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Journée marathon au Fespaco
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  RFI


Culture
© aOuaga.com par AO
Culture / Fespaco : Projection du film en compétition "La pirogue".
Lundi 25 février 2013. Ouagadougou. Projection du film en compétition "La pirogue".


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Suivre la compétition officielle au Fespaco, c’est parfois la garantie de regarder quatre films d’affilés. 374 minutes d’émotions dans une soirée : Tey du Sénégalais Alain Gomis et Moi Zaphira de la Burkinabè Apolline Traoré, deux candidats sérieux pour l’Etalon d’or. Mais aussi Androman du Marocain Azlarabe Alaoui Lamharzi et Always Brando du Tunisien Ridha Behi. Du cinéma non-stop, de quatre heures de l’après-midi jusqu’à minuit. Le tout agrémenté par des musiciens burkinabè qui jouent avant chaque projection et des réalisateurs qui saluent leur public.

« Androman »

Azlarabe Alaoui Lamharzi apparaît en pull rouge et avec une queue de cheval sur scène. Visiblement ému de participer au Fespaco, il dit ne pas vouloir tenir un grand discours. « C’est ça », assène quelqu’un dans le public et renvoie le réalisateur à sa place.

Son film Androman… De Sang et de charbon commence en feu et en flammes avec un rythme effréné. La première scène est un accouchement qui se déroule en plein milieu d’une forêt sauvage. Ouchen, le père, descendant d’une famille modeste de charbonniers, aspire à un fils, qu’il n’aura jamais. A défaut, son père, avant de mourir, lui demande alors de nommer le nouveau-né Androman et de lui apprendre le métier ancestral de charbonnier.

Le drame qui suit prend corps dans un petit village au pied de l’Atlas. Les femmes y sont opprimées et n’ont pas droit d’hériter de la terre. Tout cela pousse Ouchen à forcer le destin et à transformer sa fille en homme. Mais qu’est-ce qu’un homme ? Qu’est-ce qu’une femme ? Quelle est leurs places respectives ? A l’époque des transgenres, des mariages gays et des fondamentalismes religieux, ce sont des questions tout à fait pertinentes. Et la mise en scène commence plutôt bien. L’accouchement sauvage laisse la place à la poésie : une fille perchée en haut d’un arbre pour alerter son père au cas où le méchant gardien de la forêt apparaîtrait.

Dommage que le film ne trouve jamais son rythme. Les images tournées au pied de l’Atlas se perdent dans la multiplication des expériences formelles : travellings incessants, rafales de photos gratuites, grands plans démonstratifs, accélérations inutiles jusqu’à une hache qui vole au ralenti vers sa cible… Beaucoup de scènes sonnent faux et la bande son, remplie de violons, trombones, trompettes et accompagnée d’un chœur qui frôle l’extase religieuse, n’arrange pas l’affaire. A la fin, beaucoup de spectateurs applaudissent quand même.

« Tey (Aujourd’hui) »
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