Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Baisse des prix des hydrocarbures et des denrées de grande consommation : Les membres de la CCVC persistent et signent
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  Le Quotidien
Cherté
© aOuaga.com par A.O
Cherté de la vie : la CCVC proteste par un meeting à Ouaga
Mercredi 8 avril 2015. Ouagadougou. Place de la nation. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a organisé un meeting dans le cadre de la journée nationale de protestation contre la vie chère. Photo : Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC




Les membres de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont observé une grève de 24 h au cours de la journée du 8 avril 2015. Il s’agit pour eux d’exiger l’amélioration des conditions de travail et de vie et principalement la diminution significative des prix des hydrocarbures.

L’unité d’action syndicale et les étudiants étaient présents à la place de la Nation pour demander au gouvernement de Transition de se pencher sur leurs préoccupations. Les membres de la CCVC exigent la délivrance d’un mandat d’arrêt international à François Compaoré et à Blaise Compaoré. Pour eux, il faut engager un processus rapidement pour recouvrer les fonds expatriés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré.

Chose promise, chose due. On se rappelle que les membres de la CCVC ont appelé à une journée nationale de protestation, il y a près d’un mois, pour dénoncer la cherté de la vie et exiger l’amélioration de leur condition de vie et de travail. En dépit de la sortie récente du Premier ministre, Isaac Yacouba Zida à propos des grèves et de la grogne sociale généralisée, l’Unité d’action syndicale a tenu à respecter son mot d’ordre de grève de 24h dans la journée du 8 avril 2015. Cette grève concerne l’ensemble du territoire national à travers des sit-in, des assemblées générales, a précisé Chrysogone Zougmoré, le vice-président de la CCVC.

A la place de la Nation où l’ensemble des militants et des sympathisants de l’Unité d’action syndicale se sont retrouvés, des slogans hostiles aux dignitaires de l’ancien régime notamment Blaise Compaoré, François Compaoré ont été brandis. En effet, « Blaise Compaoré en prison », « François Compaoré en prison » « Non au RSP cynique » étaient, entre autres, les cris lancés par les membres de la CCVC. Comme pour signaler la présence des étudiants, on entendait également « Non au système LMD tant que les conditions ne sont pas réunies » sous des acclamations et des clameurs de la foule. Si les revendications étaient par ailleurs d’ordre social, il faut dire que les questions relatives à l’impunité ont été aussi évoquées.

« Vérité et justice à Flavien Nébié, à Salifou Nébié, à Dabo Boukary », ont lancé les manifestants. De l’avis de Chrysogone Zougmoré qui a prononcé le seul discours, les autorités de la Transition ont manifesté un mépris à l’endroit de la CCVC en ce sens que depuis que la plate-forme revendicative a été introduite à la présidence du Faso le 15 décembre 2014, les autorités gardent un silence « méprisant». « Les travailleurs de la Fonction publique et des entreprises privées refusent la vie chère et entrent quotidiennement en lutte pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux. Les populations dans les campagnes réfutent le pillage éhonté de nos maigres ressources minières et opposent de plus en plus une résistance farouche aux succursales des monopoles impérialistes exploiteuses des peuples.

Un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré et François Compaoré

Toutes ces luttes traduisent le besoin de justice sociale et résonnent donc comme un écho au discours de prise de fonction du président Kafando », a laissé entendre Chrysogone Zougmoré. La CCVC par la voix de son vice-président a fustigé les propos du Premier ministre qui selon lui, s’est érigé en véritable défenseur des intérêts de l’impérialisme. Pour eux, les propos de Zida constituent une tentative de verrouillage des libertés chèrement conquis par le peuple. Pour Chrysogone Zougmoré, il faut lancer un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré et François Compaoré et que les biens et fonds détournés par les dignitaires du régime Compaoré soient saisis, a poursuivi le vice-président de la CCVC.

80 à 90% de suivi sur l’ensemble du territoire national

Il a salué les arrestations récentes de certains ex-caciques du régime Compaoré et a indiqué qu’il serait judicieux de conduire les dossiers jusqu’au bout par des jugements. En rappel, la grève a été suivie à 80 à 90% sur l’ensemble du territoire national avec un taux appréciable de participation des agents de l’action sociale estimé à 100%.
Par SRK
Commentaires