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Prise d’otage à la mine de Tambao : Sur les traces du pandore blessé
Publié le mardi 7 avril 2015  |  L`Observateur Paalga




Le gendarme grièvement blessé au cours d’une prise d’otage survenue à mine de Tambao a été admis d’urgence à l’hôpital Blaise-Compaoré de Ouagadougou. Hier lundi 6 avril 2015, nous nous sommes mis sur les traces du pandore dont l’état de santé a pu être stabilisé selon un des médecins traitants.


Tout de suite, le rappel des faits, une première dans notre pays.

Samedi 4 avril 2015: aux environs de 10h30, une équipe de la sécurité de la mine de Tambao en patrouille a fait l’objet d’une attaque.

Des individus armés non identifiés circulant à bord d’un véhicule de type Land Cruiser ont enlevé un employé roumain de la société Lulian Gherghut, la quarantaine, avant de se volatiliser en direction du Niger.

Les assaillants ont aussi blessé grièvement un gendarme et le conducteur du véhicule de surveillance a été touché au niveau de la cuisse.

Jusqu’au moment où nous bouclions la présente édition, aucune demande de rançon n’avait été formulée.

Du côté des autorités en charge de la sécurité tout est mis en branle pour retrouver l’otage et ses ravisseurs.

Ainsi de la mise en place d'une cellule de crise et du renforcement de la sécurité dans la zone de l'attaque avec le départ ce lundi 6 avril d'un contingent militaire composé d'éléments du RSP et du RPC (Régiment para-commando) basé à Bobo.

Pendant ce temps à Ouagadougou, notre équipe de reportage, partie s'enquérir de l’état de santé des deux blessés de l'attaque de Tambao, débarque aux environs de 11 heures aux Urgences du Centre hospitalier universitaire Tengandogo, plus connu sous l'appellation de l'Hôpital national Blaise- Compaoré (HNBC).

Mais sur les lieux, difficile de trouver un interlocuteur. Les membres du personnel soignant sur place se contentent d’avancer que seul le médecin traitant peut répondre à nos questions. Que faire, quand on nous apprend que ce dernier se trouve au bloc opératoire ?

Bien sûr, se résoudre à prendre son mal en patience et attendre. Mais pas question de rester les bras croisés. Alors, nous avons décidé de parcourir tous les locaux de l'administration à la recherche d'un éventuel employé susceptible de nous donner la moindre information en ce lundi de Pâques, jour férié.

Initiative qui a fini par porter fruit. Un bon samaritain a accepté de nous remettre le contact du chargé de communication de l'hôpital. Immédiatement joint, celui-ci indique qu'il lui faut l’autorisation du directeur général de l'établissement, Alexandre Sanfo, avant de donner suite à notre requête.

30 minutes plus tard, bingo ! Notre correspondant, Hubert Ouattara, nous rappelle en disant qu'il est en route. Ouf de soulagement. Mais avant que notre « facilitateur » rallie l’HNBC depuis le quartier Pissy, une autre chance se présente. Le médecin des Urgences accepte finalement de nous recevoir.

Des échanges, il ressort que le gendarme grièvement blessé a été directement admis au service de réanimation (Réa) sans transiter par les Urgences.

Puis arrive le chargé de communication qui nous apprendra quelques temps plus tard la bonne nouvelle: "J'ai pu identifier des proches de la victime avec qui vous pouvez parler; pareil pour un des médecins traitants".

Enfin, le bout du tunnel.

Cap donc sur l'unité de réanimation polyvalente, centre névralgique de l'hôpital.

Sous le hall où attendaient des accompagnants, nous rencontrons Dofinta Gnoumou et Bernard Congo, tous deux chauffeurs à la mine de manganèse de Tambao. Le premier est originaire de Boni (province du Tuy) tout comme le pandore hospitalisé, D.B. (1)

Rendez-vous manqué avec le blessé!

Moins atteint, le conducteur Abdoulaye Tiemtoré, blessé à la cuisse, a rejoint son domicile à Ouagadougou, plus précisément à Karpala. Et Dofinta Gnoumou d'expliquer: «Nous avons l'habitude de côtoyer les Touaregs surtout que chaque lundi le marché de Markoye est fréquenté par ces mêmes en provenance du Mali. Je n’aurais jamais imaginé qu’un jour, des individus nous attaqueraient. Tout s'est passé précisément à Debanga Timbossosso (à 3 kms du site minier). Je suis très déçu; je demande au gouvernement d'être plus regardant au niveau des mouvements qui se mènent au niveau des frontières ».

Avant de retracer le film des événements : « Mon frère qui est en poste à la gendarmerie de Dori a été neutralisé avant que les assaillants ne récupèrent l'expatrié. Les ravisseurs ont fait coucher le conducteur, avant de lui intimider l'ordre de courir. Il est à Ouaga, il pourra lui-même vous le confirmer ».

Après cette brève entrevue, nous sommes introduits dans un bureau. Le maître des lieux, le Dr Stéphane Sanou, tout en se rassurant auprès du communicateur que nous avons eu l'autorisation du premier responsable du CHU, a fait savoir qu'une équipe de spécialistes a travaillé à stabiliser la situation du gendarme admis le 4 avril 2015 à 20h15.

"Son cas était compliqué au regard des multiples blessures profondes à plusieurs endroits du corps. Après l'intervention et les soins, le patient s'est réveillé le dimanche 5 avril à 19h. Il est conscient et il parle. Mais jusque-là aucune visite n’est permise. Exceptionnellement, pour que vous ne pensiez pas que l'on vous raconte des balivernes, je vais vous autoriser à le voir, juste le voir; pas autre chose. Non sans avoir décliné les mesures de précaution d’usage : « Ressortez et passez d'abord dans la salle où on vous fournira des blouses, chaussures, cache-nez; l'infirmière s’assurera que vous ne présentez pas de risque d'infection pour les malades de l'unité de Réa, car il y a aussi d'autres personnes qui sont internées. C'est les consignes ici, car voyez mes mains, elles sont toutes blanches parce que nous appliquons tout le temps des solutions pour ne pas exposer les malades...".

« Je ne veux plus parler à la presse »
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