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Le Burkina veut poursuivre les ravisseurs de l’otage roumain au Mali et au Niger
Publié le dimanche 5 avril 2015  |  AFP
Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida




Ouagadougou - Les autorités burkinabè veulent poursuivre les ravisseurs de l'otage roumain au Niger et au Mali, deux pays frontaliers du nord du Burkina Faso, où il a été kidnappé samedi, a indiqué un ministre dimanche à l'AFP.
"Les opérations de recherche se poursuivent. Nous discutons avec nos voisins du Mali et du Niger pour avoir des droits de poursuite sur leur territoire afin de mettre la main" sur les ravisseurs, a poursuivi ce ministre burkinabè, qui a souhaité garder l'anonymat.
D'après un responsable du ministère malien de la Défense, "le droit de poursuite est reconnu entre le Mali et plusieurs de ses voisins dont le Niger et le Burkina. Donc, si c'est nécessaire, le Burkina et le Niger peuvent exercer ce droit."
Cinq hommes armés portant des turbans ont enlevé samedi un "officier de sécurité roumain" travaillant dans la mine de manganèse de Tambao, petite localité du nord du Burkina Faso, a confirmé dimanche Pan Africain Minerals (PAM), l'exploitant du site, dans un communiqué.
Le gouvernement burkinabè a indiqué samedi que les malfrats "ont pris la fuite en direction de la frontière Burkina-Niger", ce que le Niger a démenti, selon le ministre burkinabè. L'AFP n'a pu pour l'instant obtenir de réaction officielle des autorités nigériennes.
"C'est une zone qui fait frontière avec les deux pays, donc le ratissage se fera sur deux directions", a expliqué un haut gradé de l'armée burkinabè à
l'AFP.
Des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP, une unité d'élite) spécialisés dans la lutte anti-terroriste ont été envoyés au nord du Burkina pour renforcer une équipe de militaires arrivée samedi depuis Dori, la plus grande ville burkinabè de la région du Sahel, a-t-il poursuivi.
Deux cellules de crise ont été activées au niveau gouvernemental et à l'Etat-major général des armées, a précisé un officier de l'Etat-major.
"Nous renforçons nos moyens militaires dans la zone ainsi que nos (services de) renseignements" sur place, a indiqué cette source.
Selon des habitants, d'inhabituelles "fouilles intensives" de véhicules sont instaurées depuis samedi soir dans les villes du nord.
"Les policiers et les gendarmes fouillent systématiquement les véhicules", a déclaré à l'AFP Al Hassane Barry, un professeur de lycée, dont la voiture a
été examinée "cinq fois" par la gendarmerie en 200 km lors d'un trajet le
menant du nord vers le centre du Burkina.
C'est la première fois qu'un ressortissant européen est enlevé au Burkina
Faso, un pays sahélien jusqu'alors épargné par les kidnappings d'Occidentaux
et les attentats terroristes, contrairement au Mali et au Niger voisins.
roh-sd/jf/dom
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