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Criminalité: des pirates de réseaux mobiles sous les verrous
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  FasoZine




Selon l’Adjudant-chef Savadogo, « le trafic est capté via internet au Burkina et dirigé vers un boîtier contenant des cartes Sim Airtel, Telmob et Telecel. Ce boîtier appelé «SIMBOX» se comporte comme plusieurs téléphones qui émettent des appels nationaux. Le trafic international ainsi capté est rediffusé sous forme de trafic local sur les trois réseaux de téléphonie. Ainsi, le destinataire de l’appel international reçoit un appel avec un numéro d’appelant local, perdant ainsi le numéro d’origine de l’appelant étranger ».

Mohamed Khalil pour parvenir à détourner le trafic international entrant vers les réseaux Airtel Burkina, Telmob et Telecel Faso fait la recharge de chaque réseau à hauteur de 500 milles CFA minimum. A la fin de chaque mois, Khalil, qui reçoit son dû de ses partenaires basés au Liban, leur fait le point des dépenses effectuées et reprend de nouveau l’opération.

Toujours dans le cadre des investigations, les enquêteurs sont conduits le 4 avril 2015, chez un autre expatrié du nom d’Allaw Ali également Libanais et domicilié au secteur n°19 de Ouagadougou, qui pratique la même fraude à travers un boîtier «SIMBOX» et autres équipements que lui ont envoyé les mêmes partenaires de Khalil Mohamed du Liban.

Plus de 900 et 400 millions de perte pour AIRTEL et TELMOB
Avec un équipement électronique, un commerçant résidant à Ouagadougou a mis en place un réseau pour détourner le trafic international entrant vers les réseaux nationaux Airtel, Telmob et Telecel. Les indélicats membres de ce réseau ont été mis aux arrêts par la brigade ville de gendarmerie de Kosyam et ont été présentés à la presse dans l’après-midi du mercredi 8 avril 2015.

C’est un fait nouveau, pourrait-on être tenté de dire, tant le mode opératoire de ce réseau de fraudeurs est impressionnant. Les faits remontent au 1er avril 2015 où, pour donner suite au transmis numéro 0427/2 du 09 mars 2015 du commandant la compagnie de gendarmerie du Kadiogo relative à une plainte écrite du directeur général de Airtel Burkina pour des cas de fraudes sur le réseau Airtel, la brigade ville de gendarmerie de Kosyam a diligenté une enquête qui a abouti à l’interpellation des présumés auteurs de ces fraudes.

Ainsi, des investigations en vue de démasquer les présumés auteurs de cette pratique ont conduit les enquêteurs au domicile du sieur Mohamed Khalil, de nationalité libanaise, commerçant résidant à Ouagadougou. Une perquisition amène la découverte et la saisie de deux boîtiers dénommés «SIMBOX» de 32 et 8 puces, un ordinateur de marque Samsung, trois modems de connexion. Interrogé, Mohamed Khalil, qui avait découvert une ingénieuse idée pour faire aisément fortune, déclare aux enquêteurs qu’il a obtenu les équipements saisis de ses partenaires des noms de Jacques et Assane, tous deux basés au Liban. Ces appareils lui permettaient en effet de détourner le trafic international entrant vers le réseau Airtel Burkina, Telmob et Telecel Faso.

Evidemment, un tel trafic porte préjudice aux différents opérateurs de téléphonie mobile. Le préjudice, malheureusement, s’étend à d’autres acteurs comme en témoigne le directeur de la Régulation et affaires juridiques d’Airtel Burkina, Daouda Sanou : «Nous avons perdu près de 900 millions de FCFA, l’Etat a perdu des taxes et les clients ont été parfois surfacturés». «Notre perte se situe entre 200 et 400 millions de FCFA. Le dispositif rendait la qualité de la communication précaire et les clients s’en prennent aux opérateurs », renchérit Théodore Diessongo, le chef du département opérateurs de l’ONATEL.

Pour le chef de la division revenue assurances et management des fraudes de Telecel Faso, Martial Kiba, l’Etat doit resserrer davantage l’étau autour des fautifs. En la matière, « les fautifs risquent une peine allant de un à cinq ans de prison ferme et une amende de 10 à 50 millions de FCFA selon l’article 202 de la loi 061-2008/AN du 29 novembre 2008 portant réglementation générale des réseaux des services de communication électroniques », fait remarquer les conférenciers.

Abel Azonhandé
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