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Être député au Burkina : Une fonction lucrative malgré tout
Publié le lundi 4 mars 2013   |  zoodo mail


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Au Burkina Faso, plus de 5 000 candidats se sont bousculés au portillon de l’Assemblée nationale pour des raisons patriotiques, idéologiques et … économiques. A l’issue du scrutin couplé du 2 décembre, ce sont 127 députés qui bénéficieront d’un revenu mensuel et des avantages nettement élevés par rapport au revenu du Burkinabè moyen.

Le « métier » d’élu national est un job qui rapporte gros. Les députés burkinabè bénéficient d’indemnités permanentes d’un montant de 460 000 F CFA, de sujétion de 150 000 FCFA, compensatrice d’un montant de 75 000 F CFA, de résidence d’au moins 45 000 F CFA et d’une contribution mensuelle aux frais de secrétariat et d’équipement à hauteur de 150 000 F CFA. Ainsi, l’élu perçoit mensuellement au moins 880 000 F CFA au cours de son mandat de cinq ans. A cela s’ajoutent une indemnité de session journalière de 30 000 F CFA durant les 90 jours que dure chacune des deux sessions ordinaires, des allocations familiales à chaque enfant de moins de 18 ans et une dotation mensuelle de carburant et le remboursement du carburant aller/retour pour les sessions. Cette dotation est faite en fonction de la distance qui sépare la province d’élection du député et Ouagadougou. A côté de ses avantages financiers et des honneurs dus à son rang, le parlementaire burkinabè bénéficie d’un certain confort matériel. Un véhicule qu’il peut acheter neuf en hors taxes/hors douane par le biais d’un prêt sans taux d’intérêt octroyé par l’Etat ainsi que des frais médicaux, une assurance accident et maladie. Le plafond du prêt est fixé à 18 millions de F CFA. Tout ceci en attendant une pension de retraite si les discussions aboutissent à une loi sur la pension de retraite du député burkinabè. Mais, confie un ancien élu, le député burkinabè gagnerait moins que ses collègues de l’espace UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) ou CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Il a ajouté qu’il y a des élus nationaux, du fait des nombreuses charges, sollicitent souvent une avance sur les émoluments et la dotation en carburant. Cette grille des émoluments date de 2002, fait-il remarquer, avant de lâcher avec un soupir que « tout n’est pas rose ».

Henry BOLI

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