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Sidwaya N° 7361 du 21/2/2013

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Approvisionnement en hydrocarbures et gaz butane : Des pistes pour la pérennisation
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  Sidwaya




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Le Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures a organisé du 11 au 16 février 2013 à Bobo-Dioulasso, un atelier de validation de l’étude sur la structure des prix. Les acteurs réunis à cet effet, ont également mené des réflexions sur la problématique de l’accès au gaz butane au Burkina Faso. Les acteurs des deux secteurs ont émis « des propositions consensuelles », en vue d’assurer la pérennité des approvisionnements du pays en hydrocarbures et en gaz.

A l’issue d’un atelier de réflexion sur la problématique de l’accès au gaz butane et sur l’étude de la structure des prix des hydrocarbures, tenu du 11 au 16 février 2013 dans la capitale économique burkinabè, des propositions « fortes » ont été dégagées, suivant trois principaux axes. Il s’est agi dans un premier temps, de réfléchir aux possibilités de réduire les charges extérieures (prix d’achat aux fournisseurs, assurances, frais d’importation) entrant dans la structure des prix des hydrocarbures pour alléger à terme, le prix à la pompe. S’il a été difficile d’agir sur ces charges dépendant des conditions de vente du marché international, les participants ont proposé
« une réflexion approfondie » sur le prix du gaz butane fortement subventionné, avant
« d’envisager un réajustement éventuel ». L’égal accès des sociétés distributrices de gaz au marché de la SONABHY, a aussi été évoqué.
Les questions fiscales liées aux droits et taxes de douane, à la TVA ont constitué le deuxième axe de réflexion. Les droits de douane étant « non négociables », car soumis aux réglementations communautaires, il a été suggéré une révision de la TVA, notamment par une baisse du taux d’imposition d’un ou de deux points, une baisse de la base taxable et une extension de la TVA au pétrole lampant qui n’y était pas assujetti, à cause de son caractère social non justifiable de nos jours. Même les pistes les plus osées ont été explorées. Elles vont de l’évolution des produits pétroliers, la catégorie des produits communautaires dit sensibles, à l’instauration de la journée continue dans un souci de diminution de la consommation en passant par la suppression de la taxe de prélèvements communautaires.

Le dernier axe de réflexion a porté sur les marges des importateurs, des transporteurs, des distributeurs et des détaillants. Au regard des multiples intérêts en jeu et des charges supposées ou réelles des acteurs, il n’y a pas eu de propositions concrètes sur un réajustement éventuel des marges, à part le renforcement des capacités logistiques de la SONABHY, afin d’accroître l’offre de gaz butane.

Appréciant le travail des participants, le président de la Cellule technique du CIDHP, François Xavier Bambara, a indiqué qu’il y a « des propositions consensuelles » à même de permettre de faire un travail technique pour une évolution de la structure des prix des produits pétroliers. Selon lui, même si les échanges ne permettent pas de baisser les prix, ils auront peut-être le mérite de les rendre dynamiques. Les attentes des participants n’en sont pas moins comblées. Le chef de service gaz au dépôt de Bingo de la SONABHY, Michel Tapsoba, s’est dit satisfait, au terme des travaux parce que tous les acteurs ont compris que les prix des produits ne dépendent pas de la SONABHY, mais de beaucoup d’autres aléas. Le vice-président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Abdoulaye Mossé, lui, reste convaincu qu’on peut « jouer » sur certaines marges, certaines taxes, sur l’application d’une TVA et sur la rubrique « Autres frais » de la structure des prix pour stabiliser au moins, les prix des hydrocarbures. Il a par ailleurs, soutenu que la position des syndicats et de la Ligue des consommateurs n’est pas de rejeter systématiquement, toute idée de hausse ou d’augmentation, mais de participer au débat pour pouvoir mener leur travail de sensibilisation des populations. Quant à la suite à donner aux travaux, le président du CIDPH, Youma Zerbo, a indiqué que le comité fera le tri des conclusions pour voir lesquelles des propositions sont immédiatement applicables dans le cadre d’un réajustement des prix. Les réflexions se poursuivront en revanche, sur les propositions qui ne sont pas applicables dans l’immédiat, a-t-il assuré.

Mahamadi TIEGNA
camerlingue78@yahoo.fr
Assétou BADOH

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