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Soulèvement Populaire: Le MBDHP Demande La Traduction En Justice De Blaise Compaoré, Assimi Kouanda, Gilbert Diendéré…
Publié le mercredi 1 avril 2015  |  FasoZine
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




Devant « l’inertie » du pouvoir de la Transition à faire la lumière sur les « crimes » commis lors de l’insurrection d’octobre 2014, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a donné de la voix ce mardi 31 mars 2015. Au cours d’un point de presse qu’il a animé au Centre de presse Norbert Zongo, le MBDHP a indiqué avoir initié, en collaboration avec le Syndicat national des avocats, des procédures judiciaires contre des bonzes du régime déchu.

Le mouvement des droits humains déplore que, 5 mois après la commission « des crimes odieux lors de l’insurrection», et malgré sa patience, il constate « avec consternation et regret qu’au-delà des annonces médiatiques des autorités de la transition, aucune procédure concrète n’a été initiée en vue d’identifier, poursuivre et condamner les commanditaires et les auteurs de ces assassinats ».

C’est pour remédier à la situation que le MBDHP a décidé de saisir les juridictions et autorités compétentes, afin de faire la lumière sur les assassinats et tentatives d’assassinats perpétrés lors de l’insurrection et que justice soit rendue aux martyrs qui sont tombés pendant les évènements.

Il s’agit d’une plainte au nom du MBDHP et des victimes blessées par balles déposée sur le bureau du doyen des juges d’instructions du Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour assassinats, tentatives d’assassinats, complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats contre François Compaoré, Assimi Kouanda, et X (c’est-à-dire toute personne civile non encore identifiée, auteur, coauteur ou complice, impliquées dans les faits dénoncés plus haut).

Deuxièmement, le MBDHP a indiqué avoir introduit une requête aux fins de demande de donner ordre de poursuite contre le général Gilbert Diendéré, le général Honoré Traoré et contre X (c’est-à-dire toute personne militaire non encore identifiée, auteur, coauteur ou complice, impliquée dans les faits d’assassinats et tentatives d’assassinats évoqués plus haut).

Enfin le mouvement, qui ne peut directement porter plainte contre un ancien chef d’Etat, indique avoir remis au président du Conseil national de la Transition, Cheriff Sy, une lettre de demande de mise en accusation de l’ancien président Blaise Compaoré, de son Premier ministre Luc Adolphe Tiao et de son ministre en charge de la Sécurité, Jérôme Bougouma, devant la Haute cour de justice pour les mêmes faits d’assassinats et tentatives d’assassinats.

A l’occasion, Chrysogone Zougmoré et ses camarades ont rappelé que, sur l’affaire Norbert Zongo et ses compagnons, ils ont officiellement introduit une demande de réouverture du dossier auprès du Procureur près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou le 19 décembre dernier.

Par ailleurs, une coordination regroupant les blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre a fait des témoignages émouvant sur leur situation. Ils estiment avoir été oubliés par les autorités de la Transition et réclament que ces dernières se penchent sérieusement sur leur situation, car disent-ils, il fallait que nous nous sacrifions pour qu’on puisse en arriver à cette Transition.

En rappel, le soulèvement qui a forcé Blaise Compaoré a démissionner après 27 ans de règne a fait 24 morts et 625 blessés selon le décompte d’une commission mise en place par l’Etat. La société civile burkinabè elle dénombre une trentaine de morts.

Par Inoussa Ouédraogo
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