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Laurent Bado aux jeunes de Bobo-Dioulasso : « Il faut barrer la route aux politiciens sans idées »
Publié le lundi 13 avril 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Dr Laurent BADO, fondateur du parti d’opposition, le PAREN (Parti pour la renaissance nationale)




« Election présidentielle et législatives d’octobre 2015 : quels enjeux et perspectives pour la jeunesse » ; c’est sous ce thème que le professeur Laurent Bado a animé une conférence publique à la bourse de travail de Bobo-Dioulasso, le samedi 11 avril 2015. Organisée par l’Association des jeunes de Bobo-Dioulasso pour l’insertion socioprofessionnelle (AJBIS), cette conférence a été le lieu pour le professeur de décrypter les enjeux des élections post-insurrectionnelles, mais également de donner sa lecture de la situation nationale marquée par l’adoption du nouveau code électoral mais aussi et surtout de l’arrestation d’anciens dignitaires du régime déchu de Blaise Compaoré.
Le 11 octobre 2015, les burkinabés seront appelés à élire non seulement leur président, mais aussi leurs représentants à l’Assemblée nationale. Les enjeux sont de taille du fait de l’absence d’un giga parti déclaré vainqueur d’avance. Les partis politiques, pour assouvir leur soif du pouvoir, seront certainement prêts à tout mettre en œuvre pour les remporter. La jeunesse qui représente plus de la moitié des potentiels électeurs sera la cible des « affamés » du pouvoir. Pour éviter de tomber dans les erreurs du passé, celle-ci se doit « de choisir librement ses candidats et ce, sur la base de leur programme ». C’est dans cet élan que l’AJBIS, dont le rôle est de contribuer à l’éveil de conscience des jeunes a organisé cette conférence à l’occasion de « ses 48h du militant » pour donner des rudiments nécessaires aux jeunes à même de leur permettre de mesurer les enjeux des élections d’octobre prochain. Toute chose qui, selon Robert Savadogo, président de l’AJBIS, leur permettra de faire un bon choix au moment opportun.

Les enjeux des élections d’octobre prochain sont immenses

A l’issue du mot de bienvenu du président de l’AJBIS, place a été faite au professeur Bado pour sa communication. Sans langue de bois ni tabou, le Pr a décrypté les enjeux des élections post-insurrectionnelles au pays des hommes intègres. Pour lui, les populations attendent que ces élections soient capables d’impulser une dynamique économique et sociale pour tous. De ce fait, le professeur prône un changement radical dans les domaines politique, économique et juridique. Sur le plan politique, il a insisté sur le respect de la loi fondamentale, la séparation des pouvoirs et la fin du parti état. Dans le domaine économique, il faut supprimer le monopole selon lui, assainir la passation des marchés publics et mettre fin aux crimes économiques. Sur le plan juridique et institutionnel, Laurent Bado est contre ce qu’il appelle « les lois vitrines » (lois non appliquées). Aussi, s’est-il offusqué contre le « gigantisme institutionnel ». A ce propos, le professeur est pour la suppression des institutions qui absorbent beaucoup d’argent mais qui, en réalité, ne servent à rien selon lui. Et de citer entre autres le Conseil économique et social (CES), le médiateur du Faso. Idéal de l’avis du professeur, tout ceci ne sera une réalité que si et seulement si les résultats des élections d’octobre prochain accouchaient d’un président pétri d’idées. D’où son appel à la jeunesse de Bobo-Dioulasso de tout mettre en œuvre pour barrer la route aux politiciens sans idées.

Renouveler la classe politique

Si pour le conférencier la jeunesse doit travailler à mettre à briser les rêves des politiciens sans idées, il est cependant pour le renouvellement de la classe politique qui, selon lui, n’est pas en phase avec les réalités. « Il faut mettre à la retraite les anciens politiciens car, trop longtemps porter le casque finit par déformer la tête », a-t-il soutenu avant de préciser qu’il ne sert à rien de déshabiller pierre pour habiller Paul. Pour les élections à venir, le Pr pense que la solution est du côté de la jeunesse : «vous avez perdu des amis en espérant le changement. Ce changement, c’est vous qui en avez les clés ». Et comme référence, le professeur voudrait que le choix des jeunes soit porté sur des candidats de bonne moralité, mais aussi nantis d’une bonne capacité intellectuelle. Quant aux programmes des uns et des autres qui devront guider les électeurs, Laurent Bado les a exhortés à préférer des programmes « quantifiables, mesurables et contrôles ». Inquiet, le professeur a prédit le pire si toutefois les élections à venir « accouchaient d’une souris ».

Aller vers une 5e république

Alors que le pays des «Hommes intègres» se bat pour renaitre, le professeur estime que la crise qu’elle traverse est la conséquence de la précarité de ses textes. Plusieurs fois modifiés au service du régime de Blaise Compaoré, la Constitution de 1991 est selon lui, « un chiffon à jeter à la poubelle » et procéder à l’élaboration d’une nouvelle loi fondamentale. Aussi, se prononçant sur les ressentes arrestations d’anciens barrons du régime déchu de Blaise Compaoré, Laurent Bado l’a approuvé même s’il trouve qu’il est tard. « Si j’étais président de la transition, y a longtemps ces gens-là étaient enfermés » a-t-il insisté. Quant au nouveau code électoral excluant certaines personnalités de la compétition électorale, Laurent trouve ceci normal, car conforme à la Charte africaine de la bonne gouvernance selon lui. D’ailleurs, a-t-il dit, « on devrait les poursuivre tous pour fraude constitutionnelle pour avoir voulu contre vents et marrées modifier la constitution». Pour lui, le Burkina Faso ne retrouvera son salut que lorsque les uns et les autres apprendront à se dire la vérité. Ainsi, a-t-il conclu, «Seule la vérité nous rendra libre ».

Par Mady BAZIE
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