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La Transition burkinabè a des similitudes avec la révolution égyptienne
Publié le vendredi 3 avril 2015  |  Sidwaya
Le
© aOuaga.com par A.O
Le président Blaise Compaoré reçoit les lettres de créances de SEM Hisham Mohamed Nagi El Hamid Ambassadeur de la République Arabe d`Égypte
Vendredi 07 février 2014.




Arrivé au Burkina Faso le 15 janvier 2014 (il a présenté ses lettres de créance aux autorités d’alors le 7 février de la même année), l’ambassadeur d’Egypte à Ouagadougou a été témoin de la naissance, de l’accroissement et du dénouement de la crise sociopolitique de 2014 qui aura atteint son paroxysme les 30 et 31 octobre. Hisham Nagi a donc vécu «en live» l’insurrection populaire. A présent, il regarde et assiste à la marche de la Transition. Assisté de son adjoint, Omar Mohamed El Baz, et de son assistante, Haoua Ouattara, l’ambassadeur égyptien qui nous a reçu à la chancellerie dans le quartier huppée de Ouaga 2000, a dit toute la disponibilité du gouvernement égyptien à accompagner les nouvelles autorités burkinabè vers des élections ouvertes et plurielles au «pays des Hommes Intègres».

Sidwaya (S.) : Vous avez été reçu le 13 mars 2015 par le Premier ministre burkinabè. Quelle a été la teneur de votre échange ?

Hisham Nagi (H.N.) : J’ai été reçu en effet il y a quelques jours par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, à qui j’ai porté le message d’amitié et de soutien du peuple frère d’Egypte aux nouvelles autorités et au peuple burkinabè. Le Burkina Faso vit une nouvelle expérience politique de son histoire suite aux évènements d’octobre 2014. Et je note que la Transition, fruit du consensus de toutes les forces vives de la nation burkinabè, a des similitudes avec la révolution égyptienne de 2011. L’Egypte souhaite apporter son expertise technique à la Transition pour ce qui concerne par exemple la formation des Burkinabè aux techniques d’observation des élections générales à venir, l’implication active de l’Egypte dans l’organisation pratique des élections et sa participation aux réunions techniques du Groupe international de contact et de suivi de la mise en œuvre des acquis consensuels de la Transition.
S. : Le FESPACO a accueilli l’Egypte en invitée d’honneur lors de sa dernière édition et l’Egypte a déroulé à son tour le tapis rouge au Burkina au festival de Luxor. Quelle appréciation en faites- vous ?

H.N. : J’ai également porté à la connaissance du Chef du gouvernement l’excellence des relations de coopération bilatérale commerciale et culturelle entre le Burkina et l’Egypte. En la matière, le festival cinématographique annuel de la ville de Luxor, tenu du 16 au 22 mars 2015 en Egypte, a déroulé effectivement le tapis rouge à la forte délégation du FESPACO conduite par son Délégué général, Ardjima Soma. Le festival de Luxor est un creuset de la promotion du cinéma africain. Cette année, le Burkina Faso était à double titre, la guest star du festival: le Burkina et le cinéaste Idrissa Ouédraogo y étaient en effet les invités d’honneur. Au niveau des membres du jury officiel du festival, la Burkinabè, Fanta Nacro, a été aussi sollicitée pour son expérience et son regard professionnel du cinéma africain. Je voudrais rappeler que l’Egypte a été le pays invité d’honneur de la dernière édition du FESPACO 2015 auquel une forte délégation de mon pays a participé. Cette invitation adressée au gouvernement égyptien a honoré l’Egypte. Pour ce qui est du festival de Luxor, les deux pays se sont félicités, et ils ont procédé à la fin du festival, à la signature du traité d’amitié pour le renforcement de la coopération culturelle et commerciale entre les deux pays. Le Burkina et l’Egypte renouent incessamment avec les concertations au Caire dans le cadre de la Commission mixte de coopération bilatérale.

S. : En dehors de la coopération culturelle, quels sont les autres domaines, objets d’échange avec le Burkina ?

H.N. : Le Burkina Faso et l’Egypte entretiennent des relations diplomatiques depuis 1960. L’Egypte et le Burkina sont liés par des accords d’échange commerciaux et techniques. L’Egypte apporte son assistance au Burkina dans le domaine de la sécurité pour ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et la nébuleuse organisation Boko Haram, dans le domaine de l’environnement, de la santé, de l’agriculture… L’Egypte a aussi creusé les sillons pour jeter les bases d’une réflexion concertée pour la mise en place des instruments juridiques de prévention et de gestion des crises par les Africains eux-mêmes à l’échelle de l’Union africaine. En somme, une assistance technique Sud/Sud… Nous prions Allah pour que la Transition burkinabè dont l’Egypte est partie prenante arrive à terme dans les conditions heureuses pour le bonheur du peuple burkinabè avec des élections apaisées et exemplaires pour nos démocraties en Afrique.

Interview réalisée
par Idrissa NOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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