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Sidwaya N° 7361 du 21/2/2013

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Elections municipales complémentaires : L’UPC explique le faible taux de participation
Publié le vendredi 22 fevrier 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Elections municipales complémentaires : L’UPC explique le faible taux de participation


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L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a rencontré la presse le 21 février 2013, à son siège au secteur n°16 (nouveau découpage) pour commenter les résultats provisoires des élections municipales complémentaires du 17 février.

Faire une « analyse pointue » de la campagne électorale du 9 au 15 février 2013 et du déroulement des élections qui en ont découlé, c’est l’exercice auquel s’est livré le directeur national de campagne de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Nathanaël Ouédraogo. Il avait à ses côtés la directrice nationale adjointe, Aminata Wandaogo/Djengané, le directeur provincial de campagne, François Kaboré, des députés et des conseillers municipaux du parti. D’emblée, les conférenciers ont laissé entendre que les résultats provisoires des élections complémentaires « ont démontré clairement que des voix de l’UPC avaient été volées le 2 décembre 2012 ». Qu’à cela ne tienne, l’UPC se félicite du fait que la mairie de l’arrondissement n° 5 reste dans son escarcelle malgré, « le déluge de billets de banque et de vivres sur les populations », a indiqué Nathanaël Ouédraogo. Selon son décompte, l’UPC a obtenu 73 conseillers municipaux dans le Kadiogo, soit 2 de plus qu’en décembre alors que le CDP se délestait de 6 conseillers. Il remercie, à cet effet, les sympathisants et militants qui « sont sortis à hauteur de 25% » pour voter lors de ces reprises. Il regrette, certes, le faible taux de participation par rapport à l’engouement constaté aux élections couplées, mais, comprend cette situation pour deux raisons. Il s’agit de la difficulté à identifier les bureaux de vote concernés par la reprise et les électeurs inscrits dans ces bureaux (hormis dans les arrondissements n°4 et n°10 où les élections étaient totales) d’une part, et d’autre part, « la profonde déception des électeurs qui avaient fait confiance au système de cartes biométriques pour définitivement endiguer les fraudes électorales ». Cependant, malgré le faible taux de participation, le directeur national de campagne de l’UPC pense que les élections municipales complémentaires sont à inscrire dans l’histoire de la démocratie au Burkina Faso, eu égard au courage qu’ont eu les institutions à reconnaître les fraudes et à décider de la reprise.

Des stratégies de campagne

En raison de la reprise seulement dans les bureaux annulés, la campagne a été d’une grande complexité aux yeux de Nathanaël Ouédraogo. Il s’agissait de retrouver ou d’identifier des électeurs d’un bureau de vote dans des quartiers qui en comptent des dizaines. L’approche spécifique définie et appliquée par l’UPC a été la Recherche-identification et action ciblée (RIAC). Pour ce faire, la base de données du fichier électoral avec la photo de l’électeur a été l’outil indispensable pour le parti. Les assemblées générales dans les quartiers généraux, les causeries, les annonces dans les médias, des meetings et rencontres ciblées ont été tenus.
Mais, cette stratégie a été mise à mal par certaines contingences, à en croire le directeur national de campagne de l’UPC. Car, les mêmes causes produisant les mêmes effets, cette reprise devait voir, selon M. Ouédraogo, le remplacement systématique des responsables des Commissions électorales indépendantes d’arrondissement (CEIA) ou des bureaux de vote. Il a fait savoir que les mêmes éléments ont été gardés et mieux, certains n’ont pas semblé avoir tiré profit des formations organisées à l’occasion de ces reprises. Il a noté en outre que des présidents de bureau de vote ont été relevés pour avoir signé nuitamment des bulletins de vote et que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu des meetings le jour-même des élections, à proximité des bureaux de vote. Abondant dans le même sens, le directeur provincial de campagne du Kadiogo, François Kaboré, a déclaré que l’objectif de « Zéro fraude » visé « n’a pas été atteint parce qu’il y a eu beaucoup de menaces et d’achats de conscience ».
A l’endroit du législateur, l’UPC a pris acte de la décision du Conseil d’Etat d’annuler et de reprendre les élections municipales dans 691 bureaux de vote, mais trouve paradoxal que « dans un système d’élections couplées, les municipales aient été partiellement annulées et pas les législatives ».

Souleymane SAWADOGO
Catherine ILBOUDO
(Stagiaire)

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