse par DR
Un immeuble de la Banque mondiale




Dakar- La Banque mondiale projette, sur la base du volume 11 de sa publication semestrielle Africa’s Pulse rendu public ce lundi, un ralentissement de 0,5% de la croissance de l’Afrique en 2015.

« Cette croissance passera de 4,5% en 2014 à 4% en 2015 »,a avancé M. Francisco Ferreira, économiste en chef à la Banque Mondiale présentant en visioconférence depuis Washington les principales conclusions du rapport 2015 Africa's Pulse. Selon lui, les causes de ce ralentissement tiennent essentiellement à la chute des prix du pétrole depuis juin 2014 ainsi que des autres matières premières comme le cacao, le coton et le caoutchouc.

Les auteurs du rapport d'Africa's Pulse soulignent toutefois que la croissance du continent serait de 4,7% si l'on exclut l'Afrique du Sud qui a une mauvaise progression son économie.

De l'avis de M. Ferreira la baisse des cours du pétrole a dégradé les termes de l'échange de la plupart des pays africains en ce sens qu'elle s'étend à d'autres matières premières. Il estime en effet que le rapport Africa's Pulse souligne que les prix des autres matières premières sont désormais davantage liés à ceux du pétrole.

Mme Punam Chuhan-Pole, économiste principale complétera son colloque, soulignant que l'impact de la baisse des prix des matières premières sera variable selon les pays. « L'économie du Nigéria, affirme-t-elle, sera affectée. En revnache les pays comme l'Angola et la Guinée Equatoriale qui ont une économie moins diversifiée devraient souffrir plus durement ».

Selon toujours Mme Chuhan certains pays importateurs de pétrole vont connaître une croissance forte en 2015. C'est le cas de la Côte d'Ivoire, du Kenya du Sénégal. Pour le cas du Sénégal, elle lie cette croissance aux infrastructures.

Mme Chuhan préconise pour atténuer la baisse de la croissance en Afrique un approfondissement des réformes structurelles, l'amélioration des fondamentaux de l'économie ainsi que l'investissement dans le capital humain pour qu'il soit plus qualifié.

MS/od/APA
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