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Nouveau code électoral : En colère, la NAFA accuse
Publié le lundi 13 avril 2015  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par Roger Nana
Les premiers responsables de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont animé une conférence de presse le 4 avril 2015 à Ouagadougou. Photo : Rasmané Ouédraogo, président de NAFA




«Une intimidation administrative et un acharnement contre notre jeune Parti» ; «des manigances pour déstabiliser l’implantation du parti et saper le moral des militants» ; «des pratiques et méthodes d’Etat d’exception». La nouvelle alliance du Faso, la NAFA n’a eu les mots assez dures pour qualifier l’arrestation de ces militants et le nouveau code électoral qui comporte «des amendements suicidaires d’inéligibilité». Les membres du bureau exécutif ont crié leur colère et leur incompréhension au cours d’une conférence de presse le 10 avril 2015 à Ouagadougou.


Tout d’abord les faits qui ont mis les responsables de la Nouvelle alliance du Faso hors d’eux : dans la nuit du 5 avril 2015 le président de ce parti, Rasmané Ouédraogo, a été interpellé par le Groupement de la gendarmerie de Ouagadougou. Il a été notifié que le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry, reproche au parti d’avoir tenu une conférence de presse illégale alors même qu’il a été reconnu officiellement le 3 avril 2015. Après présentation du récépissé de son parti, il sera relâché avant d’être à nouveau interpellé dans la nuit du 6 avril.

Le lendemain, c’est-à-dire le 7 avril, six militants sont arrêtés à Bobo-Dioulasso «pour avoir marché pacifiquement et dénoncé les amendements suicidaires d’éligibilité apportés par le CNT au Code électoral qui prive d’office certains citoyens de participer aux élections». Ces personnes seront par la suite libérées. Et le 8 avril, la première secrétaire nationale adjointe à l’Organisation de la NAFA, Sita Ouattara, sera à son tour interpellée.

«Il s’agit d’une volonté délibérée du pouvoir de la transition, notamment du MATDS de chercher à étouffer le poussin dans l’œuf. C’est comme si ces autorités regrettaient de nous avoir donné notre arrêté de reconnaissance et d’inventer des prétextes et autres manigances pour déstabiliser l’implantation de notre parti et saper le moral des militants et celui de son potentiel candidat aux élections d’octobre», a souligné le vice-président, Amadou Hama Dicko, avant de prendre à témoin la communauté internationale : «Sur le caractère partisan de certains éléments et institutions de la Transition, dont les agissements quotidiens sont susceptibles de porter un grand préjudice à la paix et à la cohésion sociale, condition sine qua non pour aller à des élections justes et transparentes». Pour la NAFA, le nouveau code électoral est antidémocratique et sans conteste une atteinte grave de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG) ; le protocole additionnel de la CEDEAO ; le protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine… Qu’à cela ne tienne l’inéligibilité invoquée dans les articles 136, 166 et 242 «ne concerne ni de près ni de loin les militants de la NAFA, encore moins Djibril Bassolé qui sera candidat à la présidentielle du 11 octobre», foi des conférenciers.


De la victoire du MPP !


Selon les dirigeants de ce parti, l’analyse des événements montre bien que c’est une justice des vainqueurs sur fond de règlement de comptes qui a actuellement cours dans notre pays. Et cela a été concocté dans les officines du MPP, convainquent-ils. « Sinon comment comprendre que ceux qui sont au MPP aient participé à toutes les révisions de notre Constitution depuis 1997 en organisant des meetings et autres congrès et ne pas reconnaître sa responsabilité dans la situation actuelle du pays ?», se sont-ils interrogés. «En réalité, souligne le secrétaire national à l’organisation, Mamadou Benon, le MPP est en train de jouir d’une victoire qu’il croit avoir acquise avec le CNT». Dans l’initiative de la révision d’une constitution, les seuls habilités sont : 30 000 signataires d’une pétition ; 50% des députés de l’Assemblée et le président du Faso. Selon la NAFA, il n’est même pas prévu dans la loi qu’un ministre donne son avis, ce qui veut dire qu’il ne peut être tenue pour responsable. «Blaise Compaoré est le seul auteur de ce projet, il en porte l’entière responsabilité et on sait où il est», ont-ils fait remarquer. En définitive, ils disent ne pas avoir de doute que la justice va corriger cette injustice, car tant que le casier judiciaire n°3 est vierge, on ne peut inventer autre chose pour l’empêcher de participer à une élection.


Abdou Karim Sawadogo


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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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