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Grèves à répétition : un mouvement y voit une déstabilisation de la transition
Publié le lundi 13 avril 2015  |  M/PRSCA
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© Autre presse par DR
La coordination du Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) a animé une conférence de presse le 11 avril 2015 à Ouagadougou




Le Mouvement Plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) a animé une conférence de presse le 11 avril 2015 à Ouagadougou. Nous vous proposons ci-dessous la déclaration liminaire lue par le coordonnateur national de ce mouvement. Pour des considérations éthiques et déontologiques, certains passages ont été supprimés et leur emplacement matérialisé par des points de suspension entre parenthèses.

Camarades militants et sympathisants du M/PRSCA,
· Mesdames et messieurs les représentants de la presse,
· Honorables invités,
· Mesdames et messieurs…
Le Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant, le M/PRCSA a organisé cette conférence de presse jute pour vous livrer une information : les grèves des travailleurs de la Sodibo/Brakina, la grève des chauffeurs routiers et la grève de la CCVC sont un crime économique et un acte délibéré de déstabilisation des organes de la Transition.
Oui, la grève des travailleurs de la Sodibo/Brakina, qui a duré 3 mois avant de connaître un dénouement plus ou moins heureux suite à l’audience du chef de l’Etat accordée à monsieur Pierre Castel le 31 mars 2015, est bel et bien un acte de déstabilisation des organes de la Transition et un crime économique.
Oui, la grève des chauffeurs routiers des 30 et 31 mars 2015 est bel et bien un acte de déstabilisation des organes de la Transition et un crime économique ;
Oui, la grève du 8 avril 2015 du syndicat jaune pro-régime Blaise Compaoré dissimilé dans la Coalition Contre la Vie chère (CCVC) est bel et bien un acte de déstabilisation des organes de la Transition et un crime économique…

1. Les raisons objectives qui fondent et justifient l’acte de déstabilisation de la Transition

Pour ce qui concerne par exemple la grève des chauffeurs routiers, dans un premier temps, les services techniques du ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports ont demandé le 24 mars 2015 à l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) de différer leur arrêt de travail dans la perspective de créer d’abord les conditions idoines d’un dialogue social sincère. Le syndicat a refusé. Deuxièmement, comme les syndicats ont refusé cette proposition ; les collaborateurs du ministre Daouda Traoré leur a proposé une 2e proposition, c’est-à-dire à défaut de repousser le mouvement, il faut durant la période de la grève, préserver au moins un minimum de service dans les hôpitaux et assurer surtout l’approvisionnement des denrées de grande consommation et le ravitaillement des produits pétroliers du pays par l’ouverture de corridors humanitaires. Devant les services du ministre, les syndicalistes ont accepté la demande du Gouvernement mais quand ils ont déclenché leur mouvement, ce fut un blocus général non seulement de tous les camions, de tous les cars-passagers mais aussi et surtout toutes les sorties et les entrées dans les frontières du Burkina ont été obstruées par les camions des grévistes. Cette attitude s’appelle non-respect de la parole donnée et du mépris pour l’autorité. C’est un sabotage économique prémédité.
Autre chose : selon le Code du Travail du Burkina, quand un gréviste opte pour l’arrêt du travail, il quitte son lieu de travail et abandonne son outil de travail durant la période de la grève préalablement notifiée à l’avance par écrit à l’employeur.

Mais ici, qu’est-ce qu’on a constaté ?

- Les travailleurs-grévistes de la Sodibo/Brakina ont investi illégalement pendant 3 mois les usines de la brasserie pour œuvrer intentionnellement à faire baisser le régime de production mais aussi ils ont séquestré par moments la hiérarchie de la Brakina et vilipendé les journalistes qui cherchaient à disposer d’informations sur ces agissements cornaqués.

