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Cancer de la prostate: un nouveau test de détection précoce disponible
Publié le lundi 6 avril 2015  |  Agence de Presse Labor




Un nouveau test urinaire, le MiPS pour Mi-Prostate ScoreTest est désormais disponible aux Etats-Unis. Il permet une détection précoce et précise du cancer de la prostate.
Le manque de spécificité du test PSA

Le dépistage du cancer de la prostate repose aujourd’hui sur le dosage dans le sang d’un marqueur spécifique d’un dysfonctionnement de la prostate, appelé PSA. Les niveaux de PSA sont élevés en cas de cancer de la prostate mais aussi lors de nombreuses affections non cancéreuses comme l’hyperplasie bénigne de la prostate.

Scott Tomlins, professeur adjoint de pathologie et d’urologie à l’Université de Michigan, rappelle que « le test PSA doit être utilisé en complément à des tests cliniques et sur des groupes plus ciblés. Car il y a beaucoup conséquences négatives des faux-positifs qui vont obliger le patient à des tests diagnostiques inutiles, biopsies ou à des traitements prescrits pour des cancers peu agressifs et peu liés à des décès. Nous avons besoin de nouveaux outils pour aider les patients et les médecins à prendre de meilleures décisions quand le taux PSA sérique est élevé. MiPS contribue à cela ».

Un test plus spécifique pour éviter un surdiagnostic et des surtraitements
Les chercheurs ont validé ce nouveau test sur près de 2.000 échantillons d’urine. Le MiPS s’est révélé significativement plus précis que le test PSA seul pour détecter une tumeur à haut ou faible risque.
« Ce test de combinaison n’est pas conçu pour dire absolument lors du diagnostic si un homme a un cancer agressif de la prostate, mais il peut fournir une estimation plus précise de la probabilité d’avoir un cancer et savoir si ce cancer est agressif », explique Scott Tomlins.
Ce nouveau test permettrait aussi d’éviter le sur diagnostic et les sur-traitements, un vrai problème de santé publique.
En effet, des travaux menés par Cyrille Delpierre de l’Institut National de la santé et la recherche médicale (Inserm) publiés dans la revue Cancer Epidemiology ont prouvé l’ampleur du surdiagnostic et du surtraitement potentiel et réel pour le cancer de la prostate en France. Ces surtraitements entrainent des effets indésirables lourds comme l’impuissance ou l’incontinence.

L’étude de l’Inserm a révélé que « 9,3% à 22.2% des patients atteints de tumeurs au stade T1 étaient sur-traités. Soit entre 7,7% et 24,4% des patients ayant subi une ablation de la prostate, et entre 30,8% et 62,5% de ceux recevant une radiothérapie. Et 2% des patients atteints de tumeurs au stade T2 étaient sur-traités soit 2% des patients ayant subi une ablation de la prostate et 4,9% de ceux recevant une radiothérapie».
Ce nouveau test pourrait donc combler un vrai besoin dans le diagnostic et l’évaluation de la maladie.
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