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Le Pays N° 5307 du 28/2/2013

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FESPACO 2013 : vers une harmonisation des politiques publiques
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  Le Pays


Culture:
© aOuaga.com par A.O
Culture: la 23edition du FESPACO ouvre ses portes
Samedi 23 février 2013. Ouagadougou (Burkina faso).Cérémonie d ouverture de la 23e édition du festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Présence remarquée du premier ministre. Luc Adolphe Tiao et De la première dame Chantal Compaoré


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Au quatrième jour du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les professionnels du 7e art se sont réunis pour le colloque international sur le thème de la 23e édition : « cinéma africain et politiques publiques en Afrique » . Cet thème sera passé au crible et les cinéastes n’ont pas hésité à interpeller les politiques afin qu’elles puissent mieux prendre en compte les besoins du cinéma en Afrique. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Culture et du tourisme du Burkina Faso, Baba Hama, en présence des ses collègues du Gabon, du Mali et du Sénégal ainsi que de l’invitée d’honneur, Alimata Salembéré.

Le colloque de la 23e édition du FESPACO était attendu par de nombreux acteurs du cinéma et de la télévision d’Afrique présents à la biennale du cinéma ; en témoigne la mobilisation de ces derniers à l’ouverture des travaux. En plus, cette rencontre des professionnels du cinéma africain a été rehaussée par la présence de quatre personnalités que sont les ministres en charge des questions culturelles du Burkina Faso, du Gabon, du Mali et du Sénégal.

Avant de procéder à l’ouverture officielle, Baba Hama, ministre de la Culture et du tourisme du Burkina Faso, a tenu à faire remarquer que la présence des éminentes personnalités au colloque est sous-tendue par une seule raison : la relance du cinéma africain et le colloque est le lieu par excellence pour évoquer ces questions. Après « cinéma et marché » en 2011, pour cette édition 2013, en choisissant de se pencher sur « cinéma africain et politiques publiques en Afrique », les cinéastes entendent interpeller les politiques pour une prise en compte des préoccupations du monde du cinéma. Le cinéma, dira le ministre Baba Hama, est un art qui peut donner lieu à une industrie. Le nombre croissant des films présents au FESPACO est la preuve que le cinéma africain est en pleine maturation malgré les coûts de production encore plus élevés. En dépit de toutes ces difficultés et aussi de la mondialisation qui engendre de nouveaux défis, le cinéma africain reste dynamique.

Pourquoi pas des financements endogènes ?

Il n’y a pas de doute que la puissance publique doit soutenir le cinéma, en l’accompagnant sans se substituer à lui. Selon toujours le ministre Baba Hama, il faudra que les Etats arrivent à se passer de l’aide qui vient toujours de l’extérieur. En réalité, le problème c’est le financement, explique Baba Hama. Les financements, autant qu’il sera possible, devront être endogènes, a poursuivi le ministre, et ne devront pas être tributaires de l’extérieur. C’est en cela qu’il faudra que les professionnels puissent dégager des pistes qui vont permettre aux différents Etats de s’engager fortement.

Le ministre gabonais de l’Economie numérique, de la communication et de la Poste, Blaise Louembé, quant à lui, a confié que son pays ne se dérobera pas de sa mission et, à cet effet, de nombreuses actions sont en cours en vue de soutenir la cinématographie gabonaise. La présence du ministre qu’il est au FESPACO est fondamentale, dira Blaise Louembé, et son pays s’engage à mieux définir les politiques publiques et à mieux accompagner les producteurs indépendants. Cela s’explique, selon lui, par le fait que, « lorsque les productions indépendantes commencent à prendre de l’ampleur, elles deviennent des œuvres nationales qu’il faut encore accompagner ». A ce titre, il sera constitué un fonds d’aide à la production du cinéma au Gabon, les salles de cinéma seront reconstituées, a précisé Blaise Louembé. Abdou Aziz Mbaye, ministre sénégalais de la Culture, a renchérit pour faire comprendre que le soutien des politiques au cinéma est une chose à laquelle il faut forcément s’attendre et son pays est prêt à le faire. Son homologue du Mali, Bruno Maïga, n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire que les problèmes sont récurrents dans le cinéma et cela s’est empiré avec les Politiques d’ajustement structurel (PAS). A titre d’exemple, près d’un milliard de F CFA est prévu pour la production d’une longue série de films dans le budget 2013. Quant à se séparer de l’aide de l’Occident, Bruno Maïga se prononce : « je ne l’avouerai pas mais dirai que cela ressemble beaucoup plus à de l’utopie en ces jours-ci. »

Le défi est alors grand pour les participants au colloque. Au cours des deux jours de travaux, des personnalités et des institutions intervenant dans le domaine du cinéma ont été appelées afin de donner leur lecture. A l’issue, des axes seront dégagés par les participants ce qui permettra de déterminer le thème de la prochaine édition du FESPACO, a conclu le modérateur du colloque, Clément Tapsoba.

Aimé NABALOUM

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