- Quant aux chauffeurs grévistes de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), 1) non seulement ils ont occupé illégalement leur poste de travail pendant la grève, mais aussi ils ont curieusement refusé de remettre les clés des camions à leurs employeurs. 2) ils ont ensuite pris ces mêmes camions (c’est-à-dire leur outil de travail qu’ils sont censés abandonner en temps de grève) pour aller obstruer les principaux axes routiers notamment la frontière Burkina-Togo dans le dessein malsain de créer un interminable bouchon de véhicules sur les routes. 3) cyniques et méchants, les syndicats routiers ont siphonné les carburants des camions et crevé les pneus des camions de leurs collègues afin de les obliger à aller en grève. 4) ils ont contraint les chauffeurs des cars passagers qui ne font pas partie de leur mouvement de mauvaise humeur, à observer la grève. 5) de nombreux Burkinabè innocents ont été bloqués pendant des jours dans les auto-gares et les compagnies de transport en commun avec leur ticket, leurs bagages, souvent même avec des enfants sans provisions… Certains y ont même passé des nuits en plein air. Qui paiera ce grand préjudice moral, financier et matériel de ces citoyens qui croulent déjà sous le joug de l’austérité budgétaire d’une Transition déjà fragile à cause du chantage du RSP et des attaques des bandits à Tambao le 4 avril 2015 dans le sahel burkinabè ? Le Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant, le M/PRCSA, déclare que, non seulement cette grève est illégale dans la forme mais elle est surtout un acte de déstabilisation des institutions de la République dans le funeste but de saper le moral des autorités et créer un pourrissement sur le front social.

- Et comme si ces actes délibérés de sabotage ne suffisaient pas, voilà que la Coalition contre la vie chère, la CCVC, avec son syndicat jaune au gauchisme moribond manipulé par des reliques politiques du régime autoritaire déchu de Blaise Compaoré démasquées d’ailleurs par le vaillant peuple du Burkina les 30 et 31 octobre 2014, voilà que, dis-je, la CCVC remet sur la sellette ses vieilles méthodes bolchéviques avec sa grève du 8 avril 2015. Quel objectif cherche-t-on à atteindre quand une grève se transforme en « marches-meetings, en assemblées générales, en sit-in et bien d’autres formes de manifestations dans les différentes localités », comme le clame la CCVC ? Quand le droit de grève se confond avec l’anarchie dans un Etat de droit, comme l’a reconnu le Premier ministre lui-même le 1er avril 2015 dans son discours d’avertissement, alors l’autorité doit remettre de l’ordre car la jeunesse burkinabè a désormais les yeux, tous les yeux, ouverts.

D’ailleurs, remarquez la multiplication des événements et proximité des dates ! L’attaque du site de manganèse de Tambao le 4 avril par les terroristes dans le nord du Burkina; contestation organisée par les loubards du CDP, la NAFA, l’UBN contre le vote du code électoral au CNT le 7 avril ; journée de grève de la CCVC le 8 avril. Il y a des courants idéologiques qui veulent plonger le pays dans une contestation sociale permanente afin de fragiliser la Transition.

2. Les raisons objectives qui fondent et justifient le crime économique perpétré par les grévistes de la Brakina/Sodibo, de l’UCRB et de la CCVC

Prenant le fallacieux prétexte de la grève, les chauffeurs de camions-citernes ont refusé de transporter et dépoter le combustible dans les réserves de la Sonabhy qui, à son tour, devait faire ravitailler les centrales thermiques de la Sonabel. On sait aussi qu’à la demande du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, les grévistes ont refusé d’ouvrir des corridors d’approvisionnement afin d’assurer un minimum de service au niveau des hôpitaux, de la Sonabel et de l’ONEA. Conséquences ? Pendant des jours, la quasi-totalité des villes du Burkina étaient à la fois privées d’eau et de courant ! Pendant des jours, la Sonabhy et la Sonabel, deux secteurs économiquement stratégiques du Burkina, ont été asphyxiés par des revanchards à l’esprit retors jaloux du succès historique de la transition qui fonctionne admirablement malgré la conspiration des anciens dignitaires de la Ive République en déchéance politique cornaqués depuis Cotonou et Abidjan…
Pendant des jours, les banques, les administrations publiques et privées, les commerces…ont tourné au ralenti faute de courant.
Pendant des jours, des malades, des nouveau-nés, des accidentés, des mamans en travail dans les hôpitaux ont subi les conséquences dramatiques des délestages d’une Sonabel vertigineusement criblée de dettes à cause de la gestion mafieuse de Lamoussa Salif Kaboré longtemps placé sous l’aile protectrice du tortionnaire François Compaoré. L’Etat doit à la Sonabel qui doit à son tour à la Sonabhy. En tous les cas, la Sonabel, la Sonabhy égale même père, même mère ! Quittez dans ça !
Pendant des jours, des Burkinabè ont vu leurs matériels électroménagers domestiques endommagés; leurs nourritures, leurs sauces, leurs poissons, leurs viandes, leurs médicaments… pourrir au frigo à cause des délestages de la Sonabel ….
A cause de ces débrayages, de grosses bousculades ont été constatées dans les stations services de peur d’une pénurie de carburant ! C’est désolant pour un pays enclavé, endetté et sans ressources naturelles.
C’est clair : ces nombreuses « grèves désordonnées », selon les mots du premier ministre, sont orchestrées à dessein pour monter la population contre la Transition ; et étrangler peu à peu l’économie nationale déjà sous perfusion dans un contexte socio politique sensible où la transition « fonctionne » avec un budget dit d’austérité. Les grévistes de la Brakina, de l’UCRB et les syndicats pro régime Blaise Compaoré sont des anti-Burkinabè, des sangsues de la République.
Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant déclare illégales ces grèves dans la forme. Par conséquent, le M/PRSCA demande au gouvernement l’ouverture d’une information judiciaire contre les commanditaires et les présumés coupable de ce crime économique à l’effet de faire l’état du préjudice moral, financier et matériel subi par la population et d’évaluer les grosses pertes subies par l’économie nationale. Le crime économique est déclaré constitué. Aussi, le M/PRSCA donne jusqu’au 20 avril 2015 au gouvernement pour traduire ces auteurs présumés devant la justice. Au delà de cette date boutoir, le M/PRSCA prendra ses responsabilités par tous les moyens qu’il estime appropriés.

