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Burkina: le parti de Compaoré dénonce un projet de loi qui l’exclurait des élections
Publié le lundi 6 avril 2015  |  AFP
CDP
© aOuaga.com par Séni Dabo
CDP : le Bureau politique tient sa 53e session
Samedi 31 janvier 2015. Ouagadougou. Stade du 4-Août. Le Bureau politique national (BPN) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient sa 53e session après l`insurrection populaire de fin octobre 2014. Photo : Léonce Koné, président du directoire du CDP




Le parti fondé par Blaise Compaoré a annoncé lundi qu’il s’opposerait "vigoureusement" au vote, mardi, d’un projet de loi qui prévoit explicitement d’exclure les proches du président déchu des élections d’octobre au Burkina Faso.
L’amendement en question, proposé vendredi par des députés issus de la société civile et de l’opposition, majoritaires au Conseil national de transition (55 membres sur 90), vise à modifier le code électoral burkinabè.
Il prévoit d’"exclure de toutes les élections tous les membres du dernier gouvernement du président Compaoré et toute personne qui a soutenu ouvertement ou publiquement la modification de l’article 37 de la Constitution", fixant à deux le nombre maximum de mandats présidentiels.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ne pourra faire barrage à ce texte car l’ancienne majorité ne compte que 10 députés sur les 90 de l’assemblée intérimaire du CNT. Mais des appels à manifester mardi ont été lancés par des organisations de la société civile soutenant M. Compaoré.
Le CDP s’opposera "vigoureusement", "par tous les moyens légaux et pacifiques", à ces "initiatives liberticides", seul ou avec les "forces politiques et sociales alliées", a déclaré le président de son directoire, Léonce Koné, lors d’une conférence de presse.
L’assemblée intérimaire n’a "aucune légitimité pour décider (...) qui est éligible et qui ne l’est pas au Burkina Faso, pour la bonne et simple raison que ses membres n’ont eux-mêmes pas été élus par le peuple", a remarqué M. Koné.
Le CNT a été mis en place après la chute fin octobre de Blaise Compaoré, renversé par la rue après 27 ans de règne pour avoir tenté de réviser la Constitution afin de se maintenir au pouvoir. Le mandat de ses députés prendra fin après les élections présidentielle et législatives, dont le premier tour est prévu le 11 octobre.
Ce texte est un "projet de confiscation du pouvoir par des groupuscules d’activistes et tous acabits", a encore dénoncé le patron du CDP, qui accuse ses auteurs de "fabriquer des lois à la sauvette dans le but manifeste de biaiser le vote des électeurs".
Le projet de loi, s’il était voté mardi par l’Assemblée, devrait encore être validé par le Conseil constitutionnel puis promulgué par le président Michel Kafando.
Il doit impérativement être adopté avant le 11 avril, les textes de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), dont le Burkina est membre, n’autorisant la modification d’une loi électorale que jusqu’à six mois avant la date d’un scrutin.

roh/jf/dom


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