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Burkina: l’ex-majorité ne siègera plus à l’assemblée
Publié le vendredi 10 avril 2015  |  AFP
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




L'ex-majorité a annoncé que ses députés ne siègeraient plus à l'assemblée intérimaire du Burkina Faso, après le vote d'un nouveau code électoral qui exclut les partisans du président déchu Blaise Compaoré des élections présidentielle et législatives d'octobre.

"Les partis politiques membres du groupe Alliance pour la république et la démocratie (ancienne majorité) suspendent leur participation au CNT", le Conseil national de transition, "jusqu'à la relecture du texte adopté", ont-ils annoncé dans un communiqué transmis vendredi à l'AFP.

Les députés du CNT, l'assemblée intérimaire, ont voté mardi soir dans l'euphorie un nouveau code électoral rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance politique".

Ce texte fait référence à la tentative de révision de la Constitution fin octobre par Blaise Compaoré afin de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute.

Seuls les dix députés de l'ancienne majorité ont voté contre le nouveau code électoral, adopté avec 75 voix pour et 3 abstentions.

"Nous remettons en cause la conduite partisane et insécurisée du processus électoral et rendons la transition responsable de la crise ouverte et des conséquences qui pourraient en découler", ont indiqué les sept partis signataires du communiqué, qui ont également annoncé la suspension de leur participation à la Commission vérité et réconciliation burkinabè.

Des autorités de transition ont succédé au régime de Blaise Compaoré, tombé après 27 ans de règne. Elles tiendront les rênes du Burkina jusqu'aux résultats des prochaines élections, dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Le gouvernement intérimaire "mène le pays à la dérive et expose les Burkinabè à des fractures irréversibles", a affirmé l'ex-majorité, qui a annoncé entrer en "résistance" contre les autorités, accusées de mener "une politique aux relents oppressifs et répressifs".

Une dizaine de proches de l'ex-président, dont trois anciens ministres et un ancien Premier ministre, ont été interpellés depuis le début de la semaine, principalement pour "malversations".

Plusieurs partisans de Djibrill Bassolé, l'ex chef de la diplomatie de M. Compaoré ont également été interpellés.

Cet ancien ministre, considéré comme l'un des favoris de la présidentielle d'octobre, a dénoncé jeudi des "manoeuvres" et autres "artifices juridiques et politiques" pour favoriser l'ancienne opposition au président Compaoré.

roh/jf/de
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