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Transports: les routiers donnent de la voix, le gouvernement fait des promesses
Publié le mercredi 1 avril 2015  |  FasoZine
Grève
© aOuaga.com par A.O
Grève des chauffeurs routiers : une marche à Ouaga le 2e jour
Mardi 31 mars 2015. Ouagadougou. Les chauffeurs routiers ont organisé une marche, au 2e jour de leur grève de 48 heures, pour aller remettre un message au ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports




Depuis hier lundi 30 mars 2015, les transporteurs routiers du Burkina Faso observent un mot d’ordre de grève de 48 heures. Après avoir bloqué les différents axes routiers du pays, ils ont battu le macadam ce mardi 31 mars 2015 à Ouagadougou pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ils ont remis un mémorandum au ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, qui a, à son tour, a fait des promesses.

Le cortège est parti de la place de la Nation pour se rendre à la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) où les manifestants ont remis leur plateforme revendicative au ministre en charge des Transports, Daouda Traoré. « Nous revendiquons l’application de la convention collective signée depuis 2011 et qui n’est pas appliquée. Nous demandons l’application de notre convention collective sectorielle, la revalorisation des salaires et des indemnités et la déclaration à la Caisse nationale de sécurité sociale », a expliqué Boureima Rabo, le président de l’Union nationale des chauffeurs routiers à l’issue de la marche.

Ce que réclament exactement ces chauffeurs routiers : la réduction du coût et du temps de formation au permis E, l’application effective de la convention collective sectorielle des transports, la fin des tracasseries policières, le règlement du dysfonctionnement du poste juxtaposé de Cinkansé…

Des doléances auxquelles le ministre des Transports, Daouda Traoré, a répondu point par point en recevant la presse, un peu plus tard. « Nous sommes en concertation avec les chauffeurs et le patronat pour voir ce qui peut être fait», a entamé M. Traoré. « Pour ce qui concerne l’application de la convention collective, ce sont les patrons des sociétés de transports qui sont mis en cause. Mais l’administration va jouer sa partition pour aider les chauffeurs à ce que les patrons appliquent les dispositions de la convention collective », a-t-il promis.

Concernant le deuxième point, a-t-il poursuivi, la solution est trouvée. Puisqu’au cours de la formation pour l’acquisition du permis Catégorie E, on reprenait le programme du permis C en rappel, « nous sommes en train d’examiner avec le CFTRA (le Centre de formation en transport routier et activités auxiliaires, Ndlr) la possibilité de ne pas faire ce rappel. Cela permettra d’écourter un peu le temps de la formation et aura un impact sur le coût de la formation ».

Daouda Traoré a aussi affirmé que le gouvernement allait examiner la meilleure façon d’alléger les postes de contrôle des forces de l’ordre sur les différents axes routiers. Quant aux dysfonctionnements au poste de contrôle juxtaposé pointé du doigt par les transporteurs, (manque d’espace, etc.) le gouvernement verra, avec l’Uemoa, comment y remédier, foi de M. Traoré.

Les transporteurs, dont la grève a paralysé la fourniture en électricité à Ouagadougou et Bobo Dioulasso, promettent de rebeloter si rien ne bouge.

DTS
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