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Le Quotidien N° 709 du 4/3/2013

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Déforestation au Burkina : L’UPC tire la sonnette d’alarme
Publié le lundi 4 mars 2013   |  Le Quotidien


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© Autre presse par Dr
les responsables de l `Union pour le Progrès et le Changement (UPC)


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Le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu, du 1er au 2 mars 2013, à Léo, ses premières journées parlementaires sous le thème : ‘’Destruction de la forêt et agro-business accentuant la précarité des exploitations agricoles familiales’’. Il était question pour les députés de l’UPC d’analyser la problématique du déboisement dans le Ziro et la Sissili ainsi que les effets de l’agro-business sur le paysannat.

Les députés du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) veulent contribuer à la préservation de l’environnement et à la promotion d’un développement humain durable. C’est pourquoi, ils se sont intéressés à l’état de l’environnement, notamment la destruction des forêts dans les provinces du Ziro et de la Sissili, au cours des premières journées parlementaires de l’UPC. En effet, ces deux provinces sont confrontées à un grave problème de déforestation dû aux effets conjugués de la sécheresse et des facteurs anthropiques. C’est depuis 2000 que la demande croissante de Ouagadougou en bois-énergie contribue à défricher annuellement environ 30 000 ha de forêts, principalement dans les provinces du Ziro et de la Sissili. La filière bois-énergie constitue donc un important marché dont le chiffre d’affaires global s’élevait à 5,8 milliards de francs CFA en 2000 pour la seule ville de Ouagadougou. Les parlementaires de l’UPC pensent que le problème de la déforestation est crucial. Il est urgent, selon eux, d’y trouver des solutions. D’ailleurs, la vice-présidente du groupe parlementaire UPC, Rose-Marie Compaoré, est convaincue que la lutte contre la désertification et la dégradation des sols doit s’inscrire dans une politique de la productivité des secteurs agricole et forestier. D’où le choix de l’UPC d’analyser la problématique du déboisement dans les forêts du Ziro et de la Sissili pour l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en bois de chauffe et les effets de l’agro-business sur le paysannat. Il était question pour le parti, au cours des deux jours de travaux, d’apprécier l’état de dégradation de l’environnement par l’action de déboisement massif, d’appréhender la problématique de l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en bois de chauffe et d’apprécier la participation des populations à la gestion de l’environnement. C’est en cela que les parlementaires ont effectué une sortie sur une zone déboisée à Dianzoué, dans le Ziro, pour prendre la mesure de la gravité du phénomène. Aussi ont-ils visité l’exploitation du biodigesteur dans un ménage, à Léo. Ces sorties et les différentes communications leur ont ainsi permis de comprendre que les politiques nationales pour rationaliser la consommation du bois-énergie ne produisent pas les effets escomptés. Cela leur a également permis de se rendre compte que le biodigesteur est une alternative pour éviter la déforestation. Par ailleurs, les communications ont permis aux participants de comprendre que l’agro-business, tel que mené au Burkina, entraine la dégradation de l’environnement et génère des conflits sociaux. C’est pourquoi, ils ont recommandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire à l’effet de faire l’état des lieux de la pratique de l’agro-business et l’application stricte des cahiers de charges. A cela s’ajoutent le contrôle et la règlementation de l’exploitation des forêts pour le besoin en bois de chauffe et la mise en place d’une subvention de l’Etat permettant aux populations rurales d’acquérir le biodigesteur à l’instar du gaz butane. Au vu de ces conclusions, le secrétaire général de l’UPC, Dénis Nikiéma, a affirmé que les premières journées parlementaires du parti ont été un grand succès.

Par Alphonse Chiba GUEBRE

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