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E-conférence du 3 avril d’aOuaga.com : Simon Compaoré à bâtons rompus avec des internautes plus de 2 heures
Publié le samedi 4 avril 2015  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par A.O
Voice chat du 3 avril : Simon Compaoré à bâtons rompus avec des internautes
Vendredi 3 avril 2015. Ouagadougou. L`ancien maire de Ouagadougou et 2e vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, était l`invité de la voice chat ou conférence électronique du site aOuaga.com et a échangé, dans ce cadre, plus de 2 heures avec des internautes




L’ancien maire de Ouagadougou et actuel 2e vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, était l’invité, le 3 avril 2015, de la voice chat ou e-conférence ou encore conférence électronique du site aOuaga.com. Durant plus de 2 heures (21h05 à 23h35), il a échangé à partir de chez lui avec des internautes d’horizons divers. Certes, le thème des échanges a porté sur le thème "La politique du MPP, les votes des Burkinabè de l’étranger et la présidentielle d’octobre 2015". Mais d’autres sujets comme l’économie, l’assassinat de Norbert Zongo, de Thomas Sankara, etc. ont aussi été évoqués.

C’est par coup de chance que le rendez-vous de Simon Compaoré avec les internautes a été respecté. Son quartier et sa maison étaient plongés dans le noir, délestages oblige, à moins d’une heure du début de la voice chat. Deux personnes s’affairaient sur un petit groupe électrogène qui refuse de démarrer lorsque l’équipe chargée de la mise en oeuvre de la e-conférence arrivait chez "Tebguéré" (surnom de M. Compaoré quand il était maire). Lui même nous avouera qu’il est sans jus depuis le début de l’après-midi. Nous décidâmes tout de même de prendre place en croisant les doigts pour que soit le groupe électrogène démarre enfin, soit que l’électricité du réseau public revienne. Voeu exaucé car le groupe, comme par enchantement, a démarré au quart de tour moins de 10 mn après que nous ayons pris place. Plus besoin d’envoyer un mail au "chatmaster" pour lui dire qu’il y a coupure d’électricité et que le rendez-vous risque de ne pas être respecté. Le groupe est transporté au grand dehors pour que son bruit ne dérange pas l’entretien. L’heure du rendez-vous, 21h, approche à grands pas. Le maître des lieux fait installer l’équipe dans son bureau, à l’étage, et lui même, très ponctuel comme à son habitude, monte après avant l’heure H. Après les essais du technicien sur l’ordinateur de M. Compaoré pour le connecter à la communauté d’internautes, les choses pouvaient commencer non sans des angoisses sur la capacité du groupe à pouvoir tenir durant la e-conférence dont la durée, en principe, est de 1 heure mais peut bien aller au-delà en fonction de l’invité. Simon Compaoré est invité à introduire les échanges après sa brève présentation par le chatmaster. Chose qu’il fit en présentant son parti, le MPP, sa vision sur les plans économique, politique, etc. Soudain, c’est le noir dans la pièce, le brasseur d’air ne tourne plus. On n’entend plus le vrombissement du groupe électrogène qui était tout de même perceptible malgré son isolement au grand dehors. Mais pas de panique car, en fait, l’électricité du réseau public faisait son retour et on a juste arrêté le groupe pour que le relais soit pris. Le climatiseur se mit en marche et tout le monde, à commencer par le maître des lieux, n’étouffe plus sous la chaleur qui s’était emparée de la pièce. La e-conférence peut continuer non sans crainte d’une nouvelle coupure d’électricité. Heureusement, le précieux jus n’a plus fait défaut jusqu’à la fin.
Après l’introduction de l’invité, les internautes ont eu droit à la parole pour lui poser des questions. La toute première a porté sur le bilan des 17 ans durant lesquels Simon Compaoré a été maire de Ouagadougou (1995 à 2012). Dans l’impossibilité de tout faire ressortir compte tenu du temps, il a rappelé des actions qu’il a posés comme l’augmentation substantielle du budget de la commune. "Quand j’arrivais à la mairie de Ouaga, il y avait un budget de moins d’un milliard et quand je partais, nous avons laissé environ 25 milliards de F CFA", fait-il savoir. Simon Compaoré a aussi fait cas de la création de la brigade verte pour la propreté de la ville, d’une société de transport en commun qui "fonctionne bon an, mal an", de la construction du palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané, etc.
Des internautes lui ont demandé de revenir sur l’idéologie social-démocrate de son parti pour mieux l’expliquer. Mais plus il essayait d’expliquer, plus une certaine polémique a commencé à s’installer avec certains internautes pour qui simples socialistes et sociaux-démocrates, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Mais pour le 2e vice-président du MPP, il faut adapter les idéologies aux contextes des pays pour être en phase avec les peuples. "Dites à celui qui a posé la question sur l’idéologie qu’on n’est pas à la Sorbonne" a même écrit un internaute visiblement irrité par la polémique.
Des questions qui fâchent ont été aussi posées à Simon Compaoré. C’est par exemple le cas de cet internaute qui, après avoir relevé qu’il était un admirateur de Thomas Sankara et un grand serviteur de Blaise Compaoré, lui demande à brûle-pourpoint s’il n’a pas applaudi à l’assassinat du père de la révolution burkinabè. Non, répond-t-il après avoir fait savoir que Sankara fut un grand homme, une idole. Il a également fait savoir que les divergences entre Sankara et Blaise Compaoré ayant conduit aux événements tragiques du 15 octobre 1987 pouvaient se résoudre autrement. A un internaute qui, avec des mots à peine voilés, le pointe comme un des responsables de l’assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo parce qu’étant aux affaires à l’époque, Simon Compaoré fait savoir qu’il a été plus que touche que certains Burkinabè par ce crime odieux. La raison est qu’il a connu Norbert Zongo avec qui il a fait les bancs à Koudougou, ville située à 100 km de Ouagadougou dans la région du Centre-Ouest. Un autre lui demande si sa vie n’est pas une symphonie inachevée pour n’avoir pas cherché à être par exemple chef de l’Etat. "Je n’ai jamais rêvé d’être président du Faso, ni Premier ministre", répond l’ancien maire de Ouagadougou qui dit n’avoir pas les qualités requises pour ces postes de haute responsabilité.
A la fin de la conférence électronique, le sentiment général qui se dégage est une bonne prestation d’ensemble de l’invité même si quelqu’un qui le connaît bien a écrit qu’l trouve Simon Compaoré "calme ce soir". Le chatmaster a même avoué que c’est la première fois qu’il adresse des compliments à un invité qui a bien répondu aux questions, a été convaincant au cours d’un débat qui ne devrait pas dépasser 1 heure mais est bien allé au-delà sans que l’on ne sente le temps passer. On aurait sans doute passer plus de temps si m’invité était dans son assiette comme il le dira à l"équipe après et s’il n’avait pas l’impression de parler tout seul à un ordinateur qui, certes, lui fait entendre des voix de personnes, mais malheureusement il ne peut pas les voir.

Séni DABO
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