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L’Observateur N° 8323 du 28/2/2013

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Laurent Gbagbo / Cpi : Un scalp trop précieux pour être relâché ?
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  L’Observateur


CPI
© AFP par DR
CPI : l’ex Président ivoirien Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.


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Hier jeudi 28 février 2013 s’est achevée l’audience de confirmation des charges de l’ancien président ivoirien pensionnaire des locaux de la Cpi depuis qu’il y a été transféré une certaine nuit de novembre 2011.

Ouverte une dizaine de jours plus tôt, ladite audience vit défiler à la barre et tour à tour les hommes de lois du procureur et ceux de la défense. Au regard de la gravité des accusations portées comme le désormais ex- homme fort d’Abidjan, accusation et défense ne se firent point de cadeau ; si pour la première, l’homme mérite qu’on l’accable des crimes contre l’humanité qu’on lui reproche, la défense trouve, elle, qu’à supposer que procès il doive y avoir, Gbagbo devrait être jugé en territoire ivoirien.

Il revient alors aux juges de la Cpi de dénouer l’écheveau : il lui reviendra, en toute souveraineté, de décider s’il y a matière à ouverture d’un procès ou si, au contraire il n’y a pas, dans tout ce qui est dit, de quoi fouetter un chat ; auquel cas, Laurent Gbagbo pourrait retourner cultiver ses choux dans son village natal de Mama.
Mais, à vrai dire, on a comme la vague impression que Laurent Gbagbo est plus proche des geôles de la Cpi que des périmètres maraîchers de la campagne ivoirienne.

Quelque chose dit qu’on conduira nécessairement l’homme à son procès ; on voit mal la Cpi lâcher une proie de cette importance ; ne serait-ce que pour la symbolique, elle devra s’offrir le scalp de l’ancien président ivoirien.
Pareille attitude d’ailleurs ne manque pas de faire sourire ; car on a quelque part comme une vague impression d’injustice inhérente à cette quête de la précieuse vérité sur ce qui s’est réellement passé ; qui a fait quoi ?

Comment démêler le faux du vrai ? Gbagbo est-il vraiment coupable de tout ce dont on l’accable aujourd’hui ? Et si oui, l’est-il lui tout seul ? Mais surtout, demeure, insistante comme une méchante ritournelle, l’interrogation suivante : et les partisans d’Ado ? N’ont-ils rien fait ? Pas de crimes, pas d’exactions, rien de mal… tous étaient-ils des anges qui, au sortir de tant de massacres, demeurent moralement intacts, tous immaculés et avec de la vertu à revendre ?

Il est permis d’en douter. Et alors, que fait cette Cpi qui, à ce jour, n’a pas épinglé le plus petit soldat de la coalition Dozos/FRCI ? Mystère et boule gomme. A moins que l’idée, en son sein, fasse son chemin ; et là, qu’elle le fasse savoir ; car pour le moment, les amis du clan Gbagbo ont beau jeu de crier à une justice de vainqueurs, laquelle reçoit l’onction d’une justice internationale qui a cependant vocation à être impartiale.

Et en toute logique, on trouve peu d’arguments pour leur faire la démonstration du contraire de ce qu’ils disent. Il faut alors que se tiennent d’autres audiences pour d’autres confirmations de charges. Mais il faudra au préalable pêcher d’autres gros poissons et pourquoi pas dans le clan des vainqueurs du jour.

Par Jean Claude Kongo

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