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Transfèrements à la CPI : ADO livre Gbagbo et ferme la porte
Publié le mardi 14 avril 2015  |  L`Observateur Paalga
UEMOA
© aOuaga.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Photo : Alassane Ouattara, chef de l`Etat de Côte d`Ivoire




Depuis le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale le 29 novembre 2011 suivi de celui de son protégé le « général » de la rue, Blé Goudé, le 22 mars 2014 les autorités ivoiriennes se hâtaient lentement pour y envoyer d’autres Ivoiriens soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

C’est ainsi que, malgré les demandes répétées de la procureure, Fatou Bensouda, d’entendre l’épouse de l’ex-chef d’Etat déchu, Simone Gbagbo, le gouvernement Ouattara a usé de toutes sortes d’arguments pour ne pas donner suite à de telles requêtes. Désormais, Alassane Dramane Ouattara ne cache plus son refus catégorique de livrer un compatriote à la CPI.

En effet, lors d’une rencontre le week-end dernier avec des représentants des familles des victimes, ADO n’y est pas allé par quatre chemins pour dire ses « gbès » (1) à la Juridiction internationale basée à la Haye.

« Nous allons continuer de juger ceux qui ont commis ces crimes et ils doivent être jugés en Côte d’Ivoire. Personne n’ira à la CPI ». Voilà qui est clair.

S’il y a quelqu’un qui doit pousser, de prime abord, un ouf de soulagement à la suite à cette décision d’ADO, c’est bien Simone Gbagbo, sur qui pèsent de lourdes présomptions de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Mais seulement de prime abord.

Car il y a bien d’autres personnes à qui profite ce refus d’Abidjan d’obtempérer aux injonctions de la CPI. Et on se demande si ce n’est pas pour elles et d’abord pour elles que le président Ouattara a pris la responsabilité de ne pas collaborer avec les juges de la Haye. Agissant ainsi comme un parrain qui protège ses hommes de main.

En effet, comme on le sait, des proches, civils et militaires, de l’actuel locataire du palais de Cocody ont trempé aussi dans les pires exactions survenues lors de la crise postélectorale 2010-2011. Par conséquent, ils se trouvent dans la ligne de mire de la justice internationale.

C’est le cas notamment de ces commandants de zone ou com.zones qui, après avoir régenté le nord de la Côte d’Ivoire lors de la partition du pays avec tout ce que cela a coûté comme crimes de sang ont leur part de macchabées parmi les 3 000 victimes enregistrées après la guerre civile.

Tout se passe comme si, après s’être débarrassé de Gbagbo et de Blé Goudé dont la présence à Abidjan aurait donné du fil à retordre à son pouvoir, le président ivoirien avait décidé de rompre par opportunisme les amarres avec la CPI.

Intervenant à quelques mois de la présidentielle, ce souverainisme judiciaire pourrait constituer un précieux fonds de commerce politique pour celui qui entend rebelotter au Palais de Cocody.

Il ne fallait pas se faire d’illusions, personne n’est dupe : on voit mal le successeur de Gbagbo scier la branche sur laquelle il est assis. S’il est arrivé au pouvoir à l’issue d’élections contestées, c’est assurément grâce à ces nervis qui ont fait le coup de feu pour lui permettre d’être confortablement assis dans son fauteuil.

Cela dit, ADO n’est pas éternel au Palais présidentiel et ses protégés peuvent être rattrapés tôt ou tard par leur passé criminel.



Adama Ouédraogo

Damiss



(1) Expression nouchi qui signifie «vérités »
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