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Burkina: fin de la grève des chauffeurs routiers ayant bloqué l’approvisionnement de centrales électriques
Publié le mercredi 1 avril 2015  |  AFP
Grève
© aOuaga.com par A.O
Grève des chauffeurs routiers : une marche à Ouaga le 2e jour
Mardi 31 mars 2015. Ouagadougou. Les chauffeurs routiers ont organisé une marche, au 2e jour de leur grève de 48 heures, pour aller remettre un message au ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports




Ouagadougou - Les chauffeurs routiers burkinabè, en grève depuis 48 heures, ont annoncé mercredi avoir mis fin à leur mouvement, qui avait bloqué l'approvisionnement en pétrole de centrales électriques, provoquant des délestages.

"La grève s'est terminée hier (mardi) à minuit (heure locale et GMT). Tout le monde a repris son travail", a affirmé à l'AFP le président de l'Union nationale des chauffeurs routiers du Burkina (UNCRB), Brahima Rabo, le syndicat à l'origine de la manifestation.

Les grévistes ont "obtenu satisfaction" à l'issue d'une audience mardi avec le président burkinabè Michel Kafando, a ajouté le syndicaliste.

Les chauffeurs routiers burkinabè exigeaient l'application d'une convention collective qui devait entrer en vigueur en 2011. Ce texte prévoit une revalorisation salariale et la déclaration des chauffeurs à la sécurité sociale.

Leur mouvement avait paralysé de nombreux secteurs d'activité dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, notamment la fourniture d'électricité, causant d'importantes coupures de courant.

Une vingtaine de camions-citernes qui devaient approvisionner des centrales électriques fonctionnant au fioul avaient été bloqués du fait du mouvement social.

"Notre situation revient à la normale. On a pu s'approvisionner en carburant et nos centrales sont alimentées progressivement", s'est réjoui un responsable de la Société nationale burkinabè d'électricité (Sonabel), sous
couvert d'anonymat.

"On espère retrouver le fonctionnement normal dans les heures et jours qui suivent", a-t-il poursuivi.

Les délestages, qui avaient épargné certains "points névralgiques", comme les hôpitaux et les sites de l'Office national d'eau et d'assainissement (Onea), en charge de la fourniture d'eau, ne devraient cependant pas cesser définitivement.

La Sonabel, qui importe de l'électricité des pays voisins, est structurellement déficitaire en cette période de canicule où la température monte souvent jusqu'à 40 degrés et la consommation est élevée.

Les grèves se multiplient depuis plusieurs mois au Burkina Faso, où une insurrection populaire a poussé le président Blaise Compaoré a quitter le pouvoir fin octobre après 27 ans de règne.

Une autre grève, qui touchait depuis une semaine les Brasseries du Burkina (Brakina), est en voie de résorption après que ses agents ont accepté une augmentation de 15% en plus d'une prime, au lieu des 80% exigés, de source syndicale.

La Confédération générale du travail du Burkina, principale centrale syndicale qui contrôle l'éducation, la santé ou encore les télécoms, a annoncé une grève le 8 avril pour exiger la réduction du prix du carburant.

roh/ck/jf/jpc
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