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Le Pays N° 5307 du 28/2/2013

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Non respect des regles d’usage : pourquoi le Burkinabè est-il « au hasard » ?
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  Le Pays




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Quand l’on ne comprend pas quelque chose, on se renseigne. Ce propos est follement profond de sens. Je dis cela à l’endroit d’une certaine catégorie de Burkinabè qui sont « au hasard ». Bon, renseignez-vous déjà avec moi sur le sens des termes « au hasard ». Quand je dis que quelqu’un est « au hasard » ici, c’est pour le taxer d’incivique, à la limite d’indiscipliné. Moi, je n’ai pas peur de quelqu’un, je dis les choses crûment. Il existe une classe de Burkinabè inciviques, oui, indisciplinés. Ils vont dans des services et autres lieux publics qui ont leurs règles d’usage et refusent de respecter ces règles. On dit de ne pas décrocher le téléphone, ils décrochent, de ne pas fumer, ils fument, de ne pas…Mais ils sont têtus ces gens-là ! Même à l’église et à la mosquée, ils laissent sonner leur portable. On te dit de ne pas décrocher le téléphone en banque, de ne pas le faire dans une station d’essence…, mais ces gens-là le font sans se soucier du pourquoi de cette interdiction. Or, le plus souvent, c’est pour une question de sécurité. Je trouve que dans ce cas de figure, tu peux ne pas être au courant de la mesure, mais dès qu’on t’interpelle, il faut la respecter. Que ceux aussi qui ont l’information ne se fassent pas prier. De l’autre, que ceux qui doivent informer, mettent la manière car, c’est souvent l’approche qui fait que les gens s’énervent et tout devient comme dans le comportement des gens de mon groupe. Quel groupe ? Hum, vous avez lu la chronique de qui ? Voilà, ce groupe-là. Donc, revenons à nos délires. Au-delà de l’ignorance, de l’analphabétisme, les gens qui transgressent les règles d’usage sont souvent de mauvaise foi. Quand on les interpelle, ils tiennent des propos du genre « tu sais qui je suis ? » ou « tu sais à qui tu as affaire ? ». Tchuuurrrr, quand on voit un grand, on le reconnaît. Moi comme ça, je n’ai pas besoin de poser cette question, on me reconnaît facilement ! Le plus souvent, c’est du bluff, ils ne sont rien et ne connaissent personne. Ce qui est marrant souvent, c’est que quelquefois, ce sont des parents accompagnés de leur rejeton. Quel exemple offrent-ils à ce gosse ? Et puis, ils sont tellement habitués à ces mauvaises pratiques qu’il y en a qui l’exportent. Lors des missions, des voyages à l’extérieur du Burkina, ils nous mettent la honte, ils font la bagarre parce qu’on les interpelle sur leurs comportements pas corrects. Ils prennent à partie celui qui attire leur attention. Quand tu es dans les environs, tu ne veux même pas que l’on sache que c’est ton compatriote, tellement c’est ridicule. Burkinabè, il faut quitter dans ça, ce comportement ne vous honore pas. Ça ne vous coûte rien de respecter les règles édictées. Quand on vit en société, cela veut dire que l’on a renoncé à l’état de nature. Respectons-nous et considérons notre contrat social (selon les termes de Rousseau) ou le pacte social (pour reprendre Spinoza). Ces deux-là sont mes collègues philosophes, même si je suis passé en classe supérieure en quittant leur rang pour devenir foulosophe. Ne rigolez pas hein, c’est vraiment une catégorie au- dessus de celle du philosophe.

Le Fou

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