Mesdames & messieurs les journalistes,
Chers Invités

2. Voici les commanditaires des actes de déstabilisation de la transition et de crimes économiques

Depuis le mois de février 2015, Lamoussa Salif Kaboré et Salia Sanou ont reçu des instructions de François Compaoré pour perturber tous les débouchés d’approvisionnement des produits pétroliers de la Sonabhy, et ce, dans la funeste perspective de susciter des grognes sociales tous azimuts dans le pays. Le 3 mars 2015 Lamoussa Salif Kaboré a convoqué une réunion secrète dans une résidence privée à Ouagadougou. L’ordre du jour : il faut asphyxier la Sonabhy et la Sonabel. Pour ce faire, les « criminels » de notre économie ont opté de passer par le syndicat de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) pour créer une connexion avec les chauffeurs des camions-citernes chargés de transporter et dépoter le combustible destiné à l’alimentation des centrales thermiques de la Sonabel. En réalité, tout le mois d’avril 2015 devait être une période de grands délestages exceptionnels insupportables orchestrés par les grévistes de l’UCRB fortement soudoyés et à l’esprit formaté contre tout cadre de concertation proposé par le gouvernement.
Le 23 mars 2015, Salif Kaboré, Adama Kiéma, Alpha Yago, Alain Yoda, Salia Sanou et Paramanga Ernest Yonli ont rencontré des chauffeurs routiers pour les soudoyer et leur intimer l’ordre de ne pas céder aux propositions de dialogue du gouvernement.
Le Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) ne comprend pas et ne pardonne pas le manque de fermeté des autorités de la Transition face aux actes de coup d’Etat politique et économique perpétrés par des personnalités politiques du régime déchu marchant avec des «agendas égoïstes» cachés et qui poussent chaque jour les Burkinabè à la «surenchère». Ces propos ne sont pas de moi. C’est Yacouba Isaac Zida qui, fâché, les a lâchés le 1er avril 2015 dans un discours laconique d’avertissement.
La jeunesse burkinabè a attendu en vain la sanction punitive en direction des conspirateurs de l’article 37 de la Constitution. L’inclusion ne signifie pas impunité, arrogance, sabotage et agression des organes de la Transition. Mais, dans quel Burkina sommes-nous? Dans quel pays a-t-on déjà vu des putschistes de la Constitution revenir partager le pouvoir avec le peuple qui les a chassés en plein midi ?
Répondant à l’appel à la vigilance lancé le 5 avril 2015 à la télévision nationale par le porte-parole du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, nous, Mouvement/Plus Rien ne Sera Comme Avant, invitons, dès aujourd’hui, tous nos militants, toutes nos structures de base, toutes les organisations de la société civile, toute la jeunesse burkinabè à organiser sur l’ensemble du territoire national des guérillas urbaines dans la discipline et le respect de l’intégrité physique et morale pour procéder à l’arrestation et au dépôt des personnalités suivantes dans les brigades de gendarmerie pour audition pour actes de déstabilisation des institutions de la République et de crimes économiques. Ces personnalités circulent toujours librement à Ouagadougou comme si de rien n’était. Il s’agit de :
1. Lamoussa Salif Kaboré (...) déjà interpellé
2. Rasmané Ouédraogo (président de la NAFA, déjà interpellé)
3. L’ex-ministre Jérôme Bougouma (déjà interpellé)
4. Adama Kiéma (...)
5. Djibrill Bassolet (...)
6. Yacouba Ouédroago (le président de l’Union pour un Burkina Nouveau)
7. Luc Adolphe Tiao (le requérant des forces de défense et de sécurité pour assassiner les manifestants des 30 et 31 octobre 2014)
8. Alain Yoda (la tête pensante de l’hypocrite journée du pardon organisée après l’assassinat de Nobert Zongo)
9. Alpha Yago (le caravanier d’Abidjan)
10. Arsène Bongnessan Yé (le ministre du CCRP et de l’article 37)
11. Achile Tapsoba
12. Nabouho Kanidoua
13. Assimi Kouanda (le pyromane)
14. Appolinaire Ouattara (le conspirateur constitutionnel de la modification de l’article 37)
15. Nestorine Sangaré (ancienne ministre de la Promotion de la Femme et du Genre)
16. Paramanga Ernest Yonli (le monsieur PIAN !)
17. Salia Sanou alias tonton Djamila (déjà interpellé)
18. Seydou Sanou (ancien maire d’arrondissement à Bobo, déjà interpellé)
19. Jean-Bertin Ouédraogo (ancien ministre des Infrastructures du Désenclavement.et des Transports, déjà interpellé)
20. Karim Traoré (Secrétaire Général du Mouvement des Jeunes loyalistes pour la Paix avec Blaise Compaoré)
21. Dr Salam Dermé (Secrétaire national à la Jeunesse du CDP)
22. Hubert Narcisse Yaro (ancien maire CDP de Zawara)
23. Hamidou Compaoré (ancien député CDP)
24. Noël Sourwèma (Secrétaire Général du CDP de la section provinciale du Kadiogo)
25. Gilbert Noel Ouédraogo (Président de l’ADF/RDA)
26. Hermann Yaméogo (Président de l’UNDD, membre du Front Républicain)
27. Michel Ouédraogo (ancien Délégué Général du Fespaco, le chargé de communication du Front Républicain)
28. Ram Ouédraogo (Président du RDEBF, membre du Front Républicain)…
29. Alain Zoubga (président du l’Autre Burkina)
30. Salvador Yaméogo (président du RDF)

D’ailleurs, il nous est revenu qu’après le vote réussi du code Eéectoral le 7 avril 2015 excluant les conspirateurs de l’ordre constitutionnel, et ce conformément aux principes de la Charte africaine des élections, des personnalités politiques civiles et militaires proches de Blaise Compaoré ont promis de reconquérir le pouvoir d’Etat dans quelques mois par d’autres voies anticonstitutionnelles.
On sait, par exemple, que l’ex-majorité est en train d’appeler en ce moment «ses militants de l’intérieur et de l’extérieur et aux burkinabè opposés à la politique d’exclusion et d’apartheid politique, à une résistance républicaine démocratique et patriotique». Le CDP et ses satellites se sont retirés du CNT. C’est tant mieux ! (...)
Djibrill Bassolé aussi a dit que les interpellations, les auditions et les arrestations des responsables politiques opérées par le MATDS sont arbitraires et constituent des manœuvres politiciennes pour éliminer des adversaires politiques dont on redoute leur victoire. Monsieur Bassolet a dit qu’il ne sent pas concerné par le vote du code électoral. Par conséquent, il affirme qu’il se présentera PIAN à l’élection présidentielle. D’ailleurs, il appelle, lui aussi, la population à la résistance.
(...)

Mouvement/Plus rien ne sera comme avant
Le devoir de rendre compte, le droit de savoir !

Je vous remercie

Ouagadougou, le 11 avril 2015

Le Coordonnateur National du M/PRSCA
Idrissa NOGO

N.B : la titraille est du site
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