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Stratégie nationale d’état civil au Burkina : Pour une meilleure analyse des politiques de développement
Publié le mardi 5 mars 2013   |  L’Hebdomadaire




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La réussite des politiques et programmes de développement dépend de la mise en place d’une stratégie efficace de maîtrise de la politique de population. Et cela commence d’abord par la mise en place d’un registre fiable d’état civil. S’inscrivant dans la dynamique de modernisation de l’état civil, les autorités burkinabè ont élaboré et adopté une stratégie nationale d’état civil dont la mise en œuvre permettra, à terme, de fournir des données fiables surtout sur les naissances et les décès.

L’information statistique est de nos jours reconnue comme un élément fondamental dans la gestion d’une nation ou d’une entreprise.

A propos de la statistique officielle, la commission statistique de l’ONU a fait remarquer que  : « la statistique officielle constitue un élément indispensable du système d’information d’une société démocratique, fournissant aux administrations publiques, au secteur économique et au public des données concernant la situation économique, démographique et sociale et la situation de l’environnement.

À cette fin, des organismes responsables de la statistique officielle doivent établir les statistiques officielles selon un critère d’utilisation pratique et les rendre disponibles, en toute impartialité, en vue de rendre effectif le droit d’accès des citoyens à l’information publique ».

C’est donc dans ce contexte que le gouvernement burkinabè procède à l’utilisation des faits d’état civil pour l’organisation des élections crédibles, l’établissement des cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB), l’établissement des certificats de nationalité burkinabè, le renforcement des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil, en appui au développement national et à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Vers une dynamique de modernisation du système

Au Burkina, il est très difficile de dresser un bilan exhaustif des cas de naissance et de décès par an. On se targue souvent à évoquer des pourcentages qui ne reflètent pas totalement la réalité.

Le constat général en la matière révèle qu’elles sont nombreuses les personnes qui naissent, grandissent et meurent sans laisser de trace dans un quelconque registre d’état civil ou dans les statistiques officielles.

Cette situation beaucoup plus présente dans les zones rurales peut s’expliquer par des faits majeurs  : les naissances et les décès sont le plus souvent non déclarés dans les services compétents, le coût d’établissement d’une pièce d’état civil pour les populations les plus démunies, l’éloignement géographique des services d’enregistrement, la faiblesse des systèmes décentralisés d’enregistrement, celle des mécanismes formels de collaboration entre des centres de santé et les services d’état civil, l’insuffisance d’une campagne de sensibilisation des populations, etc.

D’une manière générale, on note une demande sélective des services de l’état civil qui dénote de l’absence d’appropriation des services par les usagers.

Bref, tout cela n’était-elle pas lié à l’absence d’une stratégie nationale d’état civil qui ne permet pas de constituer une banque de données fiables sur les naissances, les décès et les causes de mort  ? Comment faire pour disposer de statistiques fiables capables d’orienter les prises de décisions des politiques 

A cet effet, le gouvernement s’est engagé en 2011 dans le processus de dynamisation du système de l’état civil, à travers la création d’une direction générale de la modernisation de l’état civil. Ce qui a permis au gouvernement d’élaborer et d’adopter en juin 2012 une stratégie nationale de l’état civil.

D’un coût global de 34 milliards de francs CFA, la stratégie nationale vise à rendre le système d’état civil moderne et performant basé sur des prestations rapides, fiables et sécurisées. 10 milliards 200 millions de FCFA pourront être dégagés par le budget national à cet effet.

La table ronde des bailleurs de fonds qui sera organisée en avril 2013 devra permettre de mobiliser environ 23 milliards de FCFA.

Abou OUATTARA

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