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Le Pays N° 5302 du 21/2/2013

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Intervention au Nord-Mali : La France décidée à aller jusqu’au bout
Publié le jeudi 21 fevrier 2013   |  Le Pays




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L’opération militaire française au Nord-Mali, baptisée Serval, vient d’enregistrer son deuxième mort dans ses rangs. En effet, un légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes, le sergent-chef Harold Vormezeele, a été tué le 19 février dernier, lors de l’opération Panthère IV menée dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas contre les djihadistes qui s’y sont retranchés. La mort de ce légionnaire intervient après celle du pilote d’hélicoptère, Damien Boiteux, lors des premiers jours de l’opération militaire qui, pour rappel, a été déclenchée le 11 janvier 2013. Ces deux morts sont la preuve que même la guerre électronique laisse toujours des combattants sur le carreau bien que, par nature, ce genre de guerre se livre à distance avec le moins de contacts possibles entre les belligérants. Elle est aussi la preuve que l’intervention militaire française entre dans une phase décisive, que c’est maintenant que la vraie guerre commence. Jusque-là, on avait assisté à une blitzkrieg (guerre éclair), une guerre sans combattants vu que les terroristes et autres djihadistes fuyaient comme des rats devant l’avancée des troupes française, malienne et tchadienne notamment. Après une fuite éperdue, ces derniers ont fini par être coincés et n’ont plus d’autre choix que de s’arrêter et de livrer le combat à l’image de Samory Touré avec son fameux Borry Bana (la fuite est finie) qu’il a lancé, avant d’attaquer la troupe coloniale française qui le traquait. L’armée française doit s’attendre maintenant à une vraie guerre.

La guerre que l’armée française livre a un prix à payer au moins sur deux plans. Le premier est que cet engagement coûte cher et se chiffre à des millions d’euros par jour. Le deuxième plan est celui humain avec les blessés et les morts auxquels cette armée doit s’attendre, avec le secret espoir qu’ils ne soient pas en grand nombre pour que l’expédition ne ressemble pas, par exemple, à celle des Américains en Irak ou des Russes en Afghanistan. Certes, on n’enregistre, jusque-là, que deux morts, mais, visiblement, même s’il devrait en avoir plus parmi ses soldats, la France est décidée à ne pas reculer. Il suffit d’entendre le chef suprême des armées, François Hollande, parler, pour se convaincre que l’ancienne puissance coloniale va aller jusqu’au bout. Et, dans sa détermination, il ne veut pas se laisser perturber par quoi que ce soit. Pas même la prise en otage, le 19 février dernier à la frontière du Cameroun et du Nigeria, d’une famille française de sept membres que certains ont vite liée à l’engagement français au Mali. En lâchant Serval dans le Nord-Mali, Paris visait, en fait, trois objectifs même si c’est un seul qui a été mis en avant à savoir empêcher les terroristes et les djihadistes de déferler sur Bamako. A cet objectif largement atteint aujourd’hui, se greffent deux autres qui sont en train d’être réalisés. L’un est de débarrasser complètement le Nord-Mali de ses occupants sans foi ni loi. Ce qui a été fait avec la prise, sans combat, des villes que l’armée malienne et les troupes africaines engagées sur ce théâtre d’opération sécurisent au fur et à mesure. L’autre objectif est la libération des otages français, employés de la société AREVA enlevés au Niger, dont il n’y a aucun doute qu’ils ont été conduits dans le fameux massif montagneux, aux confins de la frontière algérienne, par leurs ravisseurs. Libérer les otages et en finir avec ceux qui les détiennent, c’est ce qu’il reste à faire maintenant à l’armée française qui a même engagé, pour ce faire, ses forces spéciales formées pour ce genre de mission. Et elle ne va certainement pas s’arrêter en si bon chemin, au moment où elle touche pratiquement au but.

Séni DABO

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