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Sidwaya N° 7365 du 27/2/2013

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Cybercriminalité au Burkina : Jusqu’où sommes-nous coupables
Publié le jeudi 28 fevrier 2013   |  Sidwaya




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Les forces de sécurité ont fait de la chasse aux cybercriminels, une de leurs priorités depuis quelques années au Burkina Faso. Cette nouvelle forme de criminalité désigne le fait que des individus, individuellement ou collectivement utilisent les Techniques de l’information et de la communication (TIC) pour commettre des infractions de tout genre. Escroquerie, chantage, atteinte à la vie privée, sont entre autres les faits à mettre au compte de ces délinquants. Le cas le plus récent dans ce sens est sans doute la mise aux arrêts par la gendarmerie de Boulmiougou, le 13 février dernier d’un homme de 31 ans qui a, grâce à la toile, réussi à abuser d’une quinzaine de filles. En ce 21ème siècle, les atouts des TIC pour un pays comme le Burkina Faso n’est certainement plus à démontrer. Ils sont nombreux ceux qui de nos jours ne peuvent pas passer un quart d’heure sans se connecter à Internet tant leur travail l’exige. Des recherches documentaires à la formation en ligne en passant par les prestations de services et même des exercices scolaires, les choses semblent plus faciles avec la gamme d’ordinateurs portables et de téléphones mobiles qui permet de transporter le Net partout où besoin est. Ces outils sont entrés dans les modes de communication des Burkinabè et ces derniers en ont fait leurs compagnons de tous les instants. Nous en avons fait des partenaires permanents au point de négliger parfois certains fondamentaux en matière de sécurité liée à l’utilisation de ces technologies surtout dans les espaces publics. Combien de fois n’avons-nous pas jugé nécessaire de déconnecter un compte mail, une page facebook ou autre site où nous avons enregistré des informations personnelles. Ce, en se disant qu’avec la fermeture de la ‘’fenêtre’’ ou en éteignant la machine, les choses se feront d’elles-mêmes. La déconnexion se fera certes mais après quelques minutes et ce laps de temps suffit à quelqu’un d’autre pour nous remplacer dans notre espace privé. Profitant de cette brèche, les pirates infiltrent nos données, apprennent à mieux nous connaître avant de passer à leur sale besogne. D’autres personnes poussent des fois l’imprudence à l’extrême en donnant leur numéro de compte bancaire ou de la carte de crédits si ce n’est tout simplement l’adresse mail à des individus qu’ils n’ont jamais rencontrés auparavant. Ceci dans l’espoir de décrocher un hypothétique ‘’jackpot’’ ou une quelconque réparation de préjudices subis. D’une manière ou d’une autre, nous contribuons sans le savoir, à faciliter la tâche à ces criminels des temps modernes. En prêtant ainsi le flanc, nous sommes à un niveau ou à un autre coupables de certains de nos malheurs. Pour ce qui est de la jeunesse, cette frange de la population constitue un important lot des fanatiques des TIC au Burkina Faso. Certains adolescents en quête d’identité trouvent pour la plupart en l’outil informatique, une source inépuisable de modèles pour se construire. En considérant cet aspect, peut-on être sûr que le choix de l’appellation « La ville du crime » du nom d’un groupe de jeunes Ouagalais n’ait pas été inspiré par « La capitale du crime », nom d’un album de musicien de Paname ? Qu’en République démocratique du Congo (RDC), ces groupes de jeunes brigands (les kuluna) qui s’illustrent négativement dans la capitale n’aient pas été influencés par le contexte actuel dans leur décision de se donner des identifiants comme « Les arabes » ou encore « Staff Somalie » ? En tous les cas il est désormais fréquent au « pays des Hommes intègres’ » de voir parmi les cybercriminels présentés par les services de sécurité des visages de plus en plus juvéniles.
Cette situation interpelle plus d’un parent sur l’éducation de sa progéniture en général et ce qui est de l’utilisation des TIC en particulier car comme dit quelqu’un « C’est lorsque les parents ont échoué dans leur rôle d’éducateurs que les enfants entrent en conflit avec la loi ».

Voro KORAHIRE

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