Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5306 du 27/2/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Art et Culture

Lycée Universalis : Une grève pour exiger la réinsertion d’un élève à l’internat
Publié le mardi 26 fevrier 2013   |  Le Pays




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les élèves du lycée Universalis étaient en grève hier, mardi 26 février. Ils ne se sont pas déportés dans les rues mais sont restés dans la cour de leur établissement. Le motif de cette grève : protester contre ce qu’ils qualifient d’exclusion arbitraire de l’internat, par le fondateur de l’établissement, de leur camarade, Junior Yaméogo.

Le climat était un peu tendu dans la cour du lycée Universalis dans la matinée d’hier. en effet, en petits groupes et dans une cacophonie générale, les élèves de cet établissement protestaient contre l’exclusion de leur camarade, Junior Yaméogo, de l’internat. De ceux que nous avons rencontrés, il ressort que c’est bien le fondateur de l’établissement qui a pris la décision d’exclure le nommé Junior Yaméogo de l’internat pour une affaire de repas. « Le fondateur n’a pas le droit de porter la main sur un élève et de le renvoyer alors qu’il a payé cher pour poursuivre ses études… », s’exclamait l’un d’entre eux tout furieux. Au fait, selon un autre que nous avons approché, l’affaire date de plusieurs jours. A l’en croire, ce fut un vendredi que le fondateur de l’établissement aurait fait son entrée dans le réfectoire et aurait engagé une dispute avant d’expulser Yaméogo. Il eut alors, selon notre interlocuteur, des mots venus du fondateur qui auraient déplu à l’élève et ce dernier aurait répliqué. C’est à l’issue de ces échanges que le patron de l’établissement aurait sommé le petit Yaméogo de plier bagages non sans lui avoir saisi les cols. Y a-t-il eu des interventions de la part des parents d’élèves pour calmer la tension afin que l’intéressé réintègre l’internat ? Un autre élève nous répond que c’est chose faite sans succès. « Comment peut-on calmer la situation quand notre établissement fonctionne sans APE (association des parents d’élèves ndr) » ? au fait, l’intéressé nous apprend que leur établissement n’a pas cette structure qui, en principe, devait avoir un œil regardant sur ce qui se passe dans l’établissement. « Notre revendication, conclut ce dernier, comporte trois points : que le fondateur présente ses excuses à l’ensemble des élèves pour ses manquements, qu’il soit installé l’APE dans notre établissement pour une gestion transparente et qu’il soit instauré un dialogue entre le personnel et les élèves ». Nous n’avons pas pu rencontrer le fondateur en question qui serait en déplacement. Mais le censeur, Stéphane Bazyomo, que nous avons trouvé sur les lieux, s’est contenté de nous dire que tout finira par entrer dans l’ordre. L’administration et quelques élèves étaient en conclave au moment où nous quittions les lieux.

L’intéressé, Junior Yaméogo, revient sur les causes de l’expulsion : « (…) Le vendredi dernier, le fondateur est venu me trouver dans le réfectoire et m’a posé une première question, celle de savoir s’il ne serait pas mieux pour moi de manger sans plateau parce que manger dans le plateau est une façon de « s’embêtir ». Je lui ai répondu que je me plais en mangeant dans le plateau comme les autres. Il a enchaîné en me demandant si je savais ce que c’est que l’embouche bovine. Je lui ai dit que je ne sais pas. Et c’est là qu’il m’a répondu qu’il s’agit de nourrir les bovins dans le but de les engraisser pour qu’on les paye bien au marché. Il m’a posé une autre question de savoir entre le repas d’il y a quelques jours et celui de maintenant, lequel est meilleur. Je lui ait répondu qu’aucun ne correspond à ma ration quotidienne à la maison. Et c’est là qu’il m’a demandé de quitter immédiatement la salle en demandant au maître de l’internat de me remettre mes bagages. Il m’a même saisi par les cols. C’est comme ça que j’ai été renvoyé. Mes parents sont intervenus pour ma réinsertion mais on dit d’attendre toujours ».

Boulkindi COULDIATI

 Commentaires