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Championnat national de football : le BPS, le club le plus régulier dans les résultats
Publié le mardi 5 mars 2013   |  zoodo mail




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Le championnat national de football de première division du Burkina débute le 9 mars prochain. Zoom sur l’un des clubs burkinabè les plus réguliers dans les résultats : le Bouloun Poukou Sport de Koudougou.

Ce jour là, une fine pluie a arrosé Ouagadougou et le stade du 4 aout. Les gradins sont clairsemés et vides dans plusieurs coins du stade. Le mercredi 26 septembre 2012, sur la pelouse trempée du plus grand stade du Burkina et sous un léger vent et des gouttes de pluie, 22 joueurs s’affrontent dans le cadre de la phase retour de la super division pour le compte de la 11è journée. L’AS SONABEL est opposé au club de Koudougou le BPS. Après une quarantaine de minutes de jeu, c’est le naufrage pour le BPS. L’AS SONABEL mène par 3 buts à 0. Les supporteurs de l’ASFA Yennenga, leader du championnat et qui dispute le titre à distance avec l’AS SONABEL crient au complot. Pourquoi le BPS a fait un match nul avec l’ASFA Yennenga le weekend dernier et prend 3 buts en 40 minutes de jeu ? « Les électriciens sont notre bête noir » glisse, sourire aux lèvres avec un brin de fierté le président du Bouloun Poukou Sport de Koudougou, Martin Causin. Après 90mn de jeu, le BPS s’incline par 4 buts à 0. « Rarement, on a prit un lourd score » fait remarquer Causin. « Sacrifice et refus de l’humiliation » a lancé pour sa part le joueur Joël Bayala, par ailleurs étudiant en 3è année de géographie à l’Université de Koudougou et qui est à sa troisième saison avec le club. Cette confrontation est l’une des rares défaites du club en D1.

Depuis quelques années, le BPS est le club burkinabè le plus régulier dans ses résultats, constate Jérémie Nion, journaliste sportif. Comment dans un environnement de rareté de ressource, d’absences de sponsors et de primes de matchs des joueurs, depuis trois mois avant le terme du championnat national de football saison 2011-2012 et parfois d’inorganisation, le BPS réussit-il à être régulier ? La régularité des résultats du BPS a un nom : son président, le belge Martin Causin. « Je suis sûr que le président y est pour quelque chose » se convainc tout simplement Madi Zongo, journaliste sportif qui explique que le niveau organisationnel fait la différence avec les autres clubs. « Avec une meilleure organisation et un peu de moyens, sur le terrain, ça va se ressentir » a-t-il ajouté. Pour Madi Zongo, la clé du succès au football est les moyens, les joueurs et l’organisation. Le belge Martin Causin connait le Burkina depuis 1994 et réside à Koudougou depuis 2006. Propriétaire d’une société de voyage et d’un institut supérieur, il a choisit de s’investir aussi dans le football qui est sa passion. Pourquoi le choix du BPS alors que Koudougou dispose de deux clubs de football ? Le choix du BPS est un hasard, a répondu le président du club bleu blanc de la troisième ville du Burkina.

Depuis qu’il a été porté à la tête de l’équipe en 2010, Martin Causin s’est engagé à professionnaliser le club. Existence d’un plan de développement du BPS 2010-2020, création de nouveaux postes tel que le directeur technique, le préparateur physique, l’entraineur des gardiens et de petites catégories et une stabilité dans le staff technique : deux entraineurs en 3 ans comparativement à d’autres clubs qui ont en moyenne deux coachs en une saison, a égrené le président Causin. Pour Jérémie Nion, il a intégré les valeurs modernes de l’organisation d’une équipe. « On a vu au début du BPS, les joueurs avaient droit à la piscine pour se relaxer, une restauration nettement amélioré. Ils ont assaini leur compte, paient régulièrement les salaires même si ceux-ci ne sont pas importants. Ce club est mieux organisé et structuré. C’est scientifique leur approche. C’est un peu la gestion moderne d’un club. Ça n’existe pas les navigations à vue.

Il faut planifier pour pouvoir progresser lentement » a résumé notre interlocuteur. « Le projet sportif proposé était attrayant » résume pour sa part l’ancien coach de l’équipe Ousmane Compaoré dit Lato. « Je consacre deux heures au moins par jour au club » a avoué le président du BPS qui note avec déception le manque de ressources financières et l’absence d’ambiance dans les gradins du fait du peu d’engouement. Les mérites de l’organisation sont reconnus au président par l’ex sociétaire du club passé par les petites catégories du BPS avant d’intégrer l’équipe A et plusieurs fois sélectionnés dans la sélection nationale locale du Burkina. « Il ya eu beaucoup de changement. Les salaires étaient payés à temps. Les primes aussi » a indiqué Pierre Daila qui est aussi étudiant en première année de finance comptabilité dans une école supérieure privé. Avec cette organisation, les résultats sont au rendez vous.

Pour la saison footballistique 2011-2012, le BPS dans le groupe A (NDLR, le championnat s’est joué d’abord en deux groupes) a surclassé l’Union sportive de Ouagadougou (USO) et le Rail club du Kadiogo (RCK) pour se retrouver en super division ce qui a permit de rendre le fasofoot vraiment national au lieu qu’il se réduise aux clubs de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Après avoir joué pour le maintien pendant plusieurs saisons et acquis cela, le BPS joue depuis quelques saisons le milieu de tableau. « Là aussi on voit qu’ils ont réussi à se retrouver » tranche Nion qui conclu qu’il ya une progression. Reste à jouer le haut du tableau et… le titre.

Avec une subvention « ridicule » de 7 millions, le BPS se débat et avec quelques sponsors arrive à se doter d’un budget oscillant les 12 à 30 millions de francs CFA a révélé Causin. Pour les années à venir, il s’agit pour ce deuxième club de Koudougou dont l’essentiel de l’effectif est composé d’élèves et d’étudiants de remporter le trophée de champion ou la coupe du Faso. Dans tous les cas, il ne serait pas surprenant de voir le BPS sur le toit du football burkinabè d’ici cinq ans afin d’aller à la conquête de la scène continentale. Jérémie Nion, lui, en est convaincu s’il ya toujours une gestion assez moderne avec un plan et une démarche marketing bien déterminé.

Henry BOLI

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