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Le Quotidien N° 700 du 21/2/2013

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Gbagbo devant la CPI : Onde de choc entre la partie défenderesse et les procureurs
Publié le jeudi 21 fevrier 2013   |  Le Quotidien


CPI
© AFP par DR
CPI : l’ex Président ivoirien Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.


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C’est depuis le mardi 19 février 2013 que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, comparait devant la Cour pénale internationale, sous le coup de soupçons pour crimes contre l’humanité. Il s’agit pour les juges d’étudier les éléments qui plaident ou non pour l’ouverture d’un procès pour crimes contre l’humanité pendant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, qui a notamment fait plus de 3 000 morts.

La procureure de la CPI Fatou Bensouda et son équipe accusent Laurent Gbagbo et ses proches d’avoir poussé les forces qui leur étaient proches à commettre des attaques ciblées contre des personnes sur la base de considérations ethniques, religieuses, politiques ou de nationalité. Pendant qu’on promet de fournir des éléments de preuve, notamment des vidéos, des extraits de témoignages, des rapports de l’ONU et des documents saisis dans la résidence présidentielle du côté de l’accusation, on parle plutôt de vice de procédure du côté de la défense. Selon la défense, l’affaire ne peut pas être recevable devant la CPI car, soutient-elle, la CPI ne peut être habilitée à rendre justice que lorsque les Etats n’ont ni la volonté ni la capacité de le faire, en vertu du principe de complémentarité. C’est dire que le débat est bien lancé au tribunal de la Haye et la date du 28 février prochain devrait permettre de savoir si l’ex-président ivoirien sera jugé ou pas. Dans tous les cas, quel que soit le dénouement de cette affaire, elle aura forcément des répercussions sur la réconciliation tant chantée par le parti au pouvoir. En effet, les partisans de l’ex-président ivoirien conditionnent la réconciliation par la libération de leur leader, tandis qu’une partie des Ivoiriens soutient que Laurent Gbagbo doit être condamné pour les exactions commises pendant la crise post-électorale en 2011. La réconciliation sera plus que difficile à réaliser en Côte d’Ivoire surtout que les soupçons sur une justice des vainqueurs pèsent de plus en plus au bord de la lagune Ebrié.

Et, il y a jusqu’aux ONG de défense des droits humains qui reconnaissent cet état de fait. La CPI, pour être crédible donc, devra jouer sa compétence sur les deux camps. Tâche somme toute difficile quand on considère que le cas Gbagbo est devenu comme une épine au pied des procureurs de la CPI et des autorités ivoiriennes. Wait and see ! .

Par A C G

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