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Planification familiale au Burkina Faso : 25% de prévalence contraceptive attendu pour fin 2015
Publié le mercredi 8 avril 2015  |  Sidwaya
Prévention
© aOuaga.com par A.O
Prévention d`Ebola au Burkina : du matériel pour le FESPACO
Jeudi 26 février 2015. Ouagadougou. Le ministère de la Santé et l`Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait don au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) de matériel de prévention de la maladie à virus Ebola à quelques jours de l`ouverture de la 24e édition de la biennale du cinéma africain




Le ministère de la Santé a organisé un atelier de partage de résultats et d’expériences sur la planification familiale dans le postpartum, le mercredi 1er avril 2015, à Ouagadougou. L’objectif est de permettre l’amélioration de l’accès aux services de planification familiale dans le postpartum au Burkina Faso.

Selon les résultats de l’enquête démographique de santé réalisée en 2010 par les services sanitaires, le taux de prévalence contraceptive au «pays des Hommes intègres» était de 15%. Face à ce constat, le ministère de la Santé a initié un plan de relance de la planification familiale à un taux de 25% d’ici à fin 2015 avec l’appui de partenaires comme le Programme de la santé de la reproduction de l’Université John Hopkins aux Etats-Unis d’Amérique (JHPIEGO) et du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Débuté en mars 2013 avec cinq centres de santé, le projet sur la planification familiale dans le postpartum s’est élargi à 25 structures sanitaires. Au cours du présent atelier qui s’est tenu le mercredi 1er avril 2015, à Ouagadougou, formateurs, superviseurs et prestataires des formations sanitaires ont échangé sur les résultats et l’expérience de la méthode contraceptive intitulée dispositif intra-utérin (DIU) en postpartum. Selon la directrice de la santé de la famille, Dr Isabelle Sanou/Bicaba, la planification familiale en postpartum est une méthode contraceptive qui consiste à insérer un dispositif intra-utérin après l’accouchement. « Le postpartum est l’utilisation de méthodes contraceptives immédiatement après l’accouchement. C’est une méthode qui nous permet de prévenir des grossesses. Elle se pratique dans une situation où les voies génitales sont disposées à accepter ce dispositif », a-t-elle expliqué. Elle a indiqué que tous les moyens sont mis en œuvre pour atteindre le taux de prévalence contraceptive de 25% à la fin de 2015. «Nous mettons beaucoup l’accent sur la création de la demande, la disponibilité des produits contraceptifs, la sensibilisation de la population et le suivi de mise en œuvre des activités sur le terrain. L’Etat a pris des mesures pour réduire sensiblement le coût des produits contraceptifs et voté une ligne budgétaire pour leur achat», a précisé Dr Isabelle Sanou/ Bicaba.


Le DIU en postpartum, une méthode avantageuse


Pour le directeur de JHPIEGO/Burkina, Dr Stanislas Paul Nébié, investir dans l’amélioration de l’accès à la planification familiale est extrêmement rentable en ce sens que les bénéfices que l’on en tire pour la santé sont énormes. Il a soutenu que c’est au regard du succès que la méthode DIU en postpartum a eu dans de nombreux pays qu’il a été jugé important de l’expérimenter au Burkina Faso. « Notre institution a apporté cette expérience au Burkina Faso pour montrer qu’il est possible pour les femmes qui viennent d’accoucher de bénéficier d’une méthode contraceptive de longue durée. Le postpartum a le double avantage de permettre l’espacement des naissances pour une meilleure santé des mères et des enfants et d’être de longue durée», a déclaré Dr Nébié. A l’entendre, la rencontre a permis d’échanger sur l’équipement des structures sanitaires périphériques en matériel de stérilisation, dans le cadre de l’insertion du DIU en postpartum. « Pour insérer le DIU en postpartum, il faut un matériel d’examen gynécologique. Les structures sanitaires très périphériques n’ont pas la possibilité de stériliser ce matériel et cela constitue un obstacle à la disponibilité de ces services dans ces formations sanitaires périphériques», a-t-il argué.
Le directeur de la lutte contre la maladie, Dr Isaïe Medah, a remercié JHPIEGO et l’UNFPA pour leur appui constant en matière de santé de la mère et de l’enfant. Selon lui, le taux de fécondité est de 6 enfants/femme dans le pays et constitue un défi énorme dans la lutte contre la pauvreté, l’accès à l’éducation et aux services de santé. Il est important, à son avis, d’initier de telles rencontres qui participent au renforcement des acquis en matière de planification familiale. Les 25 centres de santé concernés par le projet ont été équipés en matériel médical technique nécessaire. 155 prestataires ont également été formés au counseling en planification familiale et 100 à la technique d’insertion du DIU en postpartum.


Karim BADOLO
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