Echos du Fespaco: une ministre-réalisatrice et un acteur ex-ministre #aOuaga

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Echos du Fespaco: une ministre-réalisatrice et un acteur ex-ministre

Publié le jeudi 28 fevrier 2013 | AFP

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FESPACO 2013 : Images de quelques stands au marché International du Cinema Africain (MICA)
Mercredi 27 fevrier 2013, Ouagadougou. Les stands de la cote d`ivoire, du Burkina et du Gabon au marché International du Cinema Africain (MICA)

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Fespaco 2013

OUAGADOUGOU - Choses vues et entendues au Fespaco, le grand festival du cinéma africain à Ouagadougou, qui s'achève samedi.

"Décoloniser les images"
Yamina Benguigui, la ministre française déléguée à la Francophonie, a rendu visite mercredi au Fespaco - qui l'avait primée par le passé pour ses documentaires "Le plafond de verre" et "Mémoires d'immigrés" - avant d'être reçue jeudi par le président Blaise Compaoré. "Le Fespaco a une place tout à fait singulière dans le monde du cinéma. Le Fespaco est un lieu qui a
décolonisé les images africaines dès 1969 (date de sa création, ndlr). Il nous a donné à voir et à entendre, et à espérer aussi. Je fais partie d'une génération qui a vu et entendu des cinéastes comme Sembène Ousmane (Sénégal) nous donner l'envie de nous engager, parce que le cinéma, c'est de l'engagement", a expliqué la réalisatrice.

Patriarche
Né en 1935, le comédien Philippe Mory, patriarche du cinéma gabonais, fait partie de la forte délégation de son pays présente pour cette édition, dont le Gabon est l'invité d'honneur. Il joue dans "Le collier de Makoko" de son compatriote Henri-Joseph Koumba, en sélection. Homme de théâtre et de cinéma, il a démarré sa carrière en France et joué en 1954 dans l'un des premiers
films réalisés par un Africain, "Afrique sur Seine", du Sénégalais Paulin Soumanou Vieyra. Ancien ministre de la Culture, passé par la prison, il a réalisé un unique film, "Les tam-tam se sont tus", sorti en 1971.

Foule des grands jours
L'Union européenne (UE), principal partenaire du cinéma d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), et qui soutient également le Fespaco, a tenu une grande conférence jeudi à Ouagadougou. Les acteurs du monde culturel s'y sont bousculés. Cette année, sept films projetés au festival ont été financés par l'UE à travers le programme "ACP cultures+". Depuis septembre 2012, l'UE a mis en place un fonds d'un montant de 15 millions d'euros pour financer le cinéma dans les pays ACP, selon des responsables de l'UE.

Esprit critique
Comme ils le font depuis 2003, les critiques de cinéma africains se sont mobilisés pour cette 23e édition. Une trentaine de membres de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) se sont retrouvés dans la capitale burkinabè pour réfléchir sur leur métier. Ils publient à l'occasion du Fespaco un quotidien, "Africiné".